dimanche 5 avril 2009

Metallica (+ Machine Head + The Sword) - Mercredi 1er avril 2009 - Paris, Bercy



J'ai revu, le 1er avril, Metallica pour la troisiéme fois. On m'aurait dit ça il y'a 1 an j'aurais ri, ayant totalement décroché du groupe suite à leur St Anger insipide, n'ayant plus que très rarement envie de me remettre un de leurs albums. Mais ce Death Magnetic a changé la donne. Même si à la première écoute je n'ai pas été si emballé que ça, petit à petit je suis rentré dans l'album et j'en suis devenu un très grand fan et je me suis remis à réécouter Metallica avec plaisir.

La première fois que je les ai vu, c'était le 15 septembre 1996 (la place avait déjà couté 200 francs à l'époque et je trouvais déjà ça cher), un très grand souvenir, il faisait chaud dehors et dans Bercy. La fosse était très compacte devant la scène centrale, la première fois que je voyais ça (bon faut dire que mon premier gros concert avait eu lieu quelques mois plus tôt, au même endroit avec AC/DC). Première partie, Corrosion Of Conformity, un gros show, je revois Pepper Keenan haranguant la foule, une grosse impression. Puis Metallica fût une expérience énorme, mes lunettes qui au tombent au sol dès le premier morceau (j'étais un peu naïf à l'époque je m'étais mis bien devant - rassurez vous j'ai réussi à les reprendre sans (trop) de dégâts), un show grandiose qui explose de partout, aussi bien visuellement que musicalement. A la fin du concert mes vêtements étaient à tordre tellement la chaleur était importante... et tellement j'avais bougé.
Trois ans plus tard (7 juillet 1999) j'ai eu l'opportunité de les revoir dans un autre contexte, en effet, je connaissais le directeur de la boite d'interim Vedior Bis à Sens, et, à l'époque, la boite avait une loge louée à l'année à Bercy où ils emmenaient des clients. Et souvent il n'y avait aucun client d'intéressé pour certains concerts, donc le gars en faisait profiter ses connaissances, j'ai pu donc voir gratuitement grâce à lui Metallica, les Red Hot Chili Peppers, Korn (et oui !), et faire profiter à des amis de places gratos (j'avais déjà la mienne) pour Pearl Jam en 2000. Seul petit hic, comme pour les concerts de Metallica et des Red Hot je n'étais pas encore sur Paris, je partais en voiture avec lui après son boulot, et je loupais les premières parties (en l'occurence là c'était Monster Magnet et Ministry et puis Muse - j'avais vu les Foo Fighters - pour les Red Hot, un peu vert quand même, mais bon c'était gratuit). Pour ce concert, il y'avait également une cliente avec nous, mais une jeune, fan du groupe, donc la loge était ouverte (quand il n'y avait pas de client la loge restait fermée, on allait en fosse avec le petit peuple), avec le champagne qui coule et les jumelles à disposition. J'ai vécu ce concert comme un privilégié, mais malheureusement je n'en ai quasi plus de souvenirs. Je me souviens juste que le concert était bien et que j'avais un peu trop suivi ça avec les jumelles, qui m'ont rapprochées du groupe mais éloignées du show.



Je me suis planté en prenant les places pour ce Bercy 2009 (offertes par mon père pour noël, cool !) sur le net, j'avais pas calculé, comme beaucoup, que la catégorie 1 (la plus chère) était la fosse, et comme je n'ai pas commandé les deux places en même temps (je rentre pas dans les détails, pour une fois) je me retrouve avec une place en fosse pour moi (pas réussi à l'échanger devant Bercy) et une autre en gradin pour Stef (ça l'arrange) qui découvre enfin Metallica en live. On se sépare, on s'échangera nos impressions après le show.

Je retrouve Léa et Cyril dans la fosse, on va se poster sous le carré VIP (et Francis Zégut qui arbore un très beau tee-shirt Pearl Jam promo) face à la batterie de The Sword. Je suis bien content de revoir une scène centrale, c'est toujours agréable d'être proche des groupes peu importe où l'on se place. Les quatre texans prennent place et envoient leur heavy metal influencé par les 70s, au bout d'un morceau ça me lasse (pourtant je peux tenir 3 titres sur disque). Heureusement que cela ne dure que 30 minutes. En plus le son est assez mauvais. La fosse se remplit petit à petit, mais c'est pas encore la cohue. Je lève les yeux face aux loges, la loge Vedior Bis a disparue.

Après la pause boisson on décide de changer de côté pour Machine Head, dont je me faisais une joie de revoir pour la deuxième fois (la première, à l'Elysée Montmartre en novembre 2007 m'avait fait une grande impression). Pour être franc, je ne connais parfaitement de Machine Head que leur premier album, Burn My Eyes, qui m'avait mis une claque à l'époque, et j'ai plus ou moins laissé tomber après, j'ai posé mes oreilles sur tous les autres mais rien ne m'a emballé comme cet album, même si sur le tout dernier, The Blackening il y'a de très bonnes choses. C'est d'ailleurs de cet album dont la moitié des titres joués seront extraits, Clenching Fist Of Dissent en intro, histoire de bien chauffer la foule, le son est meilleur que pour The Sword mais le chant de Robb Flynn est un peu en retrait. s'en suivent Imperium où Dave McClain nous impressionne à la batterie, puis Halo où le guitariste, Phil Demmel viendra jouer avec le public (une bonne humeur très communicative), Slanderous, le superbe Descend The Shades Of Night (et Rob Flynn avec sa seconde guitare) et pour terminer un Davidian repris en choeur par tout le public, seul morceau de Burn My Eyes (j'aurais pas craché sur un Old). Un très bon show que j'aurais aimé voir durer un poil plus longtemps, malheureusement le son n'était pas trop au rendez-vous.


