jeudi 31 décembre 2009

Top 20 albums 2000 - 2009

Toujours une chose pas évidente et très subjective que de classer des albums par préférence, cela change souvent au gré du temps, des humeurs... Donc, aujourd'hui, et ce, jusqu'à nouvel ordre, voici la liste des 20 albums qui m'ont marqué, pour diverses raisons, durant la décennie qui s'achève !


01 McLusky - McLusky Do Dallas (2002)
Une grosse demie heure de folie maitrisée et jouissive. Des hymnes noise punk à gogo. Le remède parfait contre les coups de blues !


02 Death Cab For Cutie - Transatlanticism (2003)
L'album qui m'a fait découvrir le groupe, ses ambiances et son sens inné pour créer des morceaux magiques. Jamais été déçu depuis.


03 Sigur Rós - ( ) (2002)
Ma première approche avec la musique des Islandais. Calme, beauté, lyrisme et tension se succèdent au fil des longs morceaux. Un album qui m'apaise.


04 New End Original - Thriller (2001)
Le meilleur groupe, post-Far, de Jonah Matranga. Toute la vague émo rock (et pas que) des 90s se retrouve concentré en un album, qui sera, malheureusement, le seul et unique du groupe.


05 Biffy Clyro - Infinity Land (2004)
Je venais de découvrir tout juste le trio écossais avec leur précédent album, The Vertigo Of Bliss quand j'ai posé mes oreilles sur celui-ci. J'ai reçu claques sur claques comme jamais à bord de leur roller coaster musical..


06 Incubus - Morning View (2001)
Même si cet album est loin de la folie des débuts, il dégage une sensation de bien être jamais retrouvée plus tard dans les autres productions du groupe.


07 Rival Schools - United By Fate (2001)
Est-ce que Walter Schreifels sera un jour aux commandes de quelque chose de mauvais ? En tout cas pas avec cet album, qui, pour moi, est le seul et unique successeur (dans l'esprit) du Nevermind de Nirvana.


08 Brand New - Deja Entendu (2003)
J'avais des a priori négatifs sur le groupe, genre un peu trop teenage et calibré. Mais quand je me suis mis la première fois cet album dans les oreilles j'ai compris que je me trompais sur toute la ligne. Power-pop, émotions et noirceur sont au programme pour ce qui est le chef d'œuvre de leur discographie (mais le reste est aussi de qualité).


09 At The Drive-In - Relationship Of Command (2001)
Une des pierres angulaires du rock moderne. Souvent copié, jamais égalé. Pas la peine d'en parler plus, vous devez le connaitre également par cœur.


10 Queens Of The Stone Age - Songs For The Deaf (2002)
Après la claque Rated R deux ans plus tôt, je ne m'attendais pas a en recevoir une encore plus grosse. Album imparable en forme de rouleau compresseur et qui affirma le groupe dans la scène rock mondiale.

11 Ghinzu - Blow (2004)
12 Finch - What Is To Burn (2002)
13 Nada Surf - The Weight Is A Gift (2005)
14 Dionysos - Western Sous La Neige (2002)
15 Bloc Party - Silent Alarm (2005)
16 Frank Turner -Love Ire & Song (2008)
17 The Postal Service - Give Up (2003)
18 Tool - Lateralus (2001)
19 The Shins - Chutes Too Narrow (2003)
20 Moving Mountains - Foreword (2008)

dimanche 27 décembre 2009

Tim Vantol - Circus Session #01

Je vous parlais l'autre jour de la session live enregistrée pour Joining The Circus par le néerlandais Tim Vantol. Elle sera diffusée (avec interview) le 15 janvier prochain dans l'émission, puis, disponible par la suite en podcast (tous les liens ici).
En attendant, une vidéo avec deux titres live (Four Wheels And A Sixstrings et Do Whatever The Fuck You Want) tirés de cette session est en ligne:

vendredi 25 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

Frank Turner + Assorted Jellybeans + Nuke The Whales, vendredi 18 décembre, Paris, Péniche Alternat



Deux semaines après son excellent concert à Bruxelles, Frank Turner est de passage, en solo, à Paris, pour un concert qu'il partage avec les vétérans ska punk Assorted Jellybeans, une affiche éclectique ! Cela fait déjà quelques jours que j'échange des mails avec Chantal qui bosse à Epitaph pour décrocher un entretient avec Frank pour Joining The Circus, interview et session live, un cadeau de noël que l'on veut faire aux auditeurs (et à nous aussi). En plus l'interview sera transcrite dans Addictif. J'arrive chez Guillaume en début d'après-midi, on a rendez-vous un peu plus tard chez Cham, ami à Frank, celui qui s'occupe de lui quand il vient en France. Malheureusement, l'Eurostar par lequel Frank arrive est en retard, conséquence de la neige qui tombe depuis la veille. La session est donc repoussée au lendemain matin.

Le temps de parler des futurs projets pour l'émission, d'aller faire quelques photocopies et de préparer les questions à poser à Frank, nous voilà en route pour la Péniche Alternat. On récupère Dina au passage. Dehors c'est une vraie patinoire, faire attention à ne pas se casser une jambe !

Quand on arrive à la péniche, Nuke The Whales sont en train de jouer, rien de très glorieux: hardcore mélodique pas très inspiré, je reconnais une reprise de Millencolin faiblement exécutée. Antoine, Cyril et Sylvie (encore !) sont aussi là et subissent eux aussi. Le concert parait interminable.

Au tour d'Assorted Jellybeans, groupe, parait-il, culte de la scène ska punk mondiale et qui s'est reformé. Perso, je suis passé totalement à côté de cette vague ska punk à l'époque, à part deux ou trois trucs que j'ai siffloté un été, donc l'événement n'est pas très important pour moi, mais je suis quand même curieux d'entendre ça. Leurs fans sont devant, ils ont l'air de bien apprécier le concert, je vois même Pat, qui retrouve ses 14 ans, en train de slammer. De mon côté je m'ennuie un peu. Heureusement, Stef vient me sauver en me téléphonant, elle arrive à la péniche (je lui avait dis que les premiers groupes ne lui plairaient pas, qu'elle pouvait prendre son temps). Je sors la retrouver et reposer mes oreilles quelques minutes. Elle ne connait pas plus la musique de Frank Turner que ça, mais le voir en live est une bonne occasion de découvrir tout ça (et je croise les doigts pour que cela se passe mieux que lors du décevant concert de Jonah Matranga cet été, tellement décevant que je n'ai même pas fait de live report pour ce blog).

On s'approche de la scène, tout le monde se masse devant. Je vois plutôt bien, mais Stef est un peu masquée par plus grands qu'elle devant. Frank Turner arrive, la foule le salue par une belle ovation. Il a changé de division en quelques mois, même en France ! I Knew Prufrock Before He Got Famous, Try This at Home et Substitute pour débuter, juste parfait ! Comme il est en solo, il en profite pour jouer des morceaux qu'il n'a pas joué depuis quelques temps, comme ce Sea Legs qui apparait sur le EP de The Real Damage, morceau qu'il exécute aussi dans la foulée. Pour Dan's Song, il demande, comme à Bruxelles et dans un français plutôt bon, quelqu'un pour venir jouer le solo d'harmonica au milieu. C'est Bruno, chanteur de Ravi qui s'y colle d'une plutôt jolie façon. Frank en profite pour nous raconter lorsqu'à Copenhague une nana est venu sur scène pour le solo et quand il lui a demandé son nom elle lui qu'elle s'appelait Tit (nichon en anglais), chose qui l'a beaucoup fait rire... peut être autant que son atroce solo d'harmonica juste après (info confirmée par Yuri qui était à ce concert). Comme le concert a lieu sur une péniche, il nous gratifie d'un excellent Worse Things Happen At Sea. Puis il nous raconte que son ex copine était parisienne, qu'il a enregistré un morceau pour elle et à peine sorti du studio elle l'a plaqué et qu'il ne l'a pas joué depuis longtemps ! C'est parti pour un touchant To Take Your Home. Frank nous annonce aussi qu'il devrait être de retour en avril au Nouveau Casino et en groupe. Bonne nouvelle ! La fin du concert fera la part belle aux tubes, Long Live The Queen qui me parle toujours autant, The Road, Photosynthesis (entrecoupé de son fameux morceau en français, Putain De Bordel De Merde) et pour finir, The Ballad Of Me And My Friends où une partie du public monte sur scène pour chanter avec lui ! Bonne façon de terminer ce concert.
Il y a deux semaines, à Bruxelles, en groupe, son show m'avait plu comme pas permis, là, ce soir, c'était bien mais il manquait juste un petit truc, mais je n'arrive toujours pas à savoir quoi. Stef à mes côté a, elle, apprécié le concert, même sin d'où elle était elle n'a pas vu grand chose.







