lundi 30 mars 2009

Chroniques musique : 30 mars 2009


Exsonvaldes - Near The Edge Of Something Beautiful (Volvox Music - 2009)
Revoici Exsonvaldes, 5 ans (c'est long !) après leur premier album qui nous avait fait découvrir leurs mélodies fragiles et douces. A Day Like Today reprend les choses là où ils les avaient laissé, histoire de se remettre doucement dans leur musique. Lali, le premier single nous envoie du côté de Death Cab For Cutie, influence que l'on ressent sur quelques autres morceaux (Last Year ou Life In Pieces). L'ombre de Radiohead (paix à leur âme) plane également sur le groupe (84 ou Old & Weak et son finish toutes guitares dehors), disons qu'un esprit commun se dégage de leurs chansons. Le petit reproche que j'avais fait à l'époque était leur manque de diversité, défaut corrigé avec ce nouvel opus qui arrive à se tourner vers d'autres horizons (Sunlight qui louche aussi du côté de Chokebore) sans trahir l'univers du groupe.
www.myspace.com/exsonvaldes


Middle Class Rut - MC Rut (Bright Antenna - 2008)
Duo guitare / batterie (encore un!), Middle Class Rut se sont fait connaître par des prestations live endiablées (en 1ère partie de The Bronx ou Burning Brides notamment) et des chroniques dithyrambiques dans Kerrang!. Ce mini album s'ouvre avec un All Walks Of Life entraînant avec un chant pas très loin d'un Dave Grohl (sur le refrain), mais c'est un des rares écarts niveau voix car c'est plus du côté de Perry Farrel qui faut se tourner dans le jeu des ressemblances tant la voix à Zach Lopez ressemble à celle du leader de Jane's Addiction (sur New Low cela en est même très troublant). Musicalement c'est plutôt solide, la guitare est omniprésente (je me demande comment ils font en live) et ça sent bon les infus 90s comme je les aime (les gars citent aussi bien Refused que Rage Against The Machine). Une belle découverte qui me tarde à voir en concert.
www.myspace.com/middleclassrut

dimanche 29 mars 2009

The Boat That Rocked



Ce film est pour moi !
Il va falloir attendre encore un bon mois (le 6 mai) avant de le voir en France (après avoir changé le titre original par un Good Morning England beaucoup plus vendeur ici), mais je sais qu'il va me plaire, il ne peut être autrement. Voyez par vous même:
"Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll".
Déjà l'histoire, à la base, me plaît assez, mais si je rajoute qu'en plus des acteurs principaux (Philip Seymour Hoffman, Emma Thompson, Keneth Branagh ou Nick Frost) se retrouvent Rhys Darby (Murray dans Flight Of The Conchords) et Chris O'Downd (Roy dans The IT Crowd et Lindsay dans FM) vous aurez compris que je me dois de voir ce film (réalisé par Richard Curtis, l'homme derrière Love Actually ou Quatre Mariages Et Un Enterrement, je suis hyper client en plus).
L'histoire se passe en 1966 en Grande-Bretagne donc la bande originale est à base de Kinks, Otis Redding, The Who, Beach Boys, Rolling Stones et des dizaines d'autres. De quoi me faire bien remuer sur mon siège ! Je vous en reparle une fois que je le vois !

La bande-annonce (en VO):

samedi 28 mars 2009

Future Of The Left - The Hope That House Built

Oh la bonne nouvelle que voilà ! Future Of The Left viennent de donner des news quant à la sortie de leur second album. Il s'intitulera Travels With Myself And Another, fera environ 33 minutes (parfait pour ce groupe) et sera dispo dès le 22 juin (j'ai mon cadeau d'anniversaire, merci beaucoup !) chez 4AD.
Bizarrement dans la tracklist donnée (en détail ) ne figurent aucun des nouveaux morceaux présents sur le live (chronique ici), soit ils sont tous passés à la trappe (dommage il y'avait du très bon) soit ce n'était que des working titles. Wait and listen.
En attendant, on peut se délecter de la vidéo pour le premier single (dont le 7" arrive très bientôt dans ma boite aux lettres), The Hope That House Built:



www.myspace.com/futureoftheleft

vendredi 27 mars 2009

Chroniques musique : 27 mars 2009


Daria - Open Fire (Crash Disques - 2009)
Daria, sur le papier, a tout pour me plaire, des influences cools, un nouvel album dont la production est signée Jay Robbins (Jawbox, Burning Airlines) et Iain Burgess (Shellac, Mega City Four) et viennent d'Angers, comme les Thugs. Et ça débute bien avec ce I Don't Forget power-pop très power, puis The Mistake qui me rappelle un peu Reuben, mais après Innonsense (meilleur titre de la galette) je m'ennuie, ça défile sans trop m'accrocher, le tout restant un peu trop compact pour mes oreilles. Ça manque un peu de légèreté par moment pour en faire un album me captivant totalement. Dommage.
www.myspace.com/dariamusic


Ghinzu - Mirror Mirror (Barclay - 2009)
Qu'il s'est fait attendre celui-là, on n'y croyait presque plus ! Quatre ans après la claque que m'avait mis Blow est-ce que les belges allaient rééditer leur exploit avec ce troisième album ? Trêve de suspens, la réponse est "OUI" !
Les deux premiers titres, sont hyper catchy, le direct Cold Love ouvre le bal comme pour montrer que cet album n'est pas un Blow-bis puis Take It Easy et ses airs à la Strokes, deux titres qui vont faire le bonheur des radios. Puis vient le morceau de bravoure, enfin plutôt les morceaux de bravoure car ce sont trois titres s'enchaînant pour n'en faire qu'un : Mother Allegra qui amène jusqu'à Mirror Mirror (et son intro énorme qui débouche sur un faux Franz Ferdinand balayé par un riff à la Muse) et se termine avec les choeurs d'un énergique Dream Maker. La grosse claque du disque ! The End Of The World est du Ghinzu typique mais avec ce petit côté Strokes déjà présent plus tôt, encore un morceau qui va squatter votre cerveau. This Light est plus posée, le piano accompagne parfaitement la voix de John Stargasm pour une douceur qui risque de prendre toute son ampleur en live (comme The Dragster-Wave sur le précédent). The War Is Silent, tout en montée, est superbe, comme ce Je t'attendrai, morceau fun et très réussi, en français, entre Tino Rossi et Mine du précédent album. La fin de l'album se veut plus expérimentale, la bizarrerie Birds In My Head est plus ambient, limite flippante même et se pose là comme pour séparer les deux derniers morceaux du reste de l'album. Ces deux morceaux qui s'enchaînent, Kill The Surfers et Interstellar Orgy lorgnent du côté de Nine Inch Nails pour le côté indus du premier et le côté voyage psyché du dernier.
Ghinzu ont certainement mis beaucoup de temps pour sortir cet album, mais le groupe a réussi à ne pas se répéter en ne sortant pas un Blow-bis tout en conservant sa marque de fabrique ! Magnifique album !
www.myspace.com/ghinzu

jeudi 26 mars 2009

FM


Après avoir découvert Chris O'Dowd incarnant Roy dans The It Crowd (deux geeks s'occupant de la maintenance informatique d'une grosse entreprise - série culte !) le revoici dans FM, toute nouvelle série britannique, diffusée sur Itv2, qui a pour thème l'univers de la radio.

Lindsay Carrol (Chris O'Downd) est l'animateur principal d'un show sur Skin FM, avec ses deux acolytes, la posée Jan Edwards (Nina Sosanya) et Dom Cox (Kevin Bishop alias William dans L'Auberge Espagnole et Les Poupées Russes), qui lui, vit à fond le sex, drugs & rock n' roll !

Chris O'Dowd est parfait dans son rôle de gentil loser qui lui colle si bien à la peau avec son regard de chien battu dès que Topher Kiefer (O.T. Fagbenle), l'autre animateur vedette de la station réussi là où il échoue (le genre de gars énervant, sans le moindre défaut), tout comme Kevin Bishop qui, lui, pue la classe.

Les véritables groupes défilent dans le studio pour des interviews et une session live, ce qui donne lieu a un extrait dans chaque épisode (Guillemots, The Wombats, Ladyhawke, The Subways...) et qui intensifie le côté rock de la série (déjà rien qu'avec la musique dans les épisodes c'était pas mal).

The Wombats - My Circuitboard City (Live on Skin FM)
(attention, contient également des extraits de la série):


Pour le moment je n'ai vu que les trois premiers épisodes, mais y'a rien à jeter, aucune longueur (ça dure que 22 minutes faut dire) et des scènes qui vont certainement devenir cultes, surtout dans le troisième épisode avec Ladyhawke et son laptop. Je vous conseille chaudement de vous y mettre, tout comme pour The IT Crowd (pour ceux qui ne connaissent pas encore !).
La fin de la saison 1 (six épisodes) aura lieu le 1er avril en Grande-Bretagne.

www.myspace.com/skinfm

Chroniques musique : 26 mars 2009


Teenage Renegade - Is There Life After High School ? (Kicking Records - 2009)
Nouveau groupe composé de Nasty Samy et de sa femme Erin, au chant, Teenage Renegade me surprend agréablement. N'ayant jamais été franchement fan des groupes, actuels ou anciens, de Sam (Second Rate, Black Zombie Procession, Lost Cowboy Heroes et j'en passe), je n'attendais pas grand chose de ce Teenage Renegade jusqu'au jour où je suis tombé sur leur myspace et entendu les morceaux, là, je me suis dit qu'il allait falloir creuser. L'album tout juste écouté, je peux dire que j'aime beaucoup. Le chant d'Erin, que je pensais être le point faible du groupe tient la route tout l'album et en est même l'atout principal. Musicalement, on pense à That Dog. qui aurait mangé du hard-rock au petit déjeuner (le repas le plus important de la journée !). Les tubes défilent: Is There Life After High School ?, Back From The Brink ou Shotgun, vont me trotter dans la tête très longtemps. Des reprises bien exécutées de Dead Moon (Black September), Dirty Looks (12 O'Clock High, superbe) et Lemonheads (Glad I Don't Know) se mêlent également au tracklisting comme si de rien n'était. En plus l'artwork complète magnifiquement l'univers du groupe. Une bien belle réussite.
www.myspace.com/teenagerenegade


