mercredi 27 mai 2009

I never want to say my best days are behind me

Il y a plus de trois ans, j'ai dû passer plusieurs longs séjours à l'hôpital pour une raison assez grave (je me suis juré de ne jamais aborder ce sujet dans ce blog, si vous me connaissez vous savez de quoi il en retourne, dans le cas contraire, sachez juste que je vais merveilleusement bien maintenant) et l'un de ces séjours tombait juste lorsque Jonah Matranga venait en concert à Paris, chose qu'il n'avait pas fait depuis pas mal de temps (il s'est rattrapé depuis !). Je n'avais, pour diverses raisons et beaucoup de malchance, jamais pu le voir en concert, seul ou avec ses différents groupes (Far, New End Original ou Gratitude) et louper cette date au Batofar était quelque chose de très dure pour moi.
Des amis (merci !) l'ont donc contacté (il avait entendu parler de moi via son forum où il est très présent) pour qu'il vienne me faire une visite surprise avant son concert, sachant que cela aller me faire plaisir. Bien sûr je n'étais pas au courant et lorsque le téléphone sonna pour me demander où je me trouvais dans l'hôpital je n'y croyais pas, jusqu'à ce que je le vois entrer dans ma chambre avec sa guitare et Yuri qui l'accompagnait sur la tournée européenne et que je connaissais virtuellement (via des échanges de mails à propos de son groupe, maintenant disparu, Mindfold).
Nous avons tous échangé quelques mots puis Jonah prit sa guitare et commença à jouer quelques morceaux. C'était un samedi après-midi, une journée très calme comme tous les samedis à l'hôpital, le moindre bruit résonnant dans tout le couloir. Je n'ai jamais su si cela avait gêné ou pas les autres patients, je m'en fout d'ailleurs, mais voir le défilé d'infirmières regarder ce concert improvisé, par le hublot de la porte de ma chambre, était plutôt marrant.

Nous avons beaucoup discuté, entre les morceaux qu'il interprétait au gré de notre conversation. Cette rencontre avec Jonah fut quelque chose de très fort pour moi et en amena d'autres par la suite, mais dans des conditions plus habituelles.
Ce fut l'occasion également de rencontrer, enfin, Yuri, et même si nous n'avons pas échangé beaucoup de mots ce jour là, une grande amitié commença à naître et nous nous sommes revu quelque mois plus tard (il est néerlandais et habite maintenant au Danemark, ce n'est pas évident). Une personne bourrée de qualités que j'aime profondément (I know you can read french, if not, ask your daddy !) avec qui je partage énormément, que ce soit des choses personnelles ou d'autres plus futiles, et dont je m'inspire de jour en jour.

C'était le 27 mai 2006 et voici, 3 ans, jour pour jour, plus tard, et bien heureux d'avoir pu immortaliser tout ça (même si les souvenirs sont à jamais en moi), le premier morceau que Jonah me joua ce jour là, Lukewarm, dont le "I never want to say my best days are behind me" me donna la force de me battre plus d'une fois:

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