Je pars sans dire au revoir à Frank, il y a déjà trop de monde autour de lui, de toute façon on se voit demain pour la session live. Je termine au Quick avec Stef et Sylvie, où je me gave de cheesy balls.

Le lendemain, un peu avant 10h, j'arrive chez Guillaume avec les croissants. L'interview est prête, plus qu'à attendre Frank. Pat (qui a aussi emmené les croissants) et Yoshi arrivent pour assister à la session. Et d'un coup, le téléphone sonne, c'est Cham qui appelle. Il y a un problème avec l'Eurostar, toujours à cause de la neige. Ils ne peuvent pas venir enregistrer la session car ils vont devoir essayer de chopper un vol car Frank doit être obligatoirement le soir même à Londres pour un concert. Tout tombe donc à l'eau (à la neige, pour être précis). Guillaume enverra les questions pour Addictif par mail, pour la session live on se calera ça en avril. Pour la peine, on se venge sur les croissants et tout le monde rentre sagement chez soit. Mon année de concerts se termine sur une semi déception, mais la prochaine, avec au programme Chokebore et Pavement, ne pourra que commencer bien mieux.

Un Poquito Señor + Robot Orchestra + La Parade, mercredi 16 décembre 2009, Paris, La Cantine De Belleville



A peine remis de mes deux jours de tournée des disquaires avec Arno que me voilà en route pour la Cantine de Belleville. Quand j'arrive ce n'est pas la grande foule encore, je retrouve Cyril ainsi que Sylvie et Carol, tous venus voir les copains de La Rochelle et de Poitiers. Les groupes ne sont pas là, faut dire que Robot Orchestra, La Parade (Laurent bassiste de Gâtechien) et Un Poquito Señor (Mathieu de Microfilm) arrivent ensemble et sont coincés dans les bouchons, seul Stupid Einsteins, le groupe parisien est présent. Obligé de boire pour passer le temps. Le temps de renverser ma bière sur Carol et de prendre froid (pourtant la terrasse est chauffée et couverte) et les groupes arrivent. Ils s'installent en vitesse et inversent finalement l'ordre de passage, Stupid Einsteins joueront en dernier (ce qui, entre nous m'arrange au vu de leurs morceaux entendus sur Myspace).

C'est Laurent alias La Parade qui ouvre le bal. Je l'ai déjà vu avec Gâtechien et avec son autre projet solo plus axé chanson française, mais encore jamais dans cette configuration d'homme orchestre. Malheureusement je ne le verrais pas, je l'entendrais juste. La cave est blindée de monde et je me retrouve tout au fond. Je ne fais pas le forcing pour avancer et apprécie juste le concert avec mes oreilles. Batterie, clavier, basse, le tout en même temps, et tout seul, j'aurais bien aimé voir ça. Les morceaux sont groovy, et minimalistes, ça sonne brut ! J'aime beaucoup ! Un message publicitaire enregistré sur la route dans le van puis il nous gratifie d'une excellent reprise du Breed de Nirvana. A revoir !

Je profite que les fumeurs remontent s'intoxiquer pour m'avancer tout devant. Robot Orchestra le duo guitare / batterie de La Rochelle se mettent en place. Troisième fois que je les vois et à chaque fois le niveau de leurs prestations monte. Stiv et Dimi ont une très bonne complicité en live, et ça transpire dans leur musique. Hardcore, emo, noise, post rock, ils passent par toutes les ambiances et c'est toujours hyper bien exécuté, sur le fil et avec les tripes. Les potes sont tous devant et assurent la bonne ambiance. Je chope leur album tout juste sorti.


Robot Orchestra (photo Sylvie M.)

A peine le temps de souffler que Un Poquito Señor arrive avec son accoutrement de lumière. Je vais enfin voir le phénomène en live. Le pseudo péruvien qui massacre la chanson française comme "yaaaaaaaaamais tou l'as entendou" est en grande forme. Tout y passe, les Confession Por Confession, La Boite dé Yazz ou son tube La Tortilla (sur l'air de La Queue Leu-Leu), sont massacrés à sa sauce pour le plus grand plaisir des amis, des fans et des curieux présents dans la cave. Les zygomatiques prennent cher ! Un peu comme ma veste lorsque Carol décide, sans le faire exprès (?), de me rendre la bière que j'ai renversé sur elle un peu plus tôt dans la soirée. Le "set" d'Un Poquito Señor s'achève avec les marionnettes et le morceau, "pas vu à la télé" (héhé): Ragga Prou Malaminmanman.



Un Poquito Señor (photos Sylvie M.)

Une fois terminé on remonte tous pour une dernière bière. Stupid Einsteins jouent en bas devant peu de personnes, la flemme d'aller voir ça pour confirmer ou infirmer ce que je pense de leur musique.

Il est grand temps pour moi de rentrer me reposer. Encore un dernier concert cette année et c'est terminé pour moi !

Biffy Clyro + People In Planes, mardi 15 décembre, Paris, Trabendo



Biffy Clyro est l'un des groupes que j'ai le plus écouté lors de cette dernière décennie (top 10 des années '00 à venir très bientôt ici) et que j'ai vu le plus de fois en concert (avec les Foo Fighters et... Dead Pop Club). Donc un concert de Biffy Clyro est toujours quelque chose de spécial pour moi, encore plus quand Arno se déplace de Clermont-Ferrand exprès pour l'événement.

Me voilà, à 14h, gare de Lyon, par un froid quasi polaire à attendre Arno. Ça me fait plaisir de le voir en touriste sur Paris. On n'a pas de programme de prévu, la seule chose que l'on sait c'est que là on va manger quelque chose car on a super faim. Direction rue St André Des Arts, Chez Le Libanais pour manger un très bon falafel. On met un plan d'action sur pied pour cette journée, Arno veut faire quelques disquaires afin de trouver des maxi CD rares ou des 7" ! Ça me va ! La tournée des disquaires peut commencer ! Gibert, Boulinier, Crocodisc, Jussieu Musique (je me souviens une fois devant que c'est fermé depuis quelques mois... oups...), rien ne nous attire l'œil (à part le LP de With Teeth de Nine Inch Nails à un prix très raisonnable) puis on traverse la Seine, il fait déjà nuit, signe que l'on ne doit pas tarder de se mettre en route pour le Trabendo. Derniers arrêts, du côté des Halles, chez Gilda et chez librairie Parallèle (merci l'iphone / GPS), où l'on trouve enfin notre bonheur: un maxi CD de Mega City Four pour Arno et pour moi un maxi promo Hard Sun d'Eddie Vedder (que je pense revendre sur ebay, mais au final, que je donne à Yuri car c'est un des rares objets qui lui manque à sa collection Pearl Jam) et le LP bleu du No Matter Where We Go...! de Latterman. On ne finira pas bredouille, l'honneur est sauf.

On décide de se rapprocher du Trabendo, où l'on doit retrouver Lawrence (ex-batteur d'Ipanema), anglais exilé à Paris, ami d'Arno et qui vient aussi au concert. On se pose, en attendant, dans un rade où l'on se réchauffe le gosier (oui, des bières fraiches, ça réchauffe !). Sylvie nous rejoints et on file à la sortie du métro attendre Lawrence. Un coucou à Duwick qui traine dans les parages puis Lawrence arrive enfin ! Mais pourquoi les anglais n'ont jamais froid ? Nous on caille dehors, lui porte juste une veste même pas attachée, pas d'écharpe ni de gants et tout va bien ! Allez, direction le Trabendo.

La salle n'est pas encore pleine (c'est quasiment sold out ce soir), on file direct voir le merch. Tiens c'est marrant les tee-shirts sont moins chers que lorsqu'ils les vendaient lors du concert de Muse le mois dernier ! Par contre, ils sont toujours aussi moches. Et puis la taie d'oreiller Biffy Clyro ne m'inspire pas grand chose. On va donc au bar. Lawrence insiste pour payer sa tournée. On se place face à la scène pour attendre le premier groupe.

People In Planes ne m'avaient inspiré rien de très bon en écoutant leurs morceaux sur Spotify, mais je me disait qu'en live il y avait peut être un truc qui allaient faire tilt ! Et bien non, c'était chiant comme la mort ! Pop rock FM avec même pas un plan sympa à se mettre sous la dent. Aussitôt vu, aussitôt oublié. La seule chose dont je me souviens c'est que le micro du chanteur ne marchait pas sur le premier titre, et que c'était pas plus mal.
On part se désaltérer à nouveau. Quand on revient, la foule a plutôt bien grossi, dur de trouver une place où l'on puisse bien voir (enfin moi avec mes 1m88 j'ai pas trop de problèmes) donc on se poste sur le coté gauche de la scène. Position un peu inhabituelle pour moi, mais on verra le groupe assez proche et en entier !