The Black Box Revelation - Set Your Head On Fire (T For Tunes - 2009)
L'album du duo guitare / batterie belge était sorti en 2007 et se retrouve par je ne sais quel tour de magie réédité aujourd'hui, mais amputé de 3 titres. Musicalement, on est très proche d'un Black Rebel Motorcycle Club, rock basique aux refrains martelés, le tube (le mot est faible) I Think I Like You en tête. C'est hyper bien foutu et agréable à écouter. Je sais pas si ça va passer l'été mais en pour le moment je m'en contente, en attendant de les voir en live, dans quelques jours, en première partie de Ghinzu.
www.myspace.com/theblackboxrevelation

mercredi 25 mars 2009

Foo Fighters - Best Of You (Live à Traffic Music - 13 mai 2005)

Un très grand souvenir que cette vidéo pour moi, en effet, j'étais présent (avec Romain - coucou !) à l'enregistrement de Traffic Music (rip), cette émission sur France 2 présentée par Guillaume Durand (et ses anecdotes moisies).
En plus d'avoir les Foo Fighters à quelques mêtres de moi (d'ailleurs on me voit clairement sur la droite, très sage, me tapottant la cuisse pendant le morceau, avec Romain et sa boite en bois juste à côté) qui étaient venus présenter en avant-première le premier single de leur album In Your Honor, nous avions eu Robert Plant & The Strange Sensation pour une très belle session de 4 titres (dont un When The Levee Breaks mémorable) et si mes souvenirs sont exacts, il y'avait également eu ce soir là Mickey 3D, Arno, Camille, Bertignac, De Palmas (ouais, ouais...) et Rachid Taha (reprise survitaminée du Rock The Casbah du Clash). Un souvenir que je voulais partager.

mardi 24 mars 2009

Exsonvaldes - Lali

Et oui, encore Exsonvaldes dans ce blog (et c'est loin d'être terminé !) avec ce coup-ci la vidéo de Lali, premier single tiré de Near The Edge Of Something Beautiful, leur nouvel album, qui sort le 30 mars chez Volvox. Leur interview est toujours dispo ici.



www.myspace.com/exsonvaldes

lundi 23 mars 2009

Pearl Jam - Ten


Cela fait longtemps que j'attendais une réédition de Ten, le premier album de Pearl Jam, le son de celui-ci ne m'ayant jamais accroché (je lui préférais même la version Rough Mixes dispo sur certains sites de partage), j'ai toujours eu beaucoup de mal à l'écouter. Et puis mi-novembre tombe cette news: "Ten va être réédité ainsi que tout le catalogue, jusqu'en 2011 année des 20 ans du groupe. (si mes calculs sont exacts ça fera plutôt 21 ans mais bon on va pas chipoter !). Je ne suis pas (plus) collectionneur mais je ne réfléchis pas longtemps et je commande la bête, le boxset dont la photo donne plus qu'envie, par contre son prix c'est autre chose, mais allez, je mangerai des pâtes tout le début 2009.

Je vous passe les aléas quant à la réception de ce boxset, c'est très bien expliqué (en anglais) ici. Pas envie d'y revenir car cela a gaché quelque peu la joie que je me faisais de recevoir ce coffret.



Je n'ai pas connu cet album à sa sortie en 1991, il m'a fallu attendre quelques années, j'ai découvert Pearl Jam en 1993 par Vs. puis je me suis procuré (en Allemagne, à Lörrach lors d'un tournoi de basket) le 1er maxi Dissident (avec le concert d'Atlanta en face b reparti sur 3 CD) et à un vide grenier le maxi Even Flow, donc je connaissais 5 titres de Ten dans des version différentes de celles de l'album quand on me l'a prêté en 1994, soit quelques mois après avoir écouté Vitalogy. J'avoue avoir été déçu à la première écoute, même si je pouvais enfin mettre une musique sur les tablatures d'Alive que j'avais eu dans un Hard 'n' Heavy, l'ambiance générale de l'album était trop "hard rock" par rapport au rock viscéral d'un Vs. ou la hargne presque punk-rock de Vitalogy. J'ai mis du temps à apprécier cet album (et encore j'ai jamais été fan de Deep et de Garden), d'ailleurs je l'ai vraiment apprécié qu'au travers des versions live des morceaux que j'avais sur un live pirate (le mot bootleg n'avait pas encore fait son apparition dans mon vocabulaire), Mookie Blaylock '94, acheté 180 francs à un salon du disque à Sens et qui compilait plein de morceaux joués en 1994, il y'avait même des morceaux que je ne connaissais pas (et c'est ce qui m'a décidé à l'acheter aussi cher) comme Fuckin' Up, Sonic Reducer ou Beast Of Burden (et comme il n'y avait pas de crédits dans le livret j'ai appris plus tard que ces morceaux étaient tous des reprises, respectivement de Neil Young, Dead Boys et Rolling Stones).
Ten a quand même continué d'accompagner ma vie et reste lié a de forts souvenirs, des personnes et des situations. Raison de plus pour me procurer ce boxset, comme pour revivre tout ça une dernière fois.


extrait de l'un des tous meilleurs concert du groupe (avec un plongeon mythique)

Qu'en est-il de cette réédition, alors ?

Tout d'abord esthétiquement le boxset est magnifique. Un fourreau noir et argenté qui contient les 3 LP et une boite aux initiales du groupe où se trouve à l'intérieur, dans leurs emplacements réservés, les CD et le DVD, la cassette démo, copie exacte de l'originale jusqu'au Tipp-Ex recouvrant le nom du groupe qui était à la base sur la cassette, un carnet regroupant photos, articles de presse, flyers, anotations etc... On trouve également dans cette boite une enveloppe transparente contenant des photos, des cartes postales, un poster, les répliques d'un ticket et de pass (j'en ai eu un en double, tiens), mais également la carte du basketteur Mookie Blaylock (qui sera le premier nom du groupe le temps de quelques concerts), bref, la totale !





Ma première écoute du Ten remixé (c'est celui qui m'intéresse le plus) a été religieuse, au casque. Master/Slave, puis Once déboule, plus directe plus rock, j'entends des trucs à droite et à gauche que je n'avais jamais imaginé. Even Flow que j'ai entendu 300 fois me surprend dès l'intro, tout ressort mieux, les guitares se font entendre parfaitement, plus distinctement. Ce qui marque le plus dans Alive c'est le chant de Vedder, plus clair, limite à me donner des frissons cette version ! Raaaah, la basse groovy sur Why Go, quel régal à la base, mais encore plus maintenant. Bon ça y'est Black me donne mes premiers frissons depuis le début de cette écoute... mais avec cette chanson même une version enregistrée avec des instruments en plastique me ferait cet effet ! Jeremy également est une bonne réussite, notament la fin, avec les "spoke in" qui restent plus longtemps. Ayez, deuxième séance frissons avec Oceans, ce morceau sonne encore plus libre que jamais... I will be there once more. Oh punaise, mais Porch ! Elles sortent d'où toutes ces guitares qui tournent dans mes oreilles ? Elles étaient là avant ? Comment c'est bon ! Allez, maintenant, je vais essayer de donner une seconde chance à Garden et à Deep, ça commence bien avec Garden, c'est moins étouffé, l'ambiance est moins plombante que la version originale. Pour Deep, les guitares sonnent moins glauques je trouve, ce remix me change un peu mon impression sur ces morceaux. L'album normal se termine avec un Release d'anthologie, un morceau que je voudrais bien vivre en live une fois dans ma vie... I'll ride the wave where it takes me.... Master/Slave.
Passons aux morceaux bonus maintenant. La nouvelle version de Brother (avec des paroles) est vraiment bien, ça fait bizarre quand même, tellement habitué à la version instrumentale qui figure sur Lost Dogs. Just A Girl me fait penser à une version plus posée de Why Go, le chant semble sortir des trippes à Vedder. Breath And A Scream est comme je m'en doutais Breath qui figurait sur la BO de Singles dans une version démo, pas renversante. Par contre State Of Love And Trust (qui était également dans Singles) est différente, plus lente, ça surprend mais j'aime. 2000 Miles Blues est comme son nom l'indique un blues, improvisé plutôt banal, uniquement sauvé par Mike McCready. Dernier morceau avec Evil Little Goat, une démo dispensable coupée au bout d'une minute trente.
J'ai quand mêm bien fait d'attendre pour écouter ce "nouveau" Ten, parce que j''ai résisté pour ne pas télécharger tout ça avant de le recevoir, c'est pas comme si je ne savais pas de quoi ça allait en retourner, les morceaux je les connais à la base, c'est pas comme quand on découvre un nouvel album, là j'allais être surpris par le son pas par la structure des morceaux alors j'ai attendu sagement. Bon, plus qu'à remplacer, dans mon ipod, l'ancienne version de l'album par celle-ci, par contre je pense pas mettre tous les bonus, qui font un peu remplissage quand même.



Le DVD du MTV Unplugged est un régal, depuis le temps que les fans attendaient une belle version de cette session légendaire ! Malheureusement, il manque Rockin In The Free Worl qui avait été également jouée ce soir là. Pourquoi ? Si quelqu'un à la réponse... Et pour ceux qui n'ont jamais vu cet Unplugged, voici Black, qui reste pour moi l'une des plus belles versions de ce morceau (la vidéo n'est pas extraite du DVD):



En ce qui concerne le live (lui aussi amputé d'une reprise, Sonic Reducer, je crois qu'ils n'ont pas voulu s'emmerder avec les droits des chansons), je n'ai plus de platine pour le moment (ça ne serait tarder) mais grâce à la carte inclue dans le LP double gatefold (y'a aussi un double poster du show) j'aurais pû le télécharger pour en savoir de quoi il en retourne, mais ça ne fonctionne pas encore pour les résidents hors Etats-Unis, alors je l'ai téléchargé d'une autre façon. Le concert qu'ils partagaient avec Cypress Hill et Seaweed (époque Weak, j'aurais tué pour voir ça) est sans surprise, un bon concert de Pearl Jam circa 1992, pas exceptionnel mais agréable à écouter (un gros Once comme d'habitude et Vedder qui bouffe quelques mots pendant Black).

Un coffret vraiment sympa ou l'on ressent parfaitement l'ambiance et l'engouement qu'il y'a eu autour de cet album (12 millions de copies vendues quand même, leur plus gros succès)
Je voulais au départ acheter tous les futurs autres coffrets jusqu'en 2011, mais au vu des problèmes rencontrés avec celui-ci et du prix payé, je suis plus que refroidi et vais me contenter de celui-ci qui est quand même un sacré bel objet... enfin bon là maintenant je dis ça, je verrais en temps voulu...

