jeudi 3 décembre 2009

Frank Turner + Jaakko & Jay, lundi 30 novembre 2009, Bruxelles, AB Club



A la base, Frank Turner n'avait pas pu trouver de concert à Paris (et en France), donc j'avais prévu ce déplacement en Belgique depuis quelques temps. Entre temps, un concert à Paris a été booké (Péniche Alternat le 18 décembre, c'est quasi complet) mais là, c'était l'occasion de le voir en concert avec son groupe (il sera en solo à Paris) et aussi de lui filer ses exemplaires de Memoria pour sa tournée européenne qu'il débute tout juste (en plus, l'aller-retour me revient à 25 euros si on déduit ce que j'aurais du payer pour l'envoie du colis... et là, les CD arrivent en bon état !). L'occasion également de voir des amis et de visiter une ville où je n'ai encore jamais mis les pieds.

Départ de Gare du Nord avec du retard, le personnel manquant. Je ne savais pas qu'il y avait le wifi dans le Thalys. Je suis un peu vert car je n'ai pas apporté mon netbook, vu que chez Arnaud, qui m'héberge, il n'y a pas internet ! Bon, le trajet n'est que de 1h20, j'ai un livre et mon ipod, ça va passer vite.

Donc, 1h20 plus tard, me voilà arrivé à Bruxelles avec ma carte imprimée le matin même (oui, j'ai failli même pas y penser) pour me rendre dans le centre de la ville. Ceux qui me connaissent savent à quel point mon sens de l'orientation est proche du néant, mais figurez vous que j'arrive quand même à ne pas me perdre (même si je me suis rallongé le trajet) et j'arrive devant le Manneken Pis sans problème (oui j'ai été voir directement ce petit bonhomme tout de suite, comme ça, ce n'est plus à faire). Habillé de son ruban blanc (du 25 novembre au 6 décembre, les hommes se mobilisent conte les violences conjugales et sont censés arborer un ruban blanc) il fait rire les japonaises.



Direction la Grand Place (Grote Markt) ou je vais y attendre Arnaud qui termine tout juste son travail (me demandez pas ce qu'il fait, c'est comme Chandler dans Friends, personne ne sait vraiment... le sait-il lui même ?). La place est vraiment magnifique et les décorations de Noël sont là, un grand sapin et surtout un jeu lumières qui parcoure l'Hôtel de Ville au rythme de la musique (et ce ne sont pas des chants de Noël, j'y ai entendu, entre autres, Fat Boy Slim !). L'effet est sympa quelques minutes puis ça tourne un peu en rond ! En tout cas les touristes en prennent plein les yeux.



Arnaud arrive, m'explique les différents bâtiments de la Grand Place et notamment l'Hôtel de Ville est son asymétrie et dont la légende veut que l'architecte quand il s'est rendu compte de son erreur se soit jeté de tout en haut. On va se boire un chocolat chaud au Roi d'Espagne, qui donne directement sur la Grand Place, histoire de bien faire le touriste jusqu'au bout ! Le chocolat est vraiment bon (il peut, à ce prix...) et le cadre est plutôt chouette. Je rigole doucement quand je vois que la dame-pipi à l'étage est en train de manger des huitres en buvant du champagne.
On va faire un tour sur le marché de Noël (Plaisirs d'Hiver que ça s'appelle à Bruxelles). Bon un marché de Noël c'est partout pareil hein, des trucs à manger, des trucs à acheter, le tout dans des chalets en bois. La musique de Noël résonne, je souris quand j'entends la reprise de Last Christmas par Jimmy Eat World diffusée dans toute la ville. Deux beaux carrousels sont également là. Attention, c'est du vraiment beau ! Pas de petits chevaux ni de personnage Disney mal copiés. Ici ce sont des machines volantes, des animaux mécaniques. Dommage que l'aile volante ne peut supporter mon poids j'aurais bien été y faire un tour.







On part manger des smoutebollen (croustillons) arrosés (noyés?) de sucre glace. Le genre de chose à manger avec prudence quand on porte un manteau noir sous peine de ressembler à un dalmatien dans les minutes qui suivent ! C'est gras, c'est bon !



On se pose devant la patinoire, à attendre des chûtes, puis France vient nous rejoindre, venue exprès pour le concert depuis Liège (1h30 de voiture). Et bien ce concert, allons-y ! France en profite pour manger une tartiflette... Non merci...

Il y a beaucoup de monde devant l'Ancienne Belgique, beaucoup de jeunes, mais ils sont tous venus pour Tegan & Sara qui se produisent dans la grande salle. On rentre et je file chercher mes invites. Petit moment de solitude:
"- Bonjour, je suis sur la guestlist, Matt Showman"
"- Ha non, désolé, il n'y a personne de ce nom, une fois !" (phrase retranscrite de tête)
"- Matt Yr Letter, alors ?"
"- Non plus ! Vous n'êtes pas plutôt Mathieu B*****, une fois ?!"
"- Heu... ha oui, c'est moi..."
Je me fait charrier par Arnaud qui me traite de schizophrène. Mais moi, je ne comprends pas comment Frank a eu mon vrai nom, je ne pense pas lui avoir donné. Bref, on repart chacun avec nos bracelets verts et on monte dans le club, au dessus de la salle principale.