Le groupe rentre comme des guerriers sur scène, Simon est déjà torse poil dans son horrible slim vert prêt à en découdre ! Et ça attaque fort avec That Golden Rule suivi de Living Is A Problem Because Everything Dies. Le genre de morceaux d'intro qui mettent tout le monde d'accord ! Encore une fois leur concert va faire la part belle aux morceaux de Puzzle et du petit dernier Only Revolutions avec entre autres Bubbles, Who's Got A Match?, Born On A Horse, Cloud Of Stink ou encore Love Has A Diameter. Le trio est impressionnant de technicités, comme à chaque fois. Chacun est maitre dans son domaine ! Les anciens morceaux (les classiques !) ne sont pas oublié non plus 57, Justboy, l'énorme There's No Such Thing As A Jaggy Snake dans une version apocalyptique et Liberate The Illiterate sont joués pour le plaisir des anciens fans. Glitter & Trauma aussi, mais ça c'est moins une surprise. The captain repris en choeur par tout le public viendra clore le set principal.
Le rappel se fera au son de Semi-mental (que je n'avais jamais entendu en live, Many Of Horror (qui m'a fait un peu moins d'effet que sur disque) et le désormais classique Mountains que je trouve toujours aussi efficace. Une grosse heure et demie pour 23 titres, les gars se sont donnés à fond !




Biffy Clyro (photos Sylvie M.)

Tout le monde à l'air ravi du concert. Arno émet quelques réserves sur le son qu'il a trouvé un peu trop brouillon, moi avec mes oreilles déglinguées ça ne m'a pas choqué plus que ça ! On retourne au stand, Lawrence parle avec le merchguy et lui file un skeud d'Atomic Garden de la part d'Arno, j'en profite pour lui glisser avec une compil Memoria, sachant le trio écossais très amoureux des 90's. On ne sait jamais, si un des groupes leur tape dans les oreilles dans le tour bus. Aucun de la compil n'est pire que celui qui tourne avec eux et que l'on a dû se farcir tout à l'heure.

On parle encore un peu dehors, je me rend compte que Lawrence était aussi au concert de Far à Londres en novembre 2008 (quel homme de goût !). La faim nous gagne, on file du côté de Bastille manger un truc. Après plusieurs minutes de recherche, on se pose dans un indien rue de Lappe, je me prend un plat végé (dont j'ai oublié le nom) assez délicieux (je reviendrais). L'écran face à moi diffuse des images de productions Bollywood en boucle. Limite ça me donne envie de monter sur la table et d'improviser une danse. Tout le monde se régale, sauf Sylvie, pas plus fan de la bouffe indienne que ça. Par conséquence, et en grand gentleman, Lawrence propose que l'on règle son repas.

Il est tard, le dernier métro est passé, on rentre en taxi. Arno et moi prenons la direction de Montrouge, en déposant Lawrence vers St Paul.

Lendemain matin, réveil en forme, petit déjeuner, un peu de Guitar Hero (ou je me ridiculise), je fais écouter le nouveau Down To Earth à Arno, puis douche, nous voilà prêt à affronter les rues parisiennes à nouveau !

Toujours à la recherche de disques en tout genre, on se retrouve au Virgin des Champs, ou le rayon vinyls s'agrandit de jours en jours (bonne nouvelle !). Je me chope le split 7" Chuck Ragan / Brian Fallon (le chanteur de Gaslight Anthem). Fnac à côté, rien de bien. On reprend le métro direction le marais, chez Rock 'n Roll Voltage, la boutique tenu par Heckle et Jeckle, les frangins qui inventent des disques collector en un clin d'œil. Quelques disques attirent mes yeux (le LP du deuxième Kerbdog !), mais les prix sont assez élevés, on verra une autre fois. Un passage rue des Rosiers pour se manger encore un excellent falafel (qu'Arno préférera à celui de la veille). Puis on se met en route pour la gare de Lyon. Le temps de trouver un souvenir pour Nini et Arno est dans le train. Moi je rentre chez moi me reposer, c'est vraiment pas facile la vie de touriste, et surtout le soir même j'ai un autre concert !

dimanche 13 décembre 2009

Guerilla Poubelle + Strike Anywhere + Dead To Me, samedi 12 décembre, Paris, La Bellevilloise



Il a fallu que je me motive pour aller voir cette soirée punk à la Bellevilloise. La flemme du samedi quand on ne fait rien d'autre que de glander en caleçon toute la journée et que dehors il caille.

Quand j'arrive dans la salle, les américains de Dead To Me ont déjà commencé. Pas ma came sur disque, et pareil en live. Du punk rock bien foutu avec quelques incartades reggae et quelques bons plans par ci par là, mais rien qui me transcende.

Je suis au fond de la salle, devant ça à l'air de bien bouger, les jeunes (très jeunes même) fans de Guerilla Poubelle s'en donnent à coeur joie, entre pogo et slams répétés. Plus de mon age tout ça (même si le slam ça ne l'a jamais été).

Je file voir le merch, rien ne me branche, pas trop envie de fouiller dans les bacs non plus. Pendant ce temps, Strike Anywhere ont envahis la scène. Jamais été un grand fan du groupe non plus, mais le dernier album m'a agréablement surpris avec plus de refrains catchy que sur les précédents. En live, les gars se démènent bien, ça transpire (faut dire qu'il fait bien chaud dans la salle) et le public réagi positivement. Concert agréable sans pour autant me filer de frissons.

Le public se masse devant la scène. Moi je me remet au fond, adossé à la table de mixage. La salle affiche complet pour ce qui est le dernier concert parisien de Guerilla Poubelle avant pas mal de temps. Les kids n'ont pas, pour le moment, l'air surexcité quand le groupe arrive. L'Equipe Z débute les festivités, mais il faut 2 morceaux pour que le premier slammeur débarque sur scène, après, c'est le défilé. Le groupe enchaine les morceaux comme à son accoutumé, et pioche dans tout son répertoire, nouveaux titres issus du split CD avec Charly Fisco (Le Benefice Du Doute, Les Poules Ont Des Dents et Vivement La Guerre) et les classiques (J'ai Perdu Mes Mains, Tapis Roulant, Etre Une Femme) dont le fameux Demain Il Pleut envoyé en milieu de set pour le plus grand plaisir du public. Le concert du groupe est comme d'hab' toujours aussi chaotique, entres vannes au public, pépins techniques et explications de textes. Tout ce qui fait le charme des concerts de Guerilla Poubelle (et tout ce qui énerve leurs détracteurs). Une bonne heure de show et le groupe quitte la scène.

Il est tôt, 21h30, mais je ne fais pas de vieux os et je rentre direct chez moi (comme un voleur, encore une fois), pas la tête à aller à l'after (une battle d'ipod prévue dans un bar à côté), et puis la semaine prochaine est plutôt chargée pour moi (plein de choses à faire et 3 concerts), donc je préfère ne pas faire d'excès. On verra ça pour l'année prochaine...

jeudi 10 décembre 2009

Tim Vantol, mercredi 9 décembre, Paris, La Cantine De Belleville + session radio



Mercredi, soirée placée sous la folk-punk du néérlandais Tim Vantol (les présentations ici). Tout commence en fin de d'après-midi, chez Guillaume où Tim est attendu pour enregistrer une interview et un set acoustique pour Joining The Circus. 2h20 de retard (merci au trafic routier parisien) et Tim arrive enfin avec sa guitare. Quelques questions et 7 morceaux joués, dont une reprise du Done And Done de Chuck Ragan ("Oh man, I love his last album !") mais qui ne passera pas car totalement foirée selon Tim (enfin, nous on n'a pas trouvé...). Un bon avant-goût avant son concert du soir. J'ai tout (mal) filmé, on verra ce que l'on va en faire pour l'émission.



D'ailleurs c'est lui qui nous conduit dans son van (tol) jusqu'à la Cantine de Belleville, un trajet à base de klaxons et de "come on fucker !", un vrai parisien ("I never do that !") !

Quand on arrive dans la cave, le concert est déjà commencé depuis quelques temps, Lilt sont sur scène, deux demoiselles, avec devant elles un public assis. Tout cela est un peu trop calme pour nous ce soir, on remonte se boire une mousse, puis on file dans le rade d'à côté, tester leurs crêpes salées (crêpes et non galettes !) pas mauvaises mais pas inoubliables. Quand on revient, Flow a terminé son concert. C'est au tour de Tim Vantol, ça tombe bien.