Serafin - No Happy (Live à Paris - 23 mars 2008)

En continuant à fouiller dans mes vidéos j'ai retrouvé le concert de Serafin à Paris lors du cadre du festival Shamrock à la Maroquinerie, il y'a un an jour pour jour (il neigeait !). Les anglais étaient en mode trio, et n'ont pas donné un concert innoubliable ce soir là, en réussissant même à plus ou moins louper leurs tubes, dont Day By Day (je pense que le fait qu'ils ne soit qu'en trio a beaucoup compté dans ces ratages). Je vous sers quand même ce No Happy tiré de leur premier album No Push Collide (il y'en a eu un autre sorti dans l'anonymat complet l'année dernière !).



www.myspace.com/benfoxsmith

Chroniques musique : 23 mars 2009


Left Lane Cruiser - Bring Yo' Ass To The Table (Alive Natural Sound Records - 2008)
Duo lo-fi bluesy-rock en provenance de l'Indiana, Left Lane Cruiser sortent un premier album qui me réconcilie avec le genre (non, j'aime pas les Black Keys). Dès le premier morceau, Wash It (more cowbell !), le ton est donné c'est sale, ça groove et le chant sent le whisky. Les morceaux tiennent la route et les gars savent bien varier les ambiances, posées avec Pork N' Beans ou rageuses avec Justify (ces deux morceaux ne sont pas des reprises de Weezer et de Rage Against The Machine), on ne s'ennuie pas une seconde. Un album qui s'écoute très très fort !
www.myspace.com/leftlanecruiser


The Rakes - Klang! (V2 Records - 2009)
J'avoue avoir beaucoup aimé Capture / Release le premier album des anglais (mais si, y'a deux morceaux qui ont servi pour des pubs, vous devez connaitre) mais passé totalement à côté de leur deuxième sorti en 2007. Leurs chansons dansantes et nerveuses m'avaient vraiment enchantés. Pour ce troisième album ils utilisent la même recette, mais en moins bien, ça manque des tubes (à part That's The Reason et 1989, le premier single) pour avoir envie d'y revenir plus souvent, dommage.
www.myspace.com/therakes


Therapy? - Crooked Timber (Demolition Records - 2009)
Depuis 1994 où le succès est venu frapper à leur porte avec Troublegum et le single Nowhere, Therapy? continue son petit bonhomme de chemin avec plus ou moins de bonheurs, chaques sorties du combo étant une source de questionnement quant à sa qualité et son orientation musicale. Sur ce nouvel album (le 11ème en 20ans d'existence), le son (signé Andy Gill) est brut, la section rythmique omniprésente, le chant d'Andy Cairns s'essaye avec réussite dans d'autres registres (I Told You I Was Ill), et les tubes, même si les mélodies se font plus discrètes, sont également de la partie (Clowns Galore, Crooked Timber ou Somnambulist) ! Une cuvée 2009 de haute qualité !
www.myspace.com/therapyquestionmark

dimanche 22 mars 2009

Ghinzu - Kill The Surfers (vidéo 3D)

Sortez vos lunettes 3D (merci Microfilm ou Chocapic, c'est selon) et chaussez les pour regarder cette nouvelle vidéo de Ghinzu, teaser pour leur 3ème (très bon - chronique à venir) album, Mirror Mirror qui sort le 30 mars. Un (tout) petit avant-goût pour le concert (complet) du Bataclan à Paris le 3 avril !



www.myspace.com/ghinzu

samedi 21 mars 2009

Interview : Exsonvaldes


(photo: Lionel Samain)

Quelques jours avant la sortie du nouvel album des parisiens, Near The Edge Of Something Beautiful (le 30 mars chez Volox), et avant d'entammer une tournée pour le défendre sur scène, Simon, chanteur d'Exsonvaldes, répond à ces quelques questions.

Votre premier album est sorti il y'a 5 ans, pourquoi autant d'attente pour ce nouvel album ?
Pour beaucoup de raisons différentes. Après la sortie de Time we spent together on a beaucoup tourné, et après le festival de Dour, on a décidé de calmer un peu les concerts pour composer notre deuxième album. On a écrit pendant une petite année - on avait tous des boulots ou des études à terminer en parallèle d'Exson à ce moment là. On ne savait pas vraiment quand et comment on allait enregistrer ce disque, puisqu'on avait quitté le label Noise Digger. Et puis on a fait la rencontre d'Alex Firla, qui, très motivé par nos démos, nous a proposé de faire le disque, nous et lui, sans label.
On a donc commencé les prises avec lui à la campagne, puis le mix. Et là aussi, pour plein de raisons, ça a été très long. Mais on a du coup eu le temps de vraiment peaufiner le disque. On a terminé par le mastering à Londres fin 2007. Ensuite on a commencé à discuter avec plusieurs labels pour sortir le disque en licence et là aussi ça a pris beaucoup de temps. On a finalement signé avec Volvox fin 2008.
Entre temps, on a encore re-enregistré ou modifié quelques morceaux du disque. Globalement on a beaucoup et longtemps travaillé !

L'influence de Death Cab For Cutie se fait beaucoup ressentir par moment, c'est un groupe qui fait l'unanimité au sein d'Exsonvaldes ?
Oui, c'est un de nos groupes préférés à tous les 4. On écoute pas vraiment tous la même chose, et c'est un des rares groupes à propos desquels on est tous d'accord.

Les guitares se font plus nerveuses parfois, vous en aviez marre d'être considérés comme un groupe "propre" ?
Un peu, oui. Sur le premier album on avait recherché quelque chose de très continu, une ambiance globale. On était obsédés par la cohérence de l'ensemble. Pour Near the edge... on a plutôt travaillé morceau par morceau. Chaque titre a sa couleur et son intensité. Du coup il y a des choses beaucoup plus énervées ou nerveuses. Des choses plus légères aussi.

Vous jouez certains de ces morceaux depuis quelques temps en live maintenant, il n'y a pas encore de sentiments de lassitude ?
Non pas vraiment, car les morceaux ont énormément évolué. En studio, avec Alex, mais aussi sur scène. Par exemple la version actuelle de Lali n'a que quelques mois. Du coup, tout nous semble encore assez nouveau. Et puis nous avons une vraie envie de défendre ce disque sur scène, face à des gens qui auront écouté le disque.



Qu'est ce qui se cache derrière cette pochette flashy ?
On avait pas envie d'une photo sur ce disque. Ca ne paraissait pas logique. D'abord parce qu'on l'avait fait pour le précédent disque, et ensuite parce qu'il nous était impossible d'imaginer une seule image, un seul paysage, une seule scène, alors que le disque comporte plein d'histoires différentes, histoires qui se réfèrent à plein de moments que nous avons vécus ces 5 dernières années. D'où l'envie d'un travail uniquement graphique et typographique.
C'est Romain Corvez qui a eu l'idée de cette pochette et on a tout de suite accroché. Elle colle bien au côté plus assumé, plus directe, de notre musique.

Vous avez sorti Lali en un beau 10" orange, les sorties physiques sont encore importantes à vos yeux ? Pas encore prêt à passer (et tant mieux) au tout digital ?
On est évidemment attachés au support physique, mais on en peut pas nier que les usages sont en train de changer. J'écoute beaucoup de mp3s, mais pour les disques que j'aime vraiment, j'aime bien avoir une version physique, en vinyl si possible. Je trouve que les deux peuvent parfaitement cohabiter. Ceci étant je trouve important que les gens qui achètent un support physique puissent aussi avoir les mp3s (c'est le cas avec notre vinyl).
A l'avenir je pense qu'on sortira tout en digital, et des disques, cds ou vinyl, en séries très limitées, avec un design particulier. C'est l'évolution logique.
En passant au digital, on perd effectivement un charme, celui de l'objet, mais au gagne beaucoup d'autres choses, principalement une relation beaucoup plus direct avec les gens qui écoutent notre musique. Il y a plein d'idées à avoir, beaucoup de choses à inventer. Ca me parait bien plus intéressant d'accompagner ce changement que d'essayer de sauvegarder un vieux modèle qui est de toutes façons voué à disparaître. Soutenir la loi Hadopi, par exemple, ça me parait stupide. Je ne crois pas que la musique doivent être gratuite, mais on défend un système mourant au lieu d'en inventer un nouveau. Quand l'ancien système sera mort, car il va mourir, si on a rien inventé pour le remplacer, on ne vendra plus de musique du tout. Et les responsables seront ceux qui se posent aujourd'hui comme défenseurs de la création.

Le 20 Mai 2009 est une date importante pour vous, un Nouveau Casino à Paris en tête d'affiche, vous n'avez pas trop la pression ?
Non pas trop, on est surtout très contents ! C'est une salle qu'on aime beaucoup, et on est très excités à l'idée de présenter enfin le disque à Paris, en tête d'affiche. On prévoit quelques trucs spéciaux pour ce concert, ça va être bien !


Exsonvaldes - Last year (live à la Flèche d'or)

Je vous ai vu en live jouer Mother Mary de Far avec Jonah Matranga, quels souvenirs en gardez-vous ? Prochaine étape, You are the sunshine of my life avec Troy Von Balthazar au chant ?
Figure toi qu'on y pense ! On a déjà joué avec Troy il y a quelques années, quand on tournait avec lui.
Comme le concert avec Jonah, c'est un grand souvenir, Water & Solutions nous a tous beaucoup marqué. C'est le genre d'instant dont tu rêves quand tu commences à faire de la musique, et quand ça arrive tu dis que tu as vraiment bien fait de persévérer !

Des nouvelles de votre side project electro, Heyday ?
Pas de nouvelles à annoncer pour l'instant, mais c'est en travail !

Tu te produis de temps en temps en solo en live, c'est juste pour le fun ou un reel projet annexe à Exsonvaldes va voir le jour ?
Je ne l'ai pas fait depuis quelques temps. C'était une sorte de parenthèse pendant l'écriture de Near the edge..., pour tester des nouveaux morceaux, travailler, progresser, tout simplement se sentir actif. En ce moment je préfère jouer avec Exson !