Peu de monde encore, je jette un coup d'œil au merch, Frank n'est pas là, je le choperais à la fin. Je repère le split 7" rose avec Tim Barry (ex-chanteur d'Avail) et surtout le DVD All About The Destination qui me fait de l'oeil depuis quelques temps sur le site d'Xtra mile. Je prendrais ça après le concert. Il y a même des tee-shirts et hoodies pour la tournée UK et Européenne, mais sans la date parisienne. La rajoutera t-il au Tipp-Ex pour le 18 décembre ? Je file quand même les CD à la merchgirl pour être libre pendant le concert.

20h pétante, et Jaakko & Jay rentrent sur scène dans un club qui se remplit doucement mais qui reste toujours aussi calme. j'avais découvert le groupe la veille sur myspace, les finlandais (!!!) remplaçant au pied levé Digger Barnes. L'allemand a du annuler toute la tournée européenne avec Frank Turner. Jaakko & Jay commencent, et direct leur folk-punk (qui est plus punk que folk en live) m'accroche ! J'avais beaucoup aimé ce que j'avais entendu et là, les voir en plus ça en rajoute encore ! Le duo est déjanté, ça parle pour ne rien dire entre les morceaux, mais tout en restant drôle. Le son agresse un peu les oreilles surtout quand le batteur crie dans le micro ! Leur Tough Guy me file la patate ! Et que dire de leur reprise de The Postal Service, Disctrit Sleeps Alone Tonight exécutée de main de maître ! Un morceau magnifique à la base et qui là trouve une nouvelle forme plutôt intéressante. Marrant car ce morceau est repris par Frank Turner sur sa compilation de raretés The First Three Years, et j'avais secrètement l'espoir de l'entendre la jouer. Bon là, ça sent le roussi, deux fois la même reprise dans la même soirée ça ferait lourd. Jaakko & Jay se donnent bien sur scène et un peu dans la foule. Trente cinq minutes plus tard et c'est terminé en ayant, je pense, bien chauffé le public, même si celui est resté tout calme entre les morceaux, ce qui vaudra quelques remarques amusantes du duo.


Jaakko & Jay

Le changement sera un peu long, une longue attente pendant laquelle j'en profite pour m'avancer quasiment devant. France et Arnaud (qui en a déjà plein les pattes) me suivent. Depuis le temps que je leur parlais de Frank Turner ils allaient enfin découvrir le bonhomme. Si pour France, je ne me fait pas de soucis, je suis certain qu'elle va aimer, j'ai un peu peur pour Arnaud, car connaissant ses goûts, je sais que c'est pas trop sa came, mais bon, en live il y a toujours moyen d'avoir de bonnes surprises.

Frank et son groupe (les membres de Dive Dive, groupe qui a pondu Tilting At Windmills, un putain d'album power-pop à la Idlewild des débuts) arrivent sur scène sous les applaudissements et les cris de la foule qui s'est réveillée. Le club est quasiment plein maintenant.

Live Fast Die Old d'entrée de jeu, ou comment filer le sourire à tout le monde ! Le morceau que j'ai le plus écouté dernièrement ! Ça chante de partout dans le public, les gars sur scène ont l'ai étonné, faut dire qu'il n'y avait pas encore eu de tournée en Europe pour le nouvel album et qu'en quelque mois Frank Turner a réussi à s'imposer comme une valeur sure et que maintenant tout le monde connait les paroles quasi par cœur ! Ils n'ont pas fini d'être surpris ! Ça enchaine avec Reasons Not To Be An Idiot, le concert part vraiment sur les chapeaux de roues ! Petite accalmie avec The Real Damage en version solo, là encore tout le monde chante et ça continuera de la sorte tout le concert.



Poetry Of The Deed ensuite, puis Frank demande un volontaire pour venir sur scène, une nana devant moi lève la main et va se voir confier le solo d'harmonica de Dan's Song, elle a du mal au début, mais une fois le souffle trouvé ça le fait bien ! Heureux d'entendre Substitute suivi de Try This At Home. Puis Frank annonce une reprise, je croise les doigts pour Sally de Kerbdog qui figure sur Memoria ou même si elle a été joué par Jaakko & Jay plus tôt, le District Sleeps Alone Tonight de The Postal Service, mais il n'en sera rien et il interprète sa belle version du Thunder Road de Bruce Springsteen qui figure sur le split 7" avec Austin Lucas. D'ailleurs comme le fait remarqué Arnaud à la fin du concert, c'est vraiment avec le Boss qu'on pourrait comparer Frank Turner pour l'énergie, la chaleur dégagée.