Troisième concert parisien depuis septembre et il commence à avoir pas mal de fans. Quand on arrive il est en train d'interpréter un bout du Long Live The Queen de Frank Turner histoire d'appâter le monde. Son set commence. L'ambiance est bonne, tout le monde plaisante, on le sent complètement décontracté devant des visages qui commencent à lui être familier. Tout son album (faut dire qu'il n'y a que 9 titres) y passe, dans la bonne humeur, sur scène et dans le public, tout le monde chante. Il se réessaye à sa reprise du Done And Done de Chuck Ragan, que je trouve moins bonne que plus tôt dans la soirée, et il termine par un morceau qu'il ne voulait plus jouer car "so cliché": Sink, Florida, Sink d'Against Me!. Morceau qui, bien sur, mettra le feu à la cave.

Il est tard, je pars comme un voleur. Mais le rendez-vous est pris pour sa prochaine date parisienne, le 24 janvier 2010. Date qui s'insèrera dans une tournée française de quasiment 3 semaines. Vous ne pourrez pas le rater ! En tout cas je vous encourage vivement à aller le voir !

mercredi 9 décembre 2009

Battles, mardi 8 décembre, Paris, Elysée-Montmartre



J'arrive à l'Elysée-Montmartre aux alentours de 21h, directement après avoir enregistré Joining The Circus chez Guillaume, une pizza dans le ventre et quelques Ricard. J'y vais uniquement pour voir Battles (et comme j'ai une invite, j'ai moins de scrupule à arriver en retard), un des groupes qui a le plus squatté ma platine en 2007 avec leur album Mirrored et surtout le fantastique single Atlas ! Quand j'arrive c'est Four Tet qui est aux platines depuis 1 heure... j'en entend les dix dernières minutes. C'est sympa, mais je sais pas si j'aurais supporté ça plus d'une heure... Le temps de ranger le matos (c'est pratique un DJ) et d'installer la batterie si caractéristique de Battles (avec une cymbale à 1m50 de hauteur) et le reste des instruments et le groupe arrive sur scène sans crier gare, la lumière de la salle mettant un peu de temps avant de s'éteindre entièrement !

Un peu de mal à rentrer dedans, je regardais un peu trop le bordel organisé sur scène. Mais d'un coup quand Tonto débarque je me laisse prendre ! La musique de Battles n'est pas simple d'accès, mais elle arrive à faire bouger et ce, sans jamais utiliser de recettes faciles ! Battles c'est que du groove et de la finesse ! Pas mal de nouveaux morceaux (ou des que je ne connaissais pas) sont joué, toujours dans ce même registre, barré mais dansant ! Le public reste quand même vachement sage ! Un public de trentenaires en majorité, ce qui ne m'étonne pas ! Ce qui m'étonne c'est de voir le nombre de personnes qui fument dans la salle. Quels connards...! Sur scène, ça ne ménage pas ses efforts malgré la précision de la musique, on croit voir des jazzmen sous amphet'. Le public se mettra quand même à bouger sur Atlas qui viendra terminer le set du groupe. Pas de rappel, la lumière se rallume, une heure de concert. Une heure pendant laquelle je me suis laisser me faire balader par le groupe mais sans jamais me faire emporter réellement ! Chose qui aurait certainement du se passer dans une petite salle avec un public bien plus réceptif ! En tout cas une chose est sure, Atlas est l'un des meilleurs morceaux de cette décennie.

lundi 7 décembre 2009

Chroniques musique : 07 décembre 2009


Teenage Bottlerocket - They Came From The Shadow (Fat Wreck Chords - 2009)
Pas de grands bouleversements chez les américains pour ce quatrième album (le premier chez Fat Wreck Chords)! Toujours cette pop-punk immature et jouissive ! Les refrains catchy défilent à 100 à l'heure, ça fout la banane et donne l'impression d'être invincible. Que demander de plus ?
www.myspace.com/teenagebottlerocket


Them Crooked Vultures - Them Crooked Vultures (Columbia - 2009)
J'ai découvert ces morceaux en live, cet été, à Rock En Seine, mais les premières écoutes de cet album ne m'avaient pas plus convaincu que ça. J'aimais bien ce côté bluesy-psyché-stoner mais il n'y avait pas l'étincelle. Puis, petit à petit, j'ai commencé à apprivoiser cet album jusqu'à revoir le groupe en live pour Canal + et là, depuis, je ne le lâche plus ! Au départ, les morceaux les plus directs m'avaient bien plu (New Fang, Dead End Friends, Mind Eraser, No Chaser) mais maintenant, ce sont les Scumbag Blues (et sa rythmique très Clash), Bandoliers ou autres Warsaw qui ont ma préférence. Seule petit bémol, la batterie de Dave Grohl aurait mérité d'être un peu plus en avant. Un album que j'écoute, en tout cas, bien plus que les deux derniers Quens Of The Stone Age réunis.
www.myspace.com/crookedvultures

samedi 5 décembre 2009

Them Crooked Vultures, vendredi 4 décembre, La Plaine St Denis, Studio 104


Il fallait déployer d'ingéniosité pour assister à cet enregistrement de l'Album de la Semaine (qui au final ne sera pas un véritable album de la semaine), l'émission de Canal +, par Them Crooked Vultures (comment ça, tu ne sais pas encore qui se cache sous ce nom ? Va voir ) les invitations étant très rares, Sony ayant, parait-il, fait main basse sur la plus grande majorité d'entre elles pour les distribuer aux connaissances de la maison. Heureusement que mon agent secret (merci!) arrive à se débrouiller parfaitement et m'obtient le précieux sésame. Donc pas de Therapy? au Nouveau Casino pour moi, et encore moins d'Alice In Chains au Bataclan (bon là, c'était complet, donc même si j'avais voulu y aller...), j'ai rendez-vous avec Josh, Dave, John-Paul et Alain !

Le rendez-vous est à 19h30, mais je me décide de me pointer une heure à l'avance, sur les conseils avisés de quelqu'un de Canal +, comme il va y avoir beaucoup de monde, il va falloir être bien placé. Quand j'arrive, il n'y a qu'une trentaine de personnes devant le studio 104, cool ! Je m'abrite sous la rotonde (fait point chaud ma p'tite dame!) jusqu'à l'heure H. Je file mes affaires au vestiaire, je prend mon ticket et je me rend compte que pas une seule fois on me demande mon nom. Ça valait le coup de remuer la terre entière pour être sur la liste des invités... bon ceci dit, je suis le seul dans les gens avec qui je suis passé à qui c'est arrivé. Juste un petit oublie de leur part, c'était pas non plus portes ouvertes au 104 !
Attente dans le couloir, je suis dans les premiers.

La porte des studios s'ouvre, on rentre sagement, on s'installe tous et là, je me retrouve au troisième rang, face à la scène, au dessus d'une caméra, à côté de la technique. Nickel niveau vue ! Il y a tellement de monde ce soir (environ 250 personnes), que l'habituelle tribune réservée pour les Guignols de l'Info (dont le plateau se trouve dans le même studio) est elle aussi pleine, pas de chance pour ceux qui y sont, ils vont avoir la moitié de la scène de cachée. Tiens le chanteur de Luke est dans la tribune des Guignols... coïncidence ?
Je vois la setlist dès que je me pose, et là j'hallucine ! D'habitude pour ce genre d'enregistrement, les groupes jouent 6 ou 7 morceaux, mais là sur la setlist c'est 14 morceaux qu'il y a de prévu !

Habituel chauffage de salle et applaudissements dans le vide pour le montage final. C'est pas trop la folie niveau public je trouve, à part la nana à coté de moi, surexcitée.