Une saine nostalgie des 90s, musicalement parlant, flotte dans ce blog, qu'est-ce qui t'a marqué dans cette décennie ?
Les mêmes choses que toi sans doute. On a commencé à faire de la musique à cause de Nirvana, puis des Foo Fighters. On a compris ce qu'on voulait faire grâce à Radiohead, Chokebore, Far, dEUS... Tout ce qu'on a écouté dans les années 90, du début de l'adolescence jusqu'à nos 20 ans, a vraiment influencé ce qu'est Exsonvaldes aujourd'hui. Aujourd'hui, on n'écoute plus que ces groupes là, mais ça reste très important.

Merci et bonne chance avec votre album.
Merci à toi !

http://www.exsonvaldes.net | www.myspace.com/exsonvaldes

Chroniques musique : 21 mars 2009


Cantharide - The Dark Side Of The Wood - Part. 1 (Pop Only Knows - 2008)
Cantharide est le groupe multi-facettes de Pierre Chaissac, musicien hyper actif de la côte ouest (de la France), également membre de Arthemus Skelton, Stéréolux, Dexter Jettster, Choum et les Pervers Magnifiques... et j'en passe. En mode solo acoustique pour ce premier EP, il nous sert de belles pop songs pas très éloignées d'un Luis Francesco Arena (The Dwarf And The Whore, un hommage à notre couple présidentiel ?) ou de R.E.M. (les intonations dans le chant). Un morceau comme Someone's That Missing aurait même eu sa place sur l'album de Liam Finn. Des chansons parfaites pour vous accompagner en ce début de printemps. Un autre disque, électrique lui, devrait voir le jour très bientôt, mais pour le moment, cet album est téléchargeable (en payant) sur le site de Pop Only Knows.
www.myspace.com/cantharidesongsfrommysofa


Future Of The Left - Last Night I Saved Her From Vampires (4AD - 2008)
Les ex-McLusky et Jarcrew sortent un album live après uniquement un seul album studio. Même si l'album en question, Curses, était une bombe (l'album que j'ai le plus écouté en 2007), et que les performances live du groupe sont souvent mémorables, on peut se poser la question quant à la pertinence de la chose. Et bien je vais y répondre tout de suite, "oui" ce live vaut le coup. Certain avaient reproché le manque de hargne du groupe (par rapport à McLusky), là, ça envoie vraiment, surtout au niveau du chant, Falco se lâche carrément (Small Bones Small Body ou My Gymnastic Past). Quatre nouveaux morceaux figurent au tracklisting, des morceaux dans la continuité de Curses et qui laissent présager d'un très bon 2ème album (dont le premier single, The Hope That House Built est sorti depuis le 16 mars). Seul petit reproche, le rythme du concert qui est coupé par un peu trop de blah blah, mais ça, ça fait également partie d'un concert de Future Of The Left.
www.myspace.com/futureoftheleft


Frank Turner - The First Three Years (Xtra Mile recordings - 2008)
Avec cette compilation de morceaux éparpillés ou inédits, dont l'artwork reprend celui du The First Four Years de Black Flag, Frank Turner offre à ses fans un beau cadeau. Entre reprises (Abba, The Postal Service, toutes les deux superbes, Lemonheads, Black Flag et Bad Brains), morceaux live et versions différentes, je retrouve en 23 morceaux tout ce que j'aime chez lui, à savoir sa fragilité, son humour et sa passion (et sa musique et sa voix aussi hein !). Si comme moi vous aimez Frank Turner, allez-y les yeux fermés.
http://www.myspace.com/frankturner

vendredi 20 mars 2009

Just one day ?

Aujourd'hui, 20 mars, en plus d'être le premier jour du printemps, c'est également la journée internationale sans viande. Sans être végétarien (j'aime trop le poisson pour ça) j'y participe.
Il m'arrive très souvent, depuis quelques temps maintenant, de ne pas manger de viande pendant plusieurs jours, je me régale plus avec une aubergine farcie ou un croque tofu qu'avec un steak saignant. Je ne vais pas vous sortir de grandes théories, je ne saurais pas le faire ni même me défendre, mais je pense sincèrement que manger de la viande doit rester exceptionnel (à défaut d'être nul) car elle n'est pas si bonne que ça pour la santé (oui les légumes plein de pesticides c'est pas mieux, je sais) et qu'il y'a assez d'autres aliments nous entourant pour pouvoir la remplacer. Je sais que le sujet est très sensible et que dès qu'on commence à en parler les deux camps arrivent sur leurs grands chevaux toutes armes verbales dehors, alors je n'en rajoute pas, chacun fait ce qu'il veut, tant qu'il ne vient pas m'emmerder à essayer de me convaincre.

Pour finir en musique, et pour rester sur le même sujet, voici deux morceaux plus ou moins radicaux sur le végétarisme / végétalisme :



jeudi 19 mars 2009

Strike

En ce jour de grève national, je me suis dit qu'il fallait ressortir l'excellent album Strike des Thugs paru en 1996, donc voici deux vidéos extraites de cet album.
Tout d'abord Summer, le tube, il s'agit là de la vidéo officielle:



Puis le morceau qui donne son nom à l'album, Strike, avec une vidéo que je ne connaissais pas (d'ailleurs si quelqu'un en sait plus à son sujet je suis curieux de savoir d'où ça sort, merci):


www.myspace.com/lesthugs

mercredi 18 mars 2009

Chroniques musique : 18 mars 2009


Carvel - Sidetracked (Pop Only Knows - 2009)
Premier EP 7 titres pour les parisiens que j'avais découvert en live avec une prestation plutôt bonne mais un peu timide et des morceaux qui ne m'avaient pas plus marqués que ça, mais là c'est vraiment une très bonne surprise. Le chant de Xavier s'accorde à merveille avec le son des guitares et fait de Countermedia un morceau au refrain qui risque de squatter votre cerveau pendant quelques temps. La ballade A Friend Is Down sent bon le Seattle des 90s, et le très beau morceau final (avec une intro qui me fait énormément penser à du Sigur Rós), Pouring Rain sont d'excellentes réussites. Seul bémol pour le moment, l'album n'est disponible qu'au téléchargement payant via Pop Only Knows, en espérant bientôt une sortie physique, leur musique (et leur bel artwork) le méritent.
www.myspace.com/carvelnet


Ben Kweller - Changing Horses (ATO Records - 2009)
Déja le 4ème album solo pour l'ex-leader de Radish, un album qui s'éloigne des débuts marqués par Weezer pour naviguer dans l'americana / country US. Il l'avait annoncé, ça m'avait un peu angoissé, mais après avoir entendu ces morceaux en live lors d'un concert avant sa sortie j'étais rassuré, car les chansons de cet album, mélangées aux anciens morceaux ne faisaient pas pâle figure. Gipsy Rose annonce la couleur, exit Rivers Cuomo ou John Lennon, ici les grands frères (pères ?) se nomment Johnny Cash et Neil Young. Les morceaux enjoués (Fight, Sawdust Man, Things I Like To Do) succèdent aux morceaux plus calmes, voire même graves (Ballad Of Wendy Baker) tout le long de cet album (produit par Ben lui-même) qui vous emmennera sur les grandes routes désertes américaines, laissez-vous juste guider.
www.myspace.com/benkweller


Propagandhi - Supporting Caste (G7 Welcoming Committee - 2009)
Comme le précédent, il aura fallu 4 ans d'attente pour ce nouvel album (à l'artwork magnifique) des canadiens, mais une attente qui vallait largement le coup. Dès Night Letters et son intro bulldozer le ton est donné, le punk mélodique de Propagandhi est toujours aussi virulent et engagé. Les guitares métalliques attaquent de front, mais savent aussi être tout en nuance (l'énorme Dear Coach's Corner). Les morceaux défilent un par un et nous marquent, dès qu'on prend une claque par l'un celui d'après en remet une plus grosse (This Is Your Life, Human(e) Meat (The Flensing of Sandor Katz) je pourrais citer tout l'album comme ça). L'une des meilleures sorties punk / hardcore de cette année à coup sûr !
www.myspace.com/propagandhi


Ruby Isle - Night Shot (Kindercore Records - 2008)
Ils se font fait connaitre en reprenant à leur sauce chaque semaine, le titre en tête du classement "Hot tracks" sur le fameux site elbo.ws peu importe ce que c'était, de Black Mountain (superbe cover de Tyrant), M.I.A., Bon Iver à The Thermals, ils ont tout repris et souvent avec une certaine réussite. Avec ce premier album, le groupe de Dan Geller (boss de Kindercore Records) repart sur les mêmes bases musicales, à savoir des beats dance, du vocoder à gogo et des refrains catchy, la panoplie parfaite pour faire bouger les fesses. Ils nous gratifient même d'une autre exquise reprise, à savoir le Solsbury Hill de Peter Gabriel. Le tout me fait penser à du Head Automatica en moins "rock" et plus dance (How It Hurts). L'album parfait pour ceux qui n'osent pas avouer qu'ils sont fans de Justin Timberlake de peur de perdre leur crédibilité indie. A noter qu'un EP en édition limitée de leurs meilleurs covers accompagne l'album.
www.myspace.com/rubyisle

mardi 17 mars 2009

Rocky Votolato - Sink, Florida, Sink (Live à Paris - 20 Février 2008)

Je ressors les vieilleries là, avec cette vidéo de Rocky Votolato (ex-Waxwing) filmée par mes soins (j'ai le concert en entier comme ça, si ça intéresse des gens) le 20 Février 2008 à Mains d'Oeuvres à Saint-Ouen. Le son et l'image ne sont pas parfaits (saloperie d'auto focus qui était enclenché) mais ça permet de revivre un excellent moment !
Là, c'est une reprise d'Against Me!, Sink, Florida, Sink qui était venu embellir un concert déjà très bon.