Après ce répit, c'est Long Live The Queen, morceau qui me parle tout particulièrement. Avant d'entamer Sons Of Liberty Frank nous annonce qu'il a beaucoup de mal sur le solo, et joue pour s'exercer celui de One de Metallica juste avant, sous le regard plus qu'amusé du groupe. Faut croire que ça lui a porté chance car le solo est parfaitement exécuté pendant le morceau, et le voir heureux comme un gosse qui vient de passer une difficulté dans Guitar Hero est un grand moment ! Love Ire And Song suivi par un super The Road (je ne vous dis pas que tout le monde chantait encore, là, ça ne peux pas être autrement !). Le set se termine par I Knew Prufrock Before He Got Famous.


I Knew Prufrock Before He Got Famous

Frank revient seul pour interpréter la magnifique The Ballad Of Me And My Friends: "And we're definitely going to hell /But we'll have all the best stories to tell". Le groupe le rejoint sur scène pour un merveilleux Photosynthesis final. Puis le groupe sort de scène sous les applaudissements du public qui n'en finissent plus.


The Ballad Of Me And My Friends & Photosynthesis

Quel concert et quelle ambiance, et avec une setlist quasi parfaite ! J'ai le sourire jusqu'aux oreilles (encore maintenant en tapant ceci).

J'attends que Frank arrive, j'en profite pour aller chercher au merch ce que j'avais repéré, malheureusement le DVD est sold-out. Mais la merchgirl se débrouille pour en récupérer quelques copies. Frank arrive, beaucoup de personnes pour lui parler, j'attends mon tour sagement. Un hug et quelques échanges, on se donne rendez-vous à Paris, où il est programmé avec les ska-punkers cultes Assorted Jelly Beans, d'ailleurs il me dit que ça va lui faire retrouver ses 14 ans cette affiche ! Bien sur j'avais des tas de choses à lui dire mais je ne veux pas monopoliser son temps, il y a du monde derrière moi... J'aurais l'occasion par email.


Frank & me.

On sort de la salle, le concert se termine en même temps que celui de Tegan & Sara, pas vraiment le même public, beaucoup plus jeune là. On laisse France rentrer chez elle et Arnaud m'emmène à la Maison Antoine manger de la frite ! On prend ça "à emballer" et on s'installe dans un bar en face. Ça fait bizarre de se retrouver à nouveau dans des bars enfumés... ça me manque vraiment pas à vrai dire. Elle sont plus que bonnes ces frites (non, je ne pense pas à l'huile de friture qui sert à tout...) ! On rentre tranquillement à son appart... un appart qui a un problème de chauffage, il fait aussi chaud dedans que dehors. Heureusement une pièce reste chauffée, on s'y réfugie après qu'il m'aie fait admirer sa belle collection de vinyles.

Le lendemain, c'est dur de se sortir de la couette, surtout que derrière la porte, il fait 5 degrés au moins. On se motive et une fois prêt, on ne traine pas, on va déjeuner dans le centre. Chocolat chaud, croissant, parfait! On continue un bout de chemin ensemble, à faire quelques disquaires (ils ont un sacré choix de vinyles en tout cas dans cette ville !), puis Arnaud m'abandonne pour aller travailler. Merci pour tout et pour le LP d'Of Montreal. Je me dirige seul jusqu'à la gare (et sans me perdre ! Mon orientation serait-elle merveilleuse en Belgique?).



J'avale un club 4 fromages chez Quick (ouais c'est belge à la base, plus maintenant, mais ça fait comme si c'était une spécialité du coin) et je traine un peu dans la gare à mater les magasins de souvenirs.

Une fois revenu sur Paris, je me dis que la soirée d'hier est le genre de soirée parfaite pour avoir le sourire jusqu'à la fin de l'année... et plus encore ! Vivement le 18 décembre maintenant !

5 commentaires:

  1. Ce n'est pas de l'huile pour la cuisson des frites mais de la graisse de Boeuf.

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  2. ouais je sais, il était trop tard quand j'y ai pensé...

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  3. Et c'est pareil pour les smoutebollen.
    Joli résumé de la soirée fieu, une fois.

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  4. Bon ben je viens d'écouter "District sleeps alone tonight" par The Postal Service et je peux dire franchement que j'aime pas du tout. J'ai aussi écouté une version live de Frank Turner, et c'est déjà nettement mieux. Pas trouvé de version par Jacky et Jo.
    Pas grave, on peut pas découvrir un chouette groupe chaque fois qu'on entend une reprise hein...

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  5. BRUSSEL!! i'm love in it (non je fais pas de la "réclame" comme y dise!) je n'ai encore une fois pas perdu mon tps par ici que de découverte en plus ds cette ville ma fois si t'as l'occas d'y remettre les pied va au délirium café! (un nb impression de bière mondial guiness book héhé) et en plus t'apercevra ds la mm rue jeannaken piss un peu moins connu mais à l'instar du manneken c'est une damoiselle accroupie...bise cha

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