Dave Grohl rentre en premier, comme à Rock en Seine, suivi de Josh Homme, John Paul Jones et Alain Johannes. Un petit bonjour et ça enchaine direct avec No One Loves Me & Neither Do I, je ne rentre pas encore à fond dedans, mais le son est incroyable (et très fort) ! Dès la suivante, l'énorme Dead End Friends le concert commence réellement pour moi, il aura fallu, encore une fois comme à Rock en Seine, un petit temps de chauffe. Pendant Scumbag Blues on peut vraiment voir la complicité qu'il y a entre John Paul Jones et Dave Grohl ! Ces deux-là sont un régal à voir ensemble. Elephants est envoyé suivi d'un nouveau morceau, Highway 1 sur lequel John Paul Jones est au sitar. New Fang puis Gunman et un peu de répit avec Bandoliers comme pour mieux nous assommer avec Mind Eraser, No Chaser qui recevra un des meilleurs accueil de la soirée, Dave Grohl tape, comme à son habitude, comme un malade. Avant Caligulove, Alain Johannes nous gratifie d'une magnifique intro. Puis Josh Homme lâche sa guitare et prend le micro pour Interlude With Ludes, morceau que je n'accroche pas plus que ça sur album, mais là, le voir se trémousser comme un vieux crooner, sous le regard amusé de ses collègues c'est tout simplement jouissif. Les choses sérieuses reprennent, John Paul Jones passe au piano et c'est l'hypnotique Spinning In Daffodils. Reptiles, qui porte bien son nom est suivi, pour terminer par Warsaw or the First Breath You Take After You Give Up avec un énorme passage instrumental à la fin, qui commence psyché pour terminer stoner, où l'on voit tout le groupe le sourire jusqu'aux oreilles ! Le public en redemande, mais ça sera difficile car ils ont bel et bien joué tout leur album (et même plus) ! Ils ne reviennent pas mais personne ne leur en voudra après 1h30 de concert fantastique !

Moi qui pensais assister à 6 ou 7 morceaux joués en roue libre par un groupe "en vacances", je me suis retrouvé dans un véritable concert, plus long et intense qu'à Rock en Seine, joué à fond par un groupe qui respire la joie d'être ensemble ! Ils ont beau vendre plus d'albums en une seconde avec leurs différentes formations que moi en un an avec Yr Letter, mais ils jouent toujours pour le plaisir, et ça c'est agréable à voir !



Pour ceux que ça intéresse, le concert est diffusé le 17 décembre à 22h55 sur Canal + ! Vivement le que je choppe le DVD !

vendredi 4 décembre 2009

Chroniques musique : 04 décembre 2009


Flight Of The Conchords - I Told You I Was Freaky (Sub Pop - 2009)
Même si la saison 2 de la série a été un peu moins bonne que la première (faut dire que l'effet de surprise était passé et que la barre était tellement haute), le duo néo zélandais a quand même pondu quelques hits incontournables. En voilà quelques uns dans ce second album ! Comme pour le premier, les morceaux prennent toute leur ampleur quand on a vu la série, et passent par toutes les ambiances: l'electro dance de Too Many Dicks On The Dancefloor (tiré de l'épisode réalisé par Michel Gondry), le reggae You Don't Have To Be A Prostitute, le "poignant" Hurt Feeling ou la folk de Rambling Through The Avenues Of Time. Les paroles sont encore une fois démentes, et me font marrer à tous les coups. Maintenant que la série est terminée, ils vont peut être avoir plus de temps pour tourner, car j'ai bien envie de voir ces morceaux (et aussi ceux du premier album) en live ! Vite, vite, vite !
www.myspace.com/conchords


Walter Schreifels - Save The Saveables (High Hopes Inc. - 2009)
En attendant son premier album solo l'année prochaine (à sortir sur un label français), le chanteur de Rival Schools (ex Quicksand et Gorilla Biscuits pour ceux qui ne savaient pas encore) sort cet EP sur le label japonais High Hopes Inc. Un EP, où on y retrouve une compo, la très belle et pop Save The Saveables et cinq reprises toute aussi pop, dont sa fameuse et magnifique relecture du Society Suckers d'Agnostic Front. Les quatre autres reprises sont des morceaux écrit par Walter lui même dans ses différentes formations (et plus), comme il a l'habitude de faire en live, Thorn In My Pride de Quicksand, Things We Say de Gorilla Biscuits, Don't Gotta Prove It de CIV et Audrey de Walking Concert. Un bel EP à l'image de son interprète: classe et sans fioritures.
www.myspace.com/walterschreifelsmusic

jeudi 3 décembre 2009

Frank Turner + Jaakko & Jay, lundi 30 novembre 2009, Bruxelles, AB Club



A la base, Frank Turner n'avait pas pu trouver de concert à Paris (et en France), donc j'avais prévu ce déplacement en Belgique depuis quelques temps. Entre temps, un concert à Paris a été booké (Péniche Alternat le 18 décembre, c'est quasi complet) mais là, c'était l'occasion de le voir en concert avec son groupe (il sera en solo à Paris) et aussi de lui filer ses exemplaires de Memoria pour sa tournée européenne qu'il débute tout juste (en plus, l'aller-retour me revient à 25 euros si on déduit ce que j'aurais du payer pour l'envoie du colis... et là, les CD arrivent en bon état !). L'occasion également de voir des amis et de visiter une ville où je n'ai encore jamais mis les pieds.

Départ de Gare du Nord avec du retard, le personnel manquant. Je ne savais pas qu'il y avait le wifi dans le Thalys. Je suis un peu vert car je n'ai pas apporté mon netbook, vu que chez Arnaud, qui m'héberge, il n'y a pas internet ! Bon, le trajet n'est que de 1h20, j'ai un livre et mon ipod, ça va passer vite.

Donc, 1h20 plus tard, me voilà arrivé à Bruxelles avec ma carte imprimée le matin même (oui, j'ai failli même pas y penser) pour me rendre dans le centre de la ville. Ceux qui me connaissent savent à quel point mon sens de l'orientation est proche du néant, mais figurez vous que j'arrive quand même à ne pas me perdre (même si je me suis rallongé le trajet) et j'arrive devant le Manneken Pis sans problème (oui j'ai été voir directement ce petit bonhomme tout de suite, comme ça, ce n'est plus à faire). Habillé de son ruban blanc (du 25 novembre au 6 décembre, les hommes se mobilisent conte les violences conjugales et sont censés arborer un ruban blanc) il fait rire les japonaises.



Direction la Grand Place (Grote Markt) ou je vais y attendre Arnaud qui termine tout juste son travail (me demandez pas ce qu'il fait, c'est comme Chandler dans Friends, personne ne sait vraiment... le sait-il lui même ?). La place est vraiment magnifique et les décorations de Noël sont là, un grand sapin et surtout un jeu lumières qui parcoure l'Hôtel de Ville au rythme de la musique (et ce ne sont pas des chants de Noël, j'y ai entendu, entre autres, Fat Boy Slim !). L'effet est sympa quelques minutes puis ça tourne un peu en rond ! En tout cas les touristes en prennent plein les yeux.



Arnaud arrive, m'explique les différents bâtiments de la Grand Place et notamment l'Hôtel de Ville est son asymétrie et dont la légende veut que l'architecte quand il s'est rendu compte de son erreur se soit jeté de tout en haut. On va se boire un chocolat chaud au Roi d'Espagne, qui donne directement sur la Grand Place, histoire de bien faire le touriste jusqu'au bout ! Le chocolat est vraiment bon (il peut, à ce prix...) et le cadre est plutôt chouette. Je rigole doucement quand je vois que la dame-pipi à l'étage est en train de manger des huitres en buvant du champagne.
On va faire un tour sur le marché de Noël (Plaisirs d'Hiver que ça s'appelle à Bruxelles). Bon un marché de Noël c'est partout pareil hein, des trucs à manger, des trucs à acheter, le tout dans des chalets en bois. La musique de Noël résonne, je souris quand j'entends la reprise de Last Christmas par Jimmy Eat World diffusée dans toute la ville. Deux beaux carrousels sont également là. Attention, c'est du vraiment beau ! Pas de petits chevaux ni de personnage Disney mal copiés. Ici ce sont des machines volantes, des animaux mécaniques. Dommage que l'aile volante ne peut supporter mon poids j'aurais bien été y faire un tour.







On part manger des smoutebollen (croustillons) arrosés (noyés?) de sucre glace. Le genre de chose à manger avec prudence quand on porte un manteau noir sous peine de ressembler à un dalmatien dans les minutes qui suivent ! C'est gras, c'est bon !



On se pose devant la patinoire, à attendre des chûtes, puis France vient nous rejoindre, venue exprès pour le concert depuis Liège (1h30 de voiture). Et bien ce concert, allons-y ! France en profite pour manger une tartiflette... Non merci...

Il y a beaucoup de monde devant l'Ancienne Belgique, beaucoup de jeunes, mais ils sont tous venus pour Tegan & Sara qui se produisent dans la grande salle. On rentre et je file chercher mes invites. Petit moment de solitude:
"- Bonjour, je suis sur la guestlist, Matt Showman"
"- Ha non, désolé, il n'y a personne de ce nom, une fois !" (phrase retranscrite de tête)
"- Matt Yr Letter, alors ?"
"- Non plus ! Vous n'êtes pas plutôt Mathieu B*****, une fois ?!"
"- Heu... ha oui, c'est moi..."
Je me fait charrier par Arnaud qui me traite de schizophrène. Mais moi, je ne comprends pas comment Frank a eu mon vrai nom, je ne pense pas lui avoir donné. Bref, on repart chacun avec nos bracelets verts et on monte dans le club, au dessus de la salle principale.

