jeudi 28 mai 2009

The Calm After The Storm


Lundi dernier, j'ai passé, avec Stef, la journée en Normandie. Ma venue là-bas n'était pas due au hasard, elle coïncidait avec celle de Yuri (je vous en ai parlé hier) que je n'avais pas vu depuis presque 3 ans et qui venait visiter les plages et les endroits historiques du débarquement de juin 1944, à quelques jours du 65ème anniversaire de celui-ci.
Il fait un soleil de plomb à Arromanches quand nous arrivons, la petite ville (un peu plus de 600 habitants) est quand même bondée de touristes venus voir les vestiges du port artificiel. On retrouve Yuri et son père (qui parle un français quasi parfait) et nous allons manger. Le temps de finir le repas et là le soleil radieux fait place à un temps menaçant qui se transforme vite en une véritable tempête de pluie et de grêle. En un minimum de temps la ville se retrouve inondée, les trottoirs submergés par l'eau. De l'eau qui m'arrive aux chevilles, je lutte quelques instants pour trouver des endroits immergés mais j'abandonne très vite, n'ayant plus rien de sec sur moi.
On décide de s'abriter au musée du débarquement où est expliqué plus en détail l'histoire de ce port artificiel et son rôle dans le débarquement, à coup de maquettes, de films et d'objets d'époque en tout genre. Malgré toutes les explications, il est difficile tout de même de se représenter ce qu'il s'est passé tellement cela parait irréel: en 3 mois, le port a vu débarquer plus de 2 millions de personnes, 500 000 véhicules et 4 millions de tonnes de matériel. Des chiffres tellement énormes qu'ils deviennent impossibles à imaginer.
Une fois dehors, la pluie s'est calmée, les touristes sont, pour la plupart, repartis dans leurs bus, il ne reste plus beaucoup de monde et nous décidons de se promener au bord de la plage. A un moment, nous nous arrêtons, face à la mer et contemplons les ruines du port, avec dans la tête tout ce que nous venons de voir au musée. Je n'entend plus rien que le silence et je pense aux combats, aux millions de personnes disparues. Qu'aurais-je fait à leur place ? Je ne me laisse pas le temps de répondre à la question, bien trop peur d'entendre la réponse. Puis, tout le monde repart. Nous nous quittons peu après et je promet à Yuri que la prochaine fois c'est moi qui vient le voir, que cela soit au Danemark ou en Australie où il doit partir l'année prochaine.

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