dimanche 5 avril 2009

Ghinzu (+ The Black Box Revelation), Vendredi 3 avril 2009, Paris, Bataclan


Il y'a 4 ans de cela, à la sortie de Blow, j'avais interviewé John Stargasm, leader de Ghinzu et quand je lui avais dit que Blow était un album sexuel et que je lui avais demandé si il l'avait testé en faisant l'amour (oui je sais, des fois y'a des questions qui viennent comme ça), il m'avait répondu "Avec le nombre de fois que Do You Read Me ? passe à la radio, ça a dû déjà être fait en voiture". J'avais trouvé, en les voyant live pour la première fois quelques minutes plus tard, que cette phrase résumait très bien le groupe. J'ai jamais pu l'expliquer.
Mon dernier concert de Ghinzu remonte à l'été 2005, à Solidays, un show enlevé sous le soleil parisien, le cinquième (et dernier) show d'eux que je voyais en quelques mois, tous, surtout l'Olympia, restant de très bons souvenirs.
J'avais bien hâte de les revoir pour défendre ce Mirror, Mirror qui n'arrête pas de tourner sur ma platine, d'ailleurs contrairement à beaucoup de groupes qui sortent un nouvel album et que je vois en live après, là j'ai vraiment envie d'entendre les nouveaux morceaux, pas uniquement des vieilleries.
Le Bataclan est complet depuis plusieurs semaines, on arrive, avec Stef, un peu avant 19h30 histoire de se chopper une place tranquille au balcon. Une bonne place, sur le coté, la scène de trois quart, le mur derrière, donc je peux me lever sans embêter les gens avec mes 1m90, pas devoir rester le cul collé au siège.
Le Bataclan se rempli, la chaleur monte et The Black Box Revelation montent sur scène. Ils font vraiment hyper jeunes ces deux là, et font aussi beaucoup de bruit. Un set