Peu de monde encore, je jette un coup d'œil au merch, Frank n'est pas là, je le choperais à la fin. Je repère le split 7" rose avec Tim Barry (ex-chanteur d'Avail) et surtout le DVD All About The Destination qui me fait de l'oeil depuis quelques temps sur le site d'Xtra mile. Je prendrais ça après le concert. Il y a même des tee-shirts et hoodies pour la tournée UK et Européenne, mais sans la date parisienne. La rajoutera t-il au Tipp-Ex pour le 18 décembre ? Je file quand même les CD à la merchgirl pour être libre pendant le concert.

20h pétante, et Jaakko & Jay rentrent sur scène dans un club qui se remplit doucement mais qui reste toujours aussi calme. j'avais découvert le groupe la veille sur myspace, les finlandais (!!!) remplaçant au pied levé Digger Barnes. L'allemand a du annuler toute la tournée européenne avec Frank Turner. Jaakko & Jay commencent, et direct leur folk-punk (qui est plus punk que folk en live) m'accroche ! J'avais beaucoup aimé ce que j'avais entendu et là, les voir en plus ça en rajoute encore ! Le duo est déjanté, ça parle pour ne rien dire entre les morceaux, mais tout en restant drôle. Le son agresse un peu les oreilles surtout quand le batteur crie dans le micro ! Leur Tough Guy me file la patate ! Et que dire de leur reprise de The Postal Service, Disctrit Sleeps Alone Tonight exécutée de main de maître ! Un morceau magnifique à la base et qui là trouve une nouvelle forme plutôt intéressante. Marrant car ce morceau est repris par Frank Turner sur sa compilation de raretés The First Three Years, et j'avais secrètement l'espoir de l'entendre la jouer. Bon là, ça sent le roussi, deux fois la même reprise dans la même soirée ça ferait lourd. Jaakko & Jay se donnent bien sur scène et un peu dans la foule. Trente cinq minutes plus tard et c'est terminé en ayant, je pense, bien chauffé le public, même si celui est resté tout calme entre les morceaux, ce qui vaudra quelques remarques amusantes du duo.


Jaakko & Jay

Le changement sera un peu long, une longue attente pendant laquelle j'en profite pour m'avancer quasiment devant. France et Arnaud (qui en a déjà plein les pattes) me suivent. Depuis le temps que je leur parlais de Frank Turner ils allaient enfin découvrir le bonhomme. Si pour France, je ne me fait pas de soucis, je suis certain qu'elle va aimer, j'ai un peu peur pour Arnaud, car connaissant ses goûts, je sais que c'est pas trop sa came, mais bon, en live il y a toujours moyen d'avoir de bonnes surprises.

Frank et son groupe (les membres de Dive Dive, groupe qui a pondu Tilting At Windmills, un putain d'album power-pop à la Idlewild des débuts) arrivent sur scène sous les applaudissements et les cris de la foule qui s'est réveillée. Le club est quasiment plein maintenant.

Live Fast Die Old d'entrée de jeu, ou comment filer le sourire à tout le monde ! Le morceau que j'ai le plus écouté dernièrement ! Ça chante de partout dans le public, les gars sur scène ont l'ai étonné, faut dire qu'il n'y avait pas encore eu de tournée en Europe pour le nouvel album et qu'en quelque mois Frank Turner a réussi à s'imposer comme une valeur sure et que maintenant tout le monde connait les paroles quasi par cœur ! Ils n'ont pas fini d'être surpris ! Ça enchaine avec Reasons Not To Be An Idiot, le concert part vraiment sur les chapeaux de roues ! Petite accalmie avec The Real Damage en version solo, là encore tout le monde chante et ça continuera de la sorte tout le concert.



Poetry Of The Deed ensuite, puis Frank demande un volontaire pour venir sur scène, une nana devant moi lève la main et va se voir confier le solo d'harmonica de Dan's Song, elle a du mal au début, mais une fois le souffle trouvé ça le fait bien ! Heureux d'entendre Substitute suivi de Try This At Home. Puis Frank annonce une reprise, je croise les doigts pour Sally de Kerbdog qui figure sur Memoria ou même si elle a été joué par Jaakko & Jay plus tôt, le District Sleeps Alone Tonight de The Postal Service, mais il n'en sera rien et il interprète sa belle version du Thunder Road de Bruce Springsteen qui figure sur le split 7" avec Austin Lucas. D'ailleurs comme le fait remarqué Arnaud à la fin du concert, c'est vraiment avec le Boss qu'on pourrait comparer Frank Turner pour l'énergie, la chaleur dégagée.



Après ce répit, c'est Long Live The Queen, morceau qui me parle tout particulièrement. Avant d'entamer Sons Of Liberty Frank nous annonce qu'il a beaucoup de mal sur le solo, et joue pour s'exercer celui de One de Metallica juste avant, sous le regard plus qu'amusé du groupe. Faut croire que ça lui a porté chance car le solo est parfaitement exécuté pendant le morceau, et le voir heureux comme un gosse qui vient de passer une difficulté dans Guitar Hero est un grand moment ! Love Ire And Song suivi par un super The Road (je ne vous dis pas que tout le monde chantait encore, là, ça ne peux pas être autrement !). Le set se termine par I Knew Prufrock Before He Got Famous.


I Knew Prufrock Before He Got Famous

Frank revient seul pour interpréter la magnifique The Ballad Of Me And My Friends: "And we're definitely going to hell /But we'll have all the best stories to tell". Le groupe le rejoint sur scène pour un merveilleux Photosynthesis final. Puis le groupe sort de scène sous les applaudissements du public qui n'en finissent plus.


The Ballad Of Me And My Friends & Photosynthesis

Quel concert et quelle ambiance, et avec une setlist quasi parfaite ! J'ai le sourire jusqu'aux oreilles (encore maintenant en tapant ceci).

J'attends que Frank arrive, j'en profite pour aller chercher au merch ce que j'avais repéré, malheureusement le DVD est sold-out. Mais la merchgirl se débrouille pour en récupérer quelques copies. Frank arrive, beaucoup de personnes pour lui parler, j'attends mon tour sagement. Un hug et quelques échanges, on se donne rendez-vous à Paris, où il est programmé avec les ska-punkers cultes Assorted Jelly Beans, d'ailleurs il me dit que ça va lui faire retrouver ses 14 ans cette affiche ! Bien sur j'avais des tas de choses à lui dire mais je ne veux pas monopoliser son temps, il y a du monde derrière moi... J'aurais l'occasion par email.


Frank & me.

On sort de la salle, le concert se termine en même temps que celui de Tegan & Sara, pas vraiment le même public, beaucoup plus jeune là. On laisse France rentrer chez elle et Arnaud m'emmène à la Maison Antoine manger de la frite ! On prend ça "à emballer" et on s'installe dans un bar en face. Ça fait bizarre de se retrouver à nouveau dans des bars enfumés... ça me manque vraiment pas à vrai dire. Elle sont plus que bonnes ces frites (non, je ne pense pas à l'huile de friture qui sert à tout...) ! On rentre tranquillement à son appart... un appart qui a un problème de chauffage, il fait aussi chaud dedans que dehors. Heureusement une pièce reste chauffée, on s'y réfugie après qu'il m'aie fait admirer sa belle collection de vinyles.

Le lendemain, c'est dur de se sortir de la couette, surtout que derrière la porte, il fait 5 degrés au moins. On se motive et une fois prêt, on ne traine pas, on va déjeuner dans le centre. Chocolat chaud, croissant, parfait! On continue un bout de chemin ensemble, à faire quelques disquaires (ils ont un sacré choix de vinyles en tout cas dans cette ville !), puis Arnaud m'abandonne pour aller travailler. Merci pour tout et pour le LP d'Of Montreal. Je me dirige seul jusqu'à la gare (et sans me perdre ! Mon orientation serait-elle merveilleuse en Belgique?).



J'avale un club 4 fromages chez Quick (ouais c'est belge à la base, plus maintenant, mais ça fait comme si c'était une spécialité du coin) et je traine un peu dans la gare à mater les magasins de souvenirs.