www.myspace.com/rockyvotolato

Slow Death Zine 3 & 4



Si il y'en a bien un qui a du contenu a mettre dans son fanzine (contrairement à moi, d'où ce blog) c'est Frank avec son Slow Death (également le nom de son label).
Pour cette nouvelle livraison ce sont 2 fanzines (60 pages A5 chacun) qui sortent simultanément (vendus ensemble), le Slow Death 3 est un numéro "Metal" avec des interviews de The Accüsed, Nuclear Blast Terror, Monarch et Suma, des chroniques (plus accès metal bien entendu) et des live reports (pas que metal sur ce coup-là).
Pour le numéro 4 on revient à un sommaire habituel avec des interviews de Subhumans, Black Fag (la version queer de Black Flag), The Sainte Catherines et des japonais Mugwumps et comme le précédent numéro, il y'a une flopée de chroniques et de live reports (dont le dernier Groezrock, où j'ai pû assister à deux des meilleurs concerts de 2008 (et plus): Hot Water Music et Face To Face et bu beaucoup de bières également... ). Mais le plus intéressant pour moi est son dossier sur le SP>20, le festival à Seattle pour les 20 ans de Sub Pop en juillet dernier (festival qui provoqua pour mon plus grand bonheur la reformation exceptionnelle des Thugs). Ça se passe sous forme de live report entrecoupés de mini interviews de quelques protagonistes (Pissed Jeans, The Fluid, Jonathan Poneman et Mark Arm). Je suis jaloux quand je lis les reviews des concerts de Seaweed ou de Green River, un peu choqué de lire qu'il n'a pas pris la peine d'aller voir Flight Of The Conchords (dis moi pas que tu n'as pas aimé la série !) et très amusé lorsque je lis la description d'avant interview de Jonathan Poneman (le boss du label). Le retour de la génération grunge ? Festival de tous les excès ? Les Thugs ont-ils joué I Love You So ? Vous verrez tout ça par vous-même en lisant ce dossier (j'vais quand même pas tout vous raconter) ! Autre chose que j'ai lu avec délectation ce sont ses anecdotes lorsqu'il était journaliste pour un magazine hip-hop, sous titrées "Moments de grandes solitude dans l'univers du hip hop français". Deux numéros vraiment réussis (même si je me retrouve plus dans le 4) à commander pour 5 euros port compris à: Slow Death - 57 passage du bureau - 75010 Paris
www.slow-death.org (les deux précédents numéros y sont téléchargeable gratuitement)

Chroniques musique : 17 mars 2009


...And You Will Know Us By The Trail Of Dead - The Century Of Self (Justice Records - 2009)
Revoilà les texans après un So Divided il y'a 3 ans qui avait divisé les fans. Une fois passé l'habituelle intro, Far Pavillon déboule et allume d'entrée l'auditeur, imaginez Fugazi qui reprend Ipanema ! Puis ça continue avec Isis Unveiled, le chef d'oeuvre du disque. A partir de là, j'ai eu du mal à me plonger dedans, le trouvant un peu trop compact, puis je me suis mis à écouter les morceaux un par un en alternant avec d'autres groupes, ce qui m'a permis d'apprivoiser le disque et d'en apprécier pleinement le contenu ! A noter la superbe pochette signée par le chanteur, Conrad Keely, qui ressemble aux dessins au stylo Bic que je faisais sur mes cahiers de brouillon... en "un tout petit" peu mieux.
www.myspace.com/trailofdead


Moving Mountains - Foreword (Caetera Recordings - 2008)
Conseillé par Vincent de feu (?) Star Club Zine ce groupe est ma plus grosse claque dans le genre depuis () de Sigur Rós. Le premier album sorti sur Deep Elm était déjà très bon, mais là, ce 4 titres (36 minutes) enfonce le clou. Ça lorgne du côté de The Appleseed Cast et de Thursday (Lights And Shapes) en plus ambient. Un titre comme Armslenght me fait limite chialer à chaque écoute. Post-rock ? Emo ? On s'en fout, c'est juste beau !
www.myspace.com/movingmountainsmusic

lundi 16 mars 2009

Cursive - From The Hips (Live on Letterman - 13 mars 2009)

Ce groupe à tout simplement la classe ! Et ce Mama, I'm Swollen d'où est extrait ce morceau est un grand album (voir ma mini chronique ici)
Vivement qu'ils se déplacent eu Europe !



www.myspace.com/cursive

dimanche 15 mars 2009

Chroniques musique : 15 mars 2009


Beckfords - Down In The Concrete (Das Büro - 2009)
Uniquement dispo au téléchargement gratos (ici) le nouvel EP du trio parisien Beckfords est parfait dans un registre noisy mais pas trop sombre (parceque perso, dès que les ambiances deviennent pesantes je n'arrive pas à rentrer dedans, ce qui n'est pas le cas là). Il y'a une touche indie 90s classieuse également (la fin de Pleasent Cell ou My Opinion On A Battle, mon morceau préféré) qui n'est pas sans me déplaire, d'ailleurs je crois que c'est pour ça que j'accroche autant à leur musique.
www.myspace.com/beckfords


Chris Cornell - Scream (Universal - 2009)
Je suis certain que dans quelques mois on va nous montrer un documentaire nous expliquant que nous nous sommes tous fait avoir par un canular à échelle mondiale perpétré par Chris Cornell !
www.myspace.com/chriscornell


Cursive - Mama, I'm Swollen (Saddle Creek - 2009)
Enfin un nouvel album pour Cursive ! Le 7ème pour le groupe à Tim Kasher. Et ça commence très fort avec un In The Now énergique puis From The Hips qui débute comme du The Good Life (l'autre groupe à Tim) et continue dans du très bon Cursive (ça existe du mauvais Cursive ?). L'album continue d'avancer là ou Happy Hollow, le précédent album nous avait laissé, c'est toujours entêtant (mais il faudra plusieurs écoutes pour apprivoiser la bête) avec cette sensation de bien être tout le long de l'album, jusqu'au sublime et déchirant What Have I Done final. Superbe (comme d'habitude) !
www.myspace.com/cursive


Joesson - Everwrest (Autoprod - 2008)
Premier EP pour le groupe d'Annemasse qui se revendique aussi bien de Converge que de Sigur Rós, et c'est sacrément bien foutu, 5 titres aux ambiances différentes, qui naviguent parmi leurs influences, entre screamo, post-rock (le passage au milieu de Liberté Chérie), punk rock et post-hardcore (Roger Is Still Alive et sa fin digne d'un Hot Water Music de la grande époque), le tout sans jamais sonner lourdingue. Une bien belle carte de visite, que le groupe offre contre une enveloppe timbrée ! Royal !
www.myspace.com/joesson

samedi 14 mars 2009

Chroniques musique : 14 mars 2009


Atomic Garden - Little Stories About Potential Events (Rock's My Ass - 2009)
C'est toujours dur de chroniquer des amis sans en faire des tonnes, mais là je ne peux absolument pas faire autrement car cet album synthetise tout ce que j'aime dans le rock (au sens large). Ça me file des frissons, c'est puissant, mélodique, varié et les paroles me touchent. En une semaine je l'avais déjà plus écouté que son prédécesseur, Reversing The Curse, qui ne m'avait pas marqué tant que ça. Un must have de 2009 ! A noter la sublime version double LP deux couleurs sur Slow Death / Ritornello et la version cassette à venir chez... Yr Letter !
www.myspace.com/atomicgarden


Thursday - Common Existence (Epitaph - 2009)
Ils étaient revenu en pleine forme sur le très bon split avec Envy (dont on retrouve As He Climbed The Dark Mountain), là avec ce nouvel album, le groupe du New-Jersey nous prouve qu'il est bel et bien en vie ! L'ambiance générale est plus proche de Full Collapse que de leur dernier album (je parle pas de leur compil d'inédits et de démos) tout en continuant d'avancer dans les expérimentations (toutes proportions gardées) de celui-ci. Ils se payent même le luxe d'un morceau (Friends In The Armed Forces) avec Walter Schreifels.
www.myspace.com/thursday


Two Tongues - Two Tongues (Vagrant - 2009)
Deux membres de Saves The Day (dont le chanteur, Chris Conley) et deux autres de Say Anything forment ce groupe qui sent bon la power-pop des 90s entre Baby Chaos (Crawl), Weezer (Don't You Want To Come Home) mais aussi des trucs plus récents comme Brand New (Dead Lizard) ou même Serafin. Des tubes à la pelle sans jamais tomber dans la pleurnicherie, la très belle surprise de ce début d'année !
www.myspace.com/twotonguesrock


Compilation - Go Folk Yourself (Guerilla Asso - 2009)
Double compilation acoustique avec d'un côté les poulains de la Guerilla Asso et de l'autre leurs amis. Ma préférence va plus aux amis (Dead Pop Club, Ravi, Forest) que l'ont sent plus à l'aise, même si de l'autre côté Justin(e) et Diego Pallavas font bonne impression ! Artwork très classe.
www.guerilla-asso.com

1990 - 1999 : I love the 90s !



Alors que la première décennie des années 2000 s'achève, petit retour sur la dernière des années 1900, celle qui changea beaucoup de choses pour moi.




1990: j’ai douze ans, plutôt bon élève, pas encore vraiment préoccupé par la musique, j’écoute ce qu’il passe sur la bande FM (j‘ai grandis dans l‘Yonne donc c‘était Fun / NRJ, pas d‘autres choix), cela me convient. J’ai quand même deux cassettes fétiches, parmi une vingtaine d‘autres: les deux premiers albums de la Mano Negra (Puta’s Fever, cadeau de mon papa et Patchanka acheté un peu plus tard) que j’écoute en boucle depuis un an maintenant, je suis attiré par l’énergie du groupe et leur melting pot musical.



1991: en automne, un morceau commence à passer sur les radios que j’écoute, ça sonne bien, je retrouve une énergie similaire à la Mano Negra, ce groupe se nomme Nirvana, le morceau Smells Like Teen Spirit. Quelques semaines après avoir découvert ce morceau qui me galvanise et dont la vidéo m'interpelle et m'hypnotise, on me prête l’album. Je me souviens encore de la scène. Je faisais du basket à l’époque et à l’arrière du bus qui nous ramenait d’un match à l’extérieur, Gregory nous parle de cet album, Nevermind, qu’il a copié d’un ami à lui qui l’a ramené des States. Je lui emprunte, et le copie sur l’album de… David Hallyday (tout un symbole), True Cool (le premier, sorti en 1988, tout en anglais, avec son premier tube: High). Je n’avais jamais entendu quelque chose d’aussi sauvage et libre que ce Nevermind, et ce chant qui sort des tripes me scotche à chaque fois. Bien sûr LE tube est là, livré en premier, mais les autre morceaux me parlent, c’est électrique, puissant, énergique, mélodique, punk, noisy, ces deux derniers termes m’étaient bien sûr inconnus à l’époque, j‘appelais ça juste hard-rock. Un hard-rock que j’essaye de connaitre un peu en m’achetant des magazines spécialisés dans le genre, Hard Rock Magazine ou Hard Force, je découvre des noms, des groupes et j’apprends un peu plus sur Nirvana. Un mot est même lancé: Grunge ! Je ne me sens pas encore concerné par l’aspect vestimentaire de la chose, mais je remarque quand même que Nirvana et ses membres qui n’ont pas beaucoup de points communs niveau look avec les autres groupes qu’il y’a à l’intérieur de ces magazines.