Machine Head © Mike Baroud

On décide de rester où nous sommes pour Metallica, et je me rend compte que la première fois que je les ai vu, j'étais exactement à la même place, drôle de coïncidence. On est vraiment proche, entre deux micros, sans avoir beaucoup de monde autour de nous, cela en est même étonnant (surtout si je compare à mes souvenirs d'il y'a 13 ans). On a le temps de voir passer 10 olas au dessus de nous et de voir flotter un drapeau breton (il y'a toujours un drapeau breton qui flotte a un concert de plus de 10.000 personnes, c'est bien connu, il paraît que c'est toujours le même gars) lors de la bonne demie heure d'attente, puis Ecstasy Of Gold d'Ennio Morricone, leur morceau d'introduction fétiche depuis 1983, résonne, et là je ne me sens toujours pas compressé, il y'a du monde mais ils sont tous contre les barrières, tant mieux, je suis à quelques mètres de la scène avec pas mal d'espace autour de moi, que demander de plus ? Un bon concert !
That Was Just Your Life démarre ce show et la première surprise, les lasers sortent des cercueils suspendus au plafond, on voit pas grand chose sur scène mais ça en met plein les yeux, pour The End Of The Line les lasers s'arrêtent, ce qui me permet de voir James Hetfield à une poignée de mètres de moi, il a l'air bien heureux d'être là. Pour Harvester Of Sorrow (une version heavy à souhait), les cercueils descendent du plafond et éclairent le public, mon voisin d'à côté, pas loin de la quarantaine lâche quelques petites larmes. Arrive Disposable Heroes que je n'attendais pas, bonne surprise. Les tirs résonnent, les flammes jaillissent (failli me faire cramer les poils du nez), c'est le moment de One, classique parmi les classiques, une très belle version. Ensuite une doublette tirée de Death Magnetic qui ne souffre pas de la comparaison avec les autres morceaux, Broken, Beat And Scarred et Cyanide (la basse !). Le groupe ne cesse de tourner autour de la scène, Kirk Hammett nous montre sa collection de guitares (dont une indescriptible et improbable) et Robert Trujillo ses 20 doigts qui vont a une vitesse folle sur sa basse. Lars Ulrich quitte sa batterie entre certains morceaux, pour aller haranguer le public (qui a dit "pour aussi aller prendre un rail de coke ?"). La fosse se déchaine sur Sad But True ("Do you want heavy ??" que crie James), premier extrait du Black Album, puis se calme sur le désormais rare The Unforgiven, les frissons me parcourent, là les souvenirs se bousculent dans ma tête à l'écoute de ce morceau. Nouvelle doublette du dernier album avec The Juda Kiss (intro un peu loupée) puis The Day That Never Comes que tout le monde reprend en choeur. Ayez l'enchaînement que j'attend va arriver: Master Of Puppets (le meilleur morceau du groupe) suivi de Fight Fire... ha bah non, après Master Of Puppets (qui fera disjoncter la foule) ils jouent un énorme Damage, Inc., je suis interloqué, toujours rien de Ride The Lightning (mon album préféré), ça sent mauvais cette histoire. Le set se termine avec Nothing Else Matters (par contre s'il vous plaît public, arrêtez de chanter les guitares, vous vous croyez au Hit machine ou bien ?) et Enter Sandman toujours aussi efficaces dans leurs rôles respectifs.






Metallica © Mike Baroud

Le groupe revient avec Stone Dead Forever, une reprise de Motörhead qui n'avait été jamais jouée en live, beau cadeau, suivi du très rare Phantom Lord extrait de leur premier album, Kill 'em All dont le dernier morceau joué, Seek And Destroy en est le morceau phare, les fans se ruent sur les ballons gonflables qui descendent du plafond, essayant de les attraper pour les ramener chez eux, tout comme les médiators envoyés par poignées par le groupe à la fin du concert.

Une fois les lumière rallumées, je sors retrouver Stef, m'attendant a une réaction de joie de sa part, le concert ayant été vraiment énorme, malheureusement, là où elle était placée en gradin, le son était très mauvais, trop de basse, de batterie et un chant quasi inaudible. Ça a beaucoup gâché son concert. Dommage, pas la meilleure façon de découvrir le groupe en live. Pour ma part j'ai vraiment été emballé par la joie communicative du groupe, par leur énergie, le show en lui même, qui en met plein les yeux mais en sachant rester sobre (si si !). Dommage qu'il n'y ai eu aucun morceau de Ride The Lightning ça aurait été parfait.
Un concert qui a plus que ravivé la flamme Metallica en moi ! J'étais limite a essayer d'y aller à celui du deuxième soir, mais question budget c'était vraiment pas possible, dommage j'aurais pu entendre au moins un titre de Ride The Lighning. Ça sera pour la prochaine fois, très vite j'espère !

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