Une fois revenu sur Paris, je me dis que la soirée d'hier est le genre de soirée parfaite pour avoir le sourire jusqu'à la fin de l'année... et plus encore ! Vivement le 18 décembre maintenant !

lundi 30 novembre 2009

Tim Vantol + Fanny Dx + Lords Of The Pint, dimanche 29 novembre, Paris, L'Edelweiss



Horaire un peu inhabituel pour ce concert: 17h ! Un horaire fait pour que les jeunes qui vont voir Set Your Goals au Batofar puissent venir commencer leur soirée au son de guitares acoustiques. Et cette stratégie a plutôt bien marché, il y a une cinquantaine de personnes dans le bar.

Malheureusement, je n'arrive pas assez en retard (pourtant j'ai essayé) et je ne loupe pas Lords Of The Pint (pourtant les deux dernières fois j'ai esquivé) qui commencent quelques minutes après mon arrivée. Deux choix s'offrent à moi, soit je reste dans la salle au chaud et j'entends leur musique, soit je vais dehors et je sauve mes oreilles... Comme je suis plutôt frileux je reste accoudé au bar, je vais prendre mon mal en patience. Bon, le duo n'a pas subitement changé, ça me fait toujours aussi peu d'effet... Par contre ce qui me fait peur c'est que j'ai l'impression de connaitre les chansons... C'est que, malgré tout, elles rentrent bien dans le crâne (faut dire qu'il faut être atteint d'Alzheimer pour ne pas retenir leurs slogans houblonnés...).

Ce mauvais moment passé, et Fanny Dx, ex-chanteuse de Ciprine (ouais...) prends place sur le tabouret avec sa guitare. Perso, ça ne m'a pas emballé plus que ça... On l'a beaucoup comparée à Broddy Dalle, mais par moment, j'ai plus l'impression d'entendre la chanteuse de Dolly que l'hurleuse des Distillers. Par contre, sa très belle reprise d'Indifference de Pearl Jam pour conclure son set, m'a fait hérisser tous les poils du corps !

C'est au tour de Tim Vantol ! Le néerlandais est, à lui tout seul un condensé de Chuck Ragan et de Against Me! (dont il reprend le Sink, Florida, Sink), rien d'original mais c'est vraiment bien foutu et le personnage inspire plein de sympathie ! Sa musique chaleureuse résonne dans tout le bar et arrive à conquérir un public qui reste présent jusqu'au bout, puis qui s'en va, pour la plus grande majorité au Batofar... Perso j'en reste là pour ce soir, je repars chez moi avec le LP de Tim Vantol, en passant par mon QG de Daumesnil pour me faire payer l'apéro (et également manger des crêpes...).

dimanche 29 novembre 2009

Zombieland


La Terre est envahie de zombies (et des qui courent vite, pas les trucs à 2 à l'heure), quelques uns des derniers survivants s'allient pour essayer d'échapper à tout ça: Tallahassee (Woody Harrelson), cowboy cash mais au grand cœur, obsédé par les twinkies (gâteau encore plus gras qu'une plaquette de margarine), Colombus (Jesse Eisenberg), jeune homme plus que prudent qui survie grâce à des règles strictes, Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin - la petite dans Little Miss Sunshine) !) deux sœurs, reines de l'entourloupe !

J'allais au cinéma avec quelques a priori... Le dernier film de ce style (mélange comédie et horreur) que j'ai vu (Lesbian Vampire Killers) m'ayant fait royalement chier, je pensais sourire quelques fois, sans sursauter. Et puis Woody Harrelson, à chaque fois que je le vois, je ne peux pas m'empêcher de penser à Kingpin (Strike en... français...) des frères Farrelly où il campe Roy Munson, un joueur de bowling qui se retrouve muni d'un crochet à la place de sa main (film culte, malheureusement pas dispo en DVD ici, d'ailleurs si quelqu'un à un plan pour le chopper en divx avec les sous titres en français je suis preneur, je suis nul pour chercher ce genre de trucs !). Donc je n'attendais pas grand chose.

Et bien, j'ai pris un plaisir fou ! Le film tient vraiment debout (même si le scenario est aussi mince que mes dissertations de philo au lycée), c'est hyper drôle et y a quand même des passages un peu gore (bon, c'est pas Braindead hein...) et qui font sursauter. Les idées fourmillent niveau réalisation (les énumérations des règles !), les acteurs arrivent à communiquer le plaisir qu'ils ont pris à faire ce film, tout en restant hyper crédible et attachants, quelques clins d'œils cinématographique par-ci par-là et certaines scènes vont rester cultes, dont l'apparition de Bill Murray qui est juste géniale !

Une belle surprise, qui n'était pas gagnée d'avance. D'ailleurs Woody Harrelson a donné son accord pour une suite !

samedi 28 novembre 2009

Uncommonmenfrommars + Dead Pop Club + Flying Donuts, mercredi 25 novembre 2009, Paris, Nouveau Casino


Belle affiche franco-française ce soir au Nouveau Casino, même si il y a un seul groupe que je veux vraiment (re-re-re...)voir, à savoir Dead Pop Club, je décide d'y aller. Je me pointe à la bourre, mais ça n'a pas encore commencé. Première surprise, pas de dropcard, comme annoncé, à l'entrée pour télécharger des extraits des albums (et surtout deux nouveaux morceaux de Dead Pop Club), j'essayerai de réclamer ça plus tard à qui de droit.

Flying Donuts sont déjà en train de jouer et sont en plein Make Loud Records, ça tombe bien, c'est un des rares morceaux d'eux que j'apprécie vraiment (si je met Last Straight Line, leur premier album, à part). Leur set est bien rôdé et carré, mais peut être trop pour moi, ça ne déborde pas et ne me fait aucune sensation. Je trouve ça fade. Leur musique, qui louche de plus en plus vers un hard-rock à l'ancienne ne me touche pas. Dommage. Par contre je vois que ça plait et les poings se lèvent, les têtes bougent.

La salle est bien remplie quand les régionaux de l'étape, à savoir Dead Pop Club arrivent. Un set composé en très grande majorité de morceaux de leur nouvel album, Home Rage, à sortir l'année prochaine, et ce, pour mon plus grand plaisir. J'en découvre certains, en entend des que je connais déjà (Photograph, Second Chance ou So You Think You Can Dance). Encore une fois, ma préférence va vers leurs morceaux mid-tempo (ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas les autres). Ils reviennent un coup vers leur précédent album avec What Are We Getting Out Of This? avant de quitter la scène sur un nouveau morceau, joué pour la première fois, sorte de ballade power-pop toute en progression, dont les "too loo loop" du refrain sont immédiatement repris par le public. C'est marrant j'ai pensé direct à un truc à la Liquido (ouais je sais, paye ta référence), mais ce "too loo loop" repris par le public m'a fait pensé à Black de Pearl Jam, même si musicalement ça n'a rien à voir... Hâte d'en entendre la version studio !



Après ce très bon concert de Dead Pop Club (comme d'hab'), les stars de la soirée, Uncommonmenfrommars entrent en scène. Le public a vraiment répondu présent pour eux, et c'est désormais un Nouveau Casino complet qui attend la prestation du groupe de Serrières. Je n'ai absolument pas écouté leur dernier album et leur Longer Than A EP, Shorter Than A EP ne m'avait pas convaincu. Et bien leur concert sera pareil. Pas mauvais, non, ils ont toujours la patate, ça envoie bien, mais ça ne me fait plus grand chose (bon là, contrairement aux Flying Donuts, j'ai déjà pris du plaisir à voir Uncommonmenfrommars en live). Par contre devant, dans la fosse ça transpire bien, perso, je reste au fond, près du bar (auquel je ne commande rien, pas envie de filer de l'argent pour de la bière coupée à l'eau). Les morceaux défilent, puis la fin du concert devient laborieuse... je m'ennuie. Surtout que sur scène, Ed cherche un capo pour sa guitare et que ça dure une éternité... You Can Be Evil viendra clôturer leur concert (et me filera quand même le sourire).



Je file au merch chopper quelqu'un de chez Dead Pop Club pour cette histoire de dropcard et Oliv' me dit qu'au final ils ne les ont pas reçu à temps. C'est con pour eux, surtout que la carte était faite exprès pour, et aux couleurs de la soirée. Ça ne les empêchera quand même pas d'en distribuer à leurs prochains concerts.

Je rentre chez moi en me faisant la réflexion que la salle était complète (capacité de 400 personnes) à 18 euros et que pour des affiches du même style et tout aussi alléchante (même souvent plus) à 5 euros dans des petits rades (avec une bière meilleure et moins chère) il y a jamais plus qu'une quarantaine de personnes qui se déplacent... Allez comprendre...

vendredi 27 novembre 2009

Stuck In The Sound - Shoot Shoot

Stuck in The Sound, un des groupes que j'ai le plus écouté cette année, vient de mettre en ligne son tout nouveau clip pour le titre Shoot Shoot, extrait de leur très bon Shoegazing Kid sorti cette année.