1992: j’achète, avec mon argent de poche, quelques cassettes (merci le Club Dial) dont celles des groupes qui passent également beaucoup en radio à l’époque, Metallica (Black Album), Guns n’ Roses (Use Your Illusion II), j’aime beaucoup mais je ne retrouve pas la fougue d’un Nirvana dont j’achète le premier album, Bleach, en CD (un de mes premiers CD avec la bande originale de Last Action Hero), un album qui me déçoit, ça sonne différemment, seuls les morceaux About A Girl et Love Buzz trouvent mon approbation immédiate. Je commence, au grand désarroi de mes parents, également à m’habiller comme les groupes que je vois dans les magazines. Je porte fièrement mon tee-shirt Megadeth dont le Countdown To Extinction fut un de mes premiers achats sans avoir entendu un seul morceau, grâce uniquement à une presse élogieuse. Mes notes commencent à chuter.



1993: encore à l’arrière d’un bus en revenant d’un match de basket, j’entend sur NRJ un morceau plutôt calme mais avec une voix qui me touche, je comprends mal le nom du groupe, Paul Anka ? Plusieurs jours après, j’entend enfin à nouveau ce morceau, il s’agit en fait de Pearl Jam, un groupe que je connais que de nom et qui avait été beaucoup comparé dans la presse à Nirvana. J’achète (chez Hyper Média, ma Fnac à moi) la cassette de l’album ou se trouve ce Daughter, l’album dégage un univers mélancolique, plus sombre que celui de Nirvana, d’ailleurs je ne comprends pas pourquoi les journalistes les compare sans cesse, cela n’a strictement rien à voir. D’ailleurs Nirvana sort In Utero, un album au son plus brut qui me fait devenir fan du groupe (à l’époque devenir fan d’un groupe était autre chose qu’un simple click sur Facebook). Je réussis mon brevet des collèges mais redouble ma 3ème.



1994: je suis dans les plus vieux de ma classe, mon look a encore évolué, je porte le jean déchiré, la surchemise à carreaux, les imitations All Stars (le jeu était de trouver la paire la moins chère) aux pieds, bref je suis "grunge" ! Je suis à fond dans la scène de Seattle, Nirvana et Pearl Jam en tête, mais également Alice In Chains et Soundgarden. Mon film culte est Wayne’s World (d’ailleurs j’arrive a trouver la cassette vidéo très tôt dans un vidéoclub qui ferme, elle fera le tour du collège). Je traine avec mes potes qui partagent à peu près les mêmes goûts musicaux que moi, on s’habille pareil, on pense pareil (là c’est une des rares choses dont je ne suis pas fièr, nos idées à l‘époque étant très loins de ce que je suis maintenant), puis arrive le 8 avril, où en écoutant Fun Radio, j’apprends la mort par suicide de Kurt Cobain, le même Kurt Cobain qui 2 mois plus tôt donnait avec Nirvana une prestation live sur le plateau de Nulle Part Ailleurs à jamais gravée en moi (et sur ma cassette vidéo ou j‘enregistrais presque tous les live de NPA) avec ce fameux "Oh putain !" d'Antoine de Caunes époustouflé par l'événement qui se déroulait sous ses yeux. Je ne suis ni étonné ni triste par son suicide. Les magazines ne parlent que de ça, d’ailleurs j’achète mon premier Rocksound (sans sampler encore à l’époque) et j'y découvre Samiam dont le clip vu sur M6 dans un best of trash (!!!) m’avait bien plu, l’album est de la même facture, le chant est fragile. Je vois aussi un de mes premiers concert vraiment rock, à savoir FFF à la salle des fêtes de Sens (ça fait rêver) et je prends une monumentale claque.



1995: le début du lycée. Je trouve d’autres personnes dont je me sent proche, on s’échange des cassettes avec plein de groupes que je ne connais pas dessus, de Tool à Helmet, mes style musicaux s’élargissent. Je découvre aussi Green Day, Offspring, Nofx, Bad Religion et même les Burning Heads, découvert grâce à un article dans Hard Force, leur album Dive doit être le premier album en CD d‘un groupe français que j‘achète.
Musicalement on s’éloigne de la noirceur du grunge, ici c’est plus joyeux, on chante à tue-tête, le sourire aux lèvres. J’explore ce nouveau style (pour moi) et m’y retrouve totalement, c’est ça dont j’ai besoin ! Je continue toujours a raviver la flamme grunge en moi, notamment lorsque je suis invité à parler de Nirvana pour une émission spéciale sur le groupe sur une radio locale de Sens, Stolliahc FM. Là, je choppe le virus de la radio.



1996: l’année de ma majorité. Je suis toujours à fond dans (comme on appelait ça à l’époque) le skatecore, mais je découvre également d’autres sons, notamment français, comme Sloy et les Skippies ou des trucs indie, comme Pavement, Nada Surf et Fugazi. Désormais, je co-anime toutes les semaines une émission de radio, Frisson (Rock), où je passe ce que je veux. Là, grâce à Cyldric, qui anime avec moi (plutôt moi qui anime avec lui), je commence à connaitre plein de groupes, de styles que je ne connais pas, un peu difficile d'accès (entre post-rock et electro) mais je m‘y fait petit à petit. Je vois AC/DC en live à Bercy, avec mon père, un de mes premiers gros concert. J’écoute la diffusion du concert de Pearl Jam à Berlin en direct sur Fun radio mais je les loupe au Zénith de Paris, un regret énorme.



1997: je fais toujours de la radio sur Sens, ça devient vraiment une passion, j’essaye de m’investir pour aider les groupes que j’aime, les groupes d’amis, je les fait jouer en direct, essaye de leur faire de la pub. Musicalement, je me diversifie de plus en plus , des groupes comme Tortoise ou Diabologum ne m’emmerdent plus. Je fais mon gros concert annuel à Paris, cette année ce sera Silverchair au Zénith. Je réussis à avoir mon bac (STI1) avec beaucoup de chance, au rattrapage (une histoire d‘entorse de la cheville, de session de rattrapage en septembre et de foyer de jeunes travailleurs) et je suis pris in extremis en BTS à Sens alors que l‘année scolaire est déjà entamée.



1998: ma dernière année d’études, j’arrête mon BTS en plein vol, N’ayant jamais réussi (et voulu) rattraper le retard que j’avais dès le début. Une année où je dévore autant de musique que je peux, et notamment ce groupe, Far, découvert grâce à un sampler Rocksound, qui ne me laisse pas indifférent. Je bosse en tant que contractuel à la Poste à Sens, ça me fait toujours de l’argent pour m’acheter des disques. Je découvre le fanzine Kérosène, qui deviendra ma bible, où j’y découvre d’innombrables groupes.



1999: en mai je passe un concours pour rentrer à la Poste qui me fait débarquer à Paris un an plus tard. Paris que je visite de plus en plus pour des concerts (Offspring, Bloodhound Gang, Manic Street Preachers, Beastie Boys…) ou des interviews pour l'émission (Idlewild -annulée- ou The Karelia dont le chanteur, avec qui je passe un très bon moment, deviendra plus tard chanteur de Franz Ferdinand), je m‘y sent bien. J’arrête la radio par manque de motivation et de temps. Et je bascule en l’an 2000 devant la télé à regarder Drucker avec ma copine de l’époque chez les parents de sa meilleure amie. Mon ultime souvenir des années 90, loin d’être le meilleur…



10 ans, 10 disques:

1990 - Jane’s Addiction - Ritual De Lo Habitual
1991 - Nirvana - Nevermind
1992 - Alice In Chains - Dirt
1993 - Pearl Jam - Vs.
1994 - Weezer - Blue Album
1995 - Smashing Pumpkins - Mellon Collie And The Infinite Sadness
1996 - Deus - In A Bar Under The Sea
1997 - Foo Fighters - The Colour And The Shape
1998 - Far - Water & Solutions
1999 - Muse - Showbiz

Atomic Garden - Step 3 : Sonar System Overloaded

Ou "comment se souvenir d'un super week-end":



www.myspace.com/atomicgarden

Top 20 albums 2008


01 - Frightened Rabbit - The Midnight Organ Fight (Fat Cat Records)
Découverts par hasard quand j’ai su qu’ils faisaient la première partie de Death Cab For Cutie au Bataclan (superbe prestation), les écossais ont secoué mon année musicale grâce a leurs morceaux entre pop-rock et folk, chaleureux et rythmés. Le genre d’album qu’on écoute en tapant du pied tout le long et qu’une fois terminé on veut remettre dès le début. Les tubes s’enchaînent dans une joie communicative qui ne peut pas vous laisser de marbre. Un album addictif.
www.myspace.com/frightenedrabbit


02 - Flight Of The Conchords - Flight Of The Conchords (Sub Pop)
J’avais écouté cet album avant de voir la série du même nom diffusée sur HBO (une première saison de 12 épisodes où l’on suit les tribulations d’un duo néo-zélandais parti chercher la gloire à New-York) et j’avais trouvé ça pas terrible. Une fois vu la série, je suis devenu fan. Bret et Jemaine sortent là des tubes qui vont vous rester collés au cerveau à jamais. Musicalement, c’est un croisement entre Tenacious D et Fun Lovin’ Criminals, avec des paroles drôles et pathétiques. A voir avant d’écouter.
www.myspace.com/conchords


03 - Lack - Saturate Every Atom (Play/Rec)
Les danois classieux ont sorti ce qui est pour moi leur meilleur disque, même si il n’y’a pas l’intensité de ses prédécesseurs (ce que beaucoup déploreront) on retrouve quand même la touche Lack, à savoir une musique épurée au maximum, une voix sur le fil du rasoir et des mélodies imparables, associés à plus de diversité et à quelques morceaux plutôt dansants. Une vraie réussite qui marque le dernier chapitre du groupe qui a décidé de se séparer.
www.myspace.com/lackbetherepulse