Chroniques musique : 27 novembre 2009


Cooper - Right Now! (Kicking Records - 2009)
5ème album des néerlandais depuis 1992, toujours produit par Bill Stevenson des Descendents, ils savent prendre leur temps mais nous donnent toujours des albums remplis de tubes pop punk classieux. Les Right Now!, Smile ou Not Alone rentrent en tête des la première écoute et les autres se révèlent au fur et a mesure ! Une très bonne livraison, comme d'habitude avec Cooper.
www.myspace.com/coopertheband


Tubelord - Our First American Friends (Hassle Records - 2009)
La poignée de singles sorti depuis quelques temps par les anglais montrait un groupe capable d'écrire des chansons à tiroir comme leurs copains Dananananaykroyd mais en un peu plus posé. J'ai vu le terme math-pop pour définir leur musique, pas mal. Sur ce premier album ont retrouve certain des morceaux sortis sur leurs précédentes réalisations (les énormes Propeller ou I Am Azerrad) mais avec une production plus propre qui met encore plus en valeur leurs guitares décomplexées et leur sens inouï de la mélodie.
www.myspace.com/tubelord

jeudi 26 novembre 2009

A Place To Bury Strangers + Dananananaykroyd, jeudi 19 novembre 2009, Paris, La Maroquinerie



Cette date là, je l'avais notée depuis longtemps dans mon agenda. Mes écossais (presque) préférés de Dananananaykroyd à la Maroquinerie, une de mes salles préférées de Paris, je ne pouvais pas louper ça ! Je n'avais pas pu prendre ma place à l'avance, des rendez-vous qui pouvaient tomber mal jusqu'à la dernière minutes auraient pu me faire louper ce concert parrainé par les Inrocks.

Quand j'arrive à la Maroquinerie, je vois que le concert est complet, moi qui, à la base voulait prendre ma place au guichet je me serais retrouvé le bec dans l'eau. Heureusement que Sabrina m'avait sauvé la vie un peu plus tôt en me proposant une invite (accompagnée de tickets pour le bar Jack Daniel's mis en place ce soir). Merci !

Quand on arrive dans la salle Dananananaykroyd sont sur scène et s'apprêtent à commencer ! Timing parfait ! Dommage pour le premier groupe, Sarah W. Palson, mais parait que ça sonnait comme un Foals du pauvre.
Ça commence avec Totally Bone, marrant c'est pas avec l'habituel Watch This qui sera envoyé juste derrière ! Petit changement sur scène JBJ ne touche pas à la batterie et s'occupe uniquement du chant et c'est Callum qui lui va taper sur la seconde batterie de temps en temps en plus du chant. Troisième fois que je les vois et troisième configuration scénique. Faut pas s'habituer avec eux ! Hey Everyone enchainé au monumental Some Dresses et son mur de calins (vidéos plus bas), qui ne sera pas une grosse réussite ce soir ! The Greater Than The Symbol And The Hash et Pink Sabbath transforment la fosse en trampoline géant. Le groupe demande quel morceau on veut qu'ils jouent, n'importe lequel ! Quelqu'un leur crie Kick Out The Jams et ils s'exécutent pour quelques seconde sympathiques. J'aurais bien aimer entendre, live, leur reprise du Whip It de Devo. Un nouveau morceau (un album est, déjà, sur les tablettes pour l'année prochaine), Jigsaw Rickshaw, est même joué. Un morceau qui ne dénote pas dans le répertoire du groupe, pop et brouillon ! Black Wax et Song One Puzzle viennent finir ce concert énergique à souhait, même si le tout premier du groupe que j'ai vu au Nouveau Casino en février dernier restera le meilleur. Ceci dit, ils ne m'ont jamais déçu !





Le temps d'aller de désaltérer au bar et de checker le merch de Dananananaykroyd et de voir le beau tee-shirt "wall of cuddles" et les new-yorkais A Place To Bury Strangers entrent en scène. Je ne suis pas très fan du revival shoegaze de ces derniers temps, j'avais survolé leurs morceaux sans être convaincu et c'est pas ce soir que je vais l'être. Je ne peux même pas rester dans la salle tant le son m'éclate les oreilles (et avec les bouchons - faut dire que mon capitale auditif est déjà pas mal entammé...). J'en profite pour discuter dehors et m'apercevoir du nombre de personnes qui quittent la salle. Beaucoup qui ne doivent même pas avoir de bouchons, pourtant, des rejetons à My Bloody Valentine et compagnie fallait pas s'étonner de ce volume sonore.

La fin de soirée se fera à l'aide de notre ami Jack D. dans le resto de la Maroquinerie.

Maintenant faudra attendre 2010 pour revoir les écossais dans le coin. Avec un nouvel album, sous le bras ?

dimanche 22 novembre 2009

Muse + Biffy Clyro, mardi 17 novembre 2009, Paris, Bercy



Je n'arrive pas à décrocher de Muse, vous pouvez toujours les critiquer, vous moquer de leur rock à la fois lyrique et pompier, je continue toujours à écouter leurs albums (tous !) avec un certain plaisir (enfin y a quand même deux morceaux que je ne supporte pas sur le dernier), même si, il faut bien l'avouer, ce sont ceux du début qui me procurent le plus d'émotions..

Ce rendez-vous à Bercy était pris depuis longtemps quand la première partie fut annoncée: Biffy Clyro ! Que demander de mieux ? Certainement mon groupe préféré de cette dernière décennie ! Et qui plus est avec des nouveaux morceaux à présenter.

On arrive, avec Stef, un peu en avance histoire de trouver un bon endroit pour se poser (oui, des places en gradin, on laisse la fosse aux jeunes, même si on sait pertinement qu'on sera debout pendant tout le set de Muse !), presque tout en bas, coté gauche. Bonnes places ! Sur scène, trois "immeubles" sont dressés. Intriguant.

Biffy Clyro arrivent, on les sent moins speed qu'au Parc des Princes en juin 2007, où ils avaient également fait (avec un son dégueulasse qui les desservira et laissera une impression très négatives aux à ceux qui ne les connaissaient pas) la première partie de Muse mais en arrivant directement du festival de Glastonbury où ils se produisaient quelques heures plus tôt. The Golden Rule pour attaquer ! Parfait ! Ce morceau électrise direct le public et même, si l'orchestration finale n'est pas présente (mais je l'entend dans ma tête, marrant ça...) il parviendra à lui tout seul à réconcilier les fans de Muse avec les écossais. Le nouvel album est la priorité ce soir avec le nouveau single The Captain, le remuant Bubbles, God & Satan ou l'excellent Mountains en clôture de set. Leur précédent album, Puzzle n'est pas oublié avec Who's Got A Match? et Living Is A Problem Because Everything Dies. Et c'est Glitter & Trauma qui fera office de morceau "old school" du groupe, avec une version moins convaincante qu'à l'accoutumée !
Les morceaux du nouvel album me font une bonne impression, hâte de remettre ça dans un mois avec un Trabendo qui s'annonce explosif !



Quelques dizaines de minutes à attendre, toujours et uniquement ces trois immeubles sur scène. Puis d'un coup la salle est plongée dans le noir, les immeubles s'illuminent et s'animent. Le draps qui les recouvre tombent et l'on découvre Muse sur des plateformes entourées d'écrans. Quel effet ! Uprising et The Resistance seront joués de la sorte puis le groupe redescend de son piédestal et interprète un furieux New Born dans une ambiance digne d'une bataille dans Star Wars ! Niveau setlist, le groupe pioche dans tout son répertoire dont les tubes: Supermassive Black Hole, Hysteria, Starlight ou Plug In Baby mais perso ce seront les MK Ultra et Unnatural Selection, tirés de leur dernier album qui me feront le plus d'effet (avec la version piano de Cave seul rescapé du premier album...), par contre les deux morceaux que je n'aime pas sont également joué et à la suite (heureusement qu'une jam basse/batterie s'intercale entre les deux), le dégoulinant Guiding Lights et Undisclosed Desires. Le groupe remonte sur les plateformes de temps en temps, ce qui donne un effet vraiment sympa. Leur meilleur configuration scénique que j'ai pu voir (c'est la 4ème fois...). Le rappel se fera sur Exogenesis Part I pour commencer en douceur puis la doublette Stockholm Syndrome / Knights Of Cydonia qui mettra le feu au public (que j'ai trouvé assez calme ce soir) et qui enverra tout le monde se coucher après deux heures de concert !