04 - The Gaslight Anthem - The ‘59 Sound (Side One Dummy)
Ce qui m’a frappé en premier sur cet album c’est cette voix proche de Bruce Springsteen. Puis après ce sont les tubes qui se sont dégagé très vite. Des tubes comme peu de groupes savent en faire, à la fois nostalgiques, sincères et joyeux. La production est hyper propre (‘trop’ diront certains). Perso, ça m’a beaucoup fait penser, dans l’esprit, au Green Day période Nimrod. Le groupe du New Jersey (tiens tiens, comme le boss), avec ce second album, a su s’allier aussi bien le fan de punk-rock que de musiques plus mainstream.
www.myspace.com/thegaslightanthem


05 - Frank Turner - Love Ire & Song (Xtra Mile Recordings)
Le deuxième album de Frank Turner est l‘album de la consécration, enfin cet artiste a été reconnu à sa juste valeur (reconnaissance qu‘il aurait déjà dû avoir du temps de Million Dead). Folk, pop, country, sa musique est un mélange de tout cela sur des textes personnels mais universels. Photosynthesis est le morceau qui m’a le plus parlé cette année, Long Live The Queen un de ceux qui m’a le plus ému (malgré son air joyeux). J’aime Frank Turner.
www.myspace.com/frankturner


06 - Sigur Rós - Með Suð I Eyrum Yið Spilum Endalaust (Emi)
J’avais laissé tomber Sigur Rós après la sortie de ( ) (chef d’œuvre intemporel pour moi), Takk… ne m’ayant pas transcendé sur le coup, alors je n’attendais pas grand-chose de ce nouvel album. Un single imprononçable sympathique (qui m’a fait beaucoup penser au générique de la série Skins) m’a laissé jeter une oreille sur cet album qui se révèle différent d’une production habituelle des islandais, un format plus pop, plus grand public. Les morceaux épiques sont quand même de sortie (Festival et surtout Ára Bátur) et contrebalancent les ’joyeuseries’ du début pour donner un des albums que j‘ai le plus écouté cette année.
www.myspace.com/sigurros


07 - Nada Surf - Lucky (Barsuk)
Il y’a des groupes que, quoiqu’ils fassent, j’aimerai toujours. Nada Surf en fait partie. Lucky est dans la lignée de son sublime prédécesseur, The Weight Is A Gift, à savoir de la pop gentille et efficace faisant de parfaits morceaux de séries télé. Ils alignent les mélodies léchées, les refrains entêtants, les moments de sensibilités le tout sur des paroles capables de parler à tout le monde. Bien sûr le temps béni de The Proximity Effect est loin et les grincheux râlent mais Nada Surf restera à jamais un groupe qui a la classe, et surtout après leurs belles prestations live (Le Mans et l’Olympia) que j’ai pu voir en 2008.
www.myspace.com/nadasurf


08 - Luis Francesco Arena - Porcelain Tandem (Fiat Lux)
Echappé (pour de bon, malheureusement) d’Headcases, Luis Francesco Arena offre une pop aux accents folk, orchestrée et sensible. On pense à Troy Von Balthazar ou Ken Stringfellow (dont il reprend l’émouvante The Lover’s Hymn sur le CD bonus). Les trois prestations live que j’ai pu voir début 2008 (malheureusement sans sa section corde) étaient du niveau de ce disque: sincères et pleines d’émotions. Avec son deuxième album, Luis Francesco Arena m’a enchanté toute l’année et continuera encore longtemps.
www.myspace.com/luisfrancescoarena


09 - Death Cab For Cutie - Narrow Stairs (Atlantic)
L’un des groupes phares de l’indie US était attendu au tournant avec cet album, leur deuxième pour Atlantic. Un album dans la continuité de Plans, avec peut-être un peu plus d’expérimentations (les quasi 9 minutes du premier single I Will Possess Your Heart et son énorme intro) et moins de tubes instantanés. Ce disque s’écoute le sourire aux lèvres et justifie le statut du groupe sur la scène rock mondiale. Même si il n’atteints pas le niveau d’un Transatlanticism, cet album est un très bon album de Death Cab For Cutie. www.myspace.com/deathcabforcutie


10 - Look See Proof - Between Here And There (Weekender Records)
Découverts par hasard (sur un site de téléchargement pas très légal), les anglais m’ont tout de suite accrochés les oreilles avec leurs morceaux dansants et rythmés et surtout leur énergie débordante, ce que beaucoup d‘autres (prenez à peu près n‘importe quel groupe recommandé par la nana qui présente la musique dans Le Grand Journal) n’ont pas réussis. Je mets au défi quiconque de ne pas bouger le moindre orteil sur ces bombes que sont Casualty ou Discussion. Le groupe à suivre en 2009.
www.myspace.com/lookseeproof

11 - Servo - Afterbeat Generation (Crash Disques)
12 - Lukestar - Lake Toba (Rock’s My Ass)
13 - Liam Finn - I’ll Be Lightning (Fargo)
14 - Son Lux - At War With Walls And Mazes (Anticon)
15 - H2O - Nothing To Prove (Bridge Nine Records)
16 - Mogwai - The Hawk Is Howling (Wall Of Sound)
17 - Rumble In Rhodos - Intentions (Black Balloon Records)
18 - One Second Riot - One Second Riot (Musicfearsatan)
19 - Die ! Die ! Die ! - Promises Promises (S.a.f. records)
20 - The Kills - Midnight Boom (Domino)

Far (+ Attack In Black & Science Vs. Romance) - Vendredi 28 novembre 2008 - Londres, ULU



Dix ans que j’attendais ça, dix ans après ma découverte du groupe et sa séparation quelques mois plus tard, dix ans après avoir entendu Bury White sur le sampler Rocksound, dix ans après avoir acheté Water & Solutions en cassette à un vide-grenier, me voici enfin en position de voir Far en concert ! Bon, je n’ai pas non plus été tant en manque que ça, le chanteur Jonah Matranga ayant donné naissance à deux beaux groupes quasi mort-nés (New End Original et Gratitude) et ayant également une carrière solo riche (une belle discographie sous le nom Onelinedrawing et un album sous son propre nom, album que j’ai sorti en France sur mon label, Yr Letter, ayant sympathisé avec lui lors de rencontres inoubliables et fortes). De leurs côtés, les autres membres se sont fait un peu plus discrets, beaucoup de productions (Deftones, Will Haven) et un groupe, The Revolution Smile, pour Shaun Lopez (3 albums dont 2 chez Geffen) et un groupe ensemble, Milwaukee, pour la section rythmique, John Gutenberg et Chris Robyn.
Je n’y croyais pas à ce retour, pourtant une interview de Jonah pour Alternative Press en août laissait entendre que le groupe allait bientôt se retrouver. Je n’y croyais pas jusqu’au mois d’octobre, où, via son forum Jonah laissa trainer au grès des conversations quelques indices sur une réelle reformation. Ce fut quasi officiel quand Hot Little Pony fût percé à jour, ce pseudo ayant été créé pour permettre au groupe de faire deux concerts sans pression chez eux et pour voir si le feu et le fun étaient toujours là. Puis ce fût vraiment officiel quand le drapeau du Royaume-Uni qui était sur leur page myspace fût remplacé par cinq dates de concert, dont la dernière qui me fit de l’œil:
Friday, November 28 - The Mean Fiddler - London, England.
C’était obligé, j’allais aller à Londres pour voir Far. Eurostar réservé dans la foulé, il ne resta plus qu’a acheter une place et trouver où dormir. Une fois la place achetée (sans difficultés, je suis traumatisé par les ventes de places de concerts sur le net en France), un endroit pour dormir trouvé (un peu à la dernière minute), ainsi que deux autres compères d’excursions, il n’y avait plus qu’à attendre le jour J. (en ayant bavé sur les setlists des concerts précédents).


On se retrouve Gare du Nord avec Sabrina et Vincent. Comme nous n’avons pas réservé nos billets en même temps ça va être très dur, au vu du nombre de personnes à attendre d’embarquer dans l’Eurostar, de se mettre ensemble histoire que le voyage passe un peu plus vite. On se fait une raison et nous prenons place chacun dans 3 voitures différentes, nous nous donnons rendez-vous à l’arrivé à la gare de St Pancras. Le voyage se passe plutôt bien (hormis cette gamine qui n’arrête pas de taper dans mon siège) jusqu’à l’entrée du tunnel où l’on nous annonce un certain retard. L’Eurostar est arrêté. Les (trop) nombreux enfants et leurs parents s’impatientent, Vincent aussi, il vient me rejoindre. Les parents sortent les lecteurs DVD portables de secours, on a droit à Dora l’exploratrice… et sans casques pour les enfants… Sac à dos, sac à dos, sac à dos… Sabrina arrive aussi pour voir ce qu’il se passe de notre côté… Cheaper arrête de chipper !. Heureusement la batterie du lecteur DVD ne tient pas… Finalement le train repart avec 1h10 de retard, la raison: un autre Eurostar en panne dans le tunnel…
Une fois arrivés, on décide tous les trois d’aller checker l’auberge de jeunesse où je vais dormir avec Sabrina (Vincent squattant chez un pote en banlieue de Londres). Ça va, auberge de jeunesse plutôt acceptable, juste à côté du métro (suffit de sortir du bon côté) la chambre comporte trois lit superposés, on sera donc six à dormir… moi qui pensait à un dortoir de vingt personnes, ça me va déjà mieux… Deux lits sont déjà fait, on réserve chacun les deux lits du bas qui restent, pas envie de se taper l’échelle pour aller se coucher.
On ressort dans le froid londonien en direction de ce qui motive Vincent le plus après le concert: Burger King ! Un double whopper (pour ma part) plus tard (frites / coca) et nous voilà partis pour la salle de l’University of London Union (qui a, peu de temps après l‘annonce du concert remplacée le Mean Fiddler annoncé quelques semaine plus tôt).
En chemin nous croisons une boutique de l’église de la Scientologie… Non merci, nous notre secte c’est plus le Rock ‘n’ Roll (en me relisant je prends conscience du ridicule de cette phrase)!

La salle se trouve dans une université, je pourrais rajouter que je suis allé à l’université en Angleterre sur mon CV. Pas énormément de monde dehors, ça ressemble plus de l’extérieur à une salle des fêtes qu’une salle de concerts. Il y’a des couloirs et des portes un peu partout… La salle se trouve à l’étage.
Grosse surprise, peu de monde à l’intérieur. La scène est plutôt haute et un balcon tape dans l’œil à Sabrina. On file au merch voir ce qu’il y’a à vendre. Je repars avec Marriage, l’album d’Attack In Black, un des groupes de première partie, qui m’avait fait une bonne impression après téléchargement et deux tee-shirts Far (dont un pour mon ami Yuri… qui est plus grand que moi et qui met du S… ce qui me fait penser à Garth dans Wayne’s World: "J’les aime moulant et bien serrés." ... Ça doit être un truc de batteurs…).
Le premier groupe entre sur scène, Science Vs. Romance, des anglais qui ne m’avaient pas fait une grande impression en écoutant leurs morceaux en vitesse sur leur page Myspace. Et en live ça ne me transcende pas non plus… C’est un peu trop sage pour moi… une sorte de Hundred Reasons en plus calme… et puis comme le fait remarquer Vincent le guitariste joue d’une façon assez énervante… Je vais faire un tour un peu au fond de la salle, il y’a déjà plus de monde que tout à l’heure… ça commence à rentrer doucement…
Les anglais terminent leur sets sous des applaudissements polis. Je n’irais pas acheter leur EP, toujours ça de moins à dépenser.
Quelques minutes après que Science Vs. Romance soient parti de la scène, Attack In Black arrivent les instruments en main, ils se branchent, règlent un ou deux trucs et ça commence. Ça me plaît bien quand ça arrive à l’arrache comme ça ! Musicalement l’impression que leur album m’avait laissé est toujours là, ça ressemble vachement aux Get Up Kids, et les tubes sont également là (l’excellent Comes What May), malheureusement le son n’est pas toujours à la hauteur et certains morceaux sont un peu de dessous des autres. En tout cas les canadiens auront bien chauffés le public.
La salle est quasiment remplie, Sabrina décide d’aller au balcon qu’elle avait vu en arrivant, on en profite pour lui laisser nos affaires (merci) histoire d’aller au plus prêt possible de la scène sans avoir à trimballer nos sacs ou vestes. On se poste quasiment contre la scène… J’ai un peu peur (surtout pour mes lunettes) vu que cela fait des années que j’ai pas été aussi prêt pour un concert de cette importance (avec l’âge on se met à ne plus avancer aux concerts… ou on se met tout devant seulement pour des trucs calmes).
Un petit peu d’attente et Pony, le morceau de Ginuwine (dont Sabrina nous avouera avoir été fan plus jeune) repris par Far pour le fun (et en passe de devenir leur plus gros hit) sous le nom de Hot Little Pony (vous suivez ?) résonne dans les enceintes de la salle… On aura droit au morceau en entier, ce qui fera se déhancher la blonde anglaise devant nous avec son copain et qui, à notre avis, cherchait également un deuxième compagnon pour la nuit vu comment elle a tripoté la barbe à Vincent…
Shaun Lopez entre sur scène en premier et lâche un long larsen qui servira d’introduction au reste du groupe. C’est déjà les premiers frissons pour ma part… un simple larsen et les frissons arrivent dans tout mon corps. Ça promet pour la suite. Les trois autres membres arrivent donc sur scène, tous le sourire aux lèvres, Jonah enfile une guitare et c’est parti pour Wear It So Well, je croise son regard dès le début du morceau, on échange un long sourire. Le public est plutôt énergique mais ça le fait pour ma part, mon appréhension d’être un peu trop secoué disparait vite et je me lâche complètement, surtout que juste après arrive Bury White, et là, rien qu’à l’écrire j’ai encore des frissons, je pense n’avoir jamais autant chanté, m’être autant bougé de ma vie sur un morceau. We’re always searching for what’s wrooooong… Je l’ai crié, tellement fort que j’ai senti mes cordes vocales exploser. J’ai l’impression que le morceau ne dure qu’une minute tellement j’étais sur une autre planète à ce moment là… Et puis les tubes défiles, chaque intros m’électrisent, la fosse devient folle, moi aussi, j’ai 20 ans à nouveau ! Vincent se retrouve un peu excentré maintenant. I Like It, What I’ve Wanted To Say, Jonah lorsqu’il n’a pas sa guitare arpente la scène dans tous les sens, s’approche du public, c’est une vraie communion, ça fait bizarre de le revoir comme ça (et encore c’était que sur DVD), trop habitué à le voir avec sa guitare, seul. In The Aisle, Yelling, Boring Life, que je n’attendais absolument pas me surprend, Nestle est toujours aussi touchante, s’en suit un des morceaux que j’attends le plus, Water & Solutions, tout le monde hurle en chœur le Stand up, turn and face me…, suivent Really Here puis Man Overboard (pendant l’intro duquel je prends quelques photos profitant de l’accalmie de la foule).


Le riff de Love, American Style déboule, j’arrive à rester en vie, puis Job’s Eyes (mais si le morceau dans Buffy saison 1 épisode 6) clôt le set sur un larsen qui ne s’arrêtera qu’au retour du groupe pour Waiting For Sunday qui s’enchaine avec Mother Mary, où Jonah à la renverse approche le micro au dessus de ma tête, c’est trop tentant, je chante tout ce que je peux dedans… If we’re lucky, we’re coming back… même pas peur du ridicule… (en voyant la vidéo du morceau sur Youtube, je suis plutôt content que l’on m’entende pas autant que je pensais). Ça sent la fin, mais reste encore un morceau que toute la fosse demande, The System ! Et là comme tout le monde sait que après celui là il n’y aura plus rien, c’est la folie, ça saute de partout, les poings se lèvent, ça hurle. Le groupe lui aussi est survolté, John se retrouve à terre avec sa basse, Chris martèle ses futs comme jamais et Shaun se donne a fond sur sa guitare (qui arbore un Chi en soutient au bassiste des Deftones dans le coma). Le morceau se termine tout le monde a le sourire, le public, le groupe, Sabrina, Vincent, moi. Une des baguettes de Chris me tombe dans les mains, ça me fera un souvenir de plus.

Quelques minutes plus tard, Jonah sort dans la salle, il nous voit c’est un gros hug comme à chaque fois, puis il se sert de Sabrina comme garde du corps pour aller au stand à la rencontre des fans, de ceux qui veulent partager avec le groupe. Là, je rencontre Anne-Claire, une française qui m’avait envoyé un message sur Facebook lorsqu’elle avait vu, je ne sais plus où, que j’allais à ce concert.
Vincent décide de s’en aller pour se rendre où il va dormir, faut prendre un train de banlieue, il a peur de louper le dernier. On reste encore un peu avec Sabrina.
Là au stand les gars de Science Vs. Romance vendent leur merch, ils nous filent des badges de leur groupe, alors moi je leur file des badges "I love the 90s", et Sabrina leur explique que c’est mon label, ce qui fait que je me retrouve avec le EP et un CD démo de leur groupe. J’ai pas refusé, même si cela ne m’a pas du tout touché. Je m’écouterai ça avec du recul, à tête reposée. Je ne vois pas Anne-Claire et son copain partir. On se recroisera au détour d’un concert à Paris.
Le service d’ordre nous presse pour sortir de la salle. Le temps de faire un dernier hug à Jonah (Sabrina en a eu un bien plus long que le mien !!!) et nous voilà dehors. Le concert est bel et bien terminé.

Il ne fait pas si froid que ça et nous arrivons au métro.
Bien sûr cela ne se passe pas comme prévu, la ligne qui doit nous emmener à l’auberge de jeunesse est fermée, alors on se débrouille avec les bus et on arrive quand même à destination. Dans notre chambre se trouvent déjà deux des occupants, deux italiens, fans du Milan AC (tatouages à l’appuie) qui étaient venus en Angleterre pour voir leur club favori jouer en coupe d’Europe (2-2 contre Portsmouth). L’un des deux italiens me regarde bizarrement allongé sur le ventre les bras sous la tête… c’est là que je me dis que je dois faire un break dans mon visionnage journalier de Queer As Folk (version US).
Allez hop tout le monde au lit, les deux compagnons de chambres manquant se démerderont pour se coucher dans le noir. D’ailleurs je les entend arriver peut de temps après qu’on ai éteints. La flemme d’ouvrir les yeux pour les voir, j’entend juste une voix de mec et de nana, ça parle je ne sais pas quoi, j’arrive même pas à me rendre compte si c’est du français ou autre chose, on verra demain.

Pas la meilleure nuit que j’ai passé, pas hyper bien dormis, réveillé trop tôt notamment grâce au réveil de Sabrina qu’elle avait mis pour ne pas louper le petit dej‘, un réveil qui n’avait pas été mis à l’heure anglaise, et qui sonna donc une heure en avance… N’empêche ça a eu le mérite de lever tout le monde, les Allemands (des Allemands finalement !) et les Italiens qui se sont précipité au petit dej’. Nous aussi, mais plus doucement, surtout que c’était vraiment pas fameux. Bon ça vaut ses 15€ par personne (la nuit + petit dej’).
Douche réparatrice, puis un petit tour sur le net et c’est parti pour une journée en mode touristes, le train étant à 17h30 (celui de Vincent à 13h, on ne l’a pas revu le lendemain).
Bon je vous passe les détails de cette journée dans le Londres illuminé de Noël, mais ce fût dans l’ordre: HMV, Top Shop (le paradis des femmes qui aiment les fringues… et qui ont de l’argent… on y est resté trèèèèès longtemps… je suis quelqu‘un de patient quand même), Hamleys et ses 5 étages de jouets (et ses enfants bruyants et parents débordés), une pause repas (on sacrifie le traditionnel Burger King pour un petit resto sympa, aubergines grillées et Xmas pudding pour ma part, pareil pour Sabrina sauf qu’elle remplace le pudding par du fromage… ce qui, dans l’absolu, ne sera pas une si mauvais idée, le pudding étant… spécial…), visite du quartier chinois qui nous donne des regrets de n’y avoir pas été pour manger (par contre des frites à côté du riz cantonnais c’est la première fois que je vois ça) puis on terminera à Camden avant d’aller à la gare (avec encore une ligne de métro fermée pour travaux, ils bossent les week-end eux ?).

Le retour se passe bien ce coup-ci, on n’arrive pas encore à se mettre côte à côte au départ, mais une fois l’arrêt à Calais effectué c’est déjà moins rempli alors on en profite.
Il fait plus froid à Paris qu’à Londres. Encore une heure de métro avant de rentrer chez moi, je suis gelé mais rien que repenser au week-end me réchauffe !
Dix ans après j’ai enfin vu Far ! Je suis le plus heureux des hommes !


En cadeau ces deux vidéos featuring moi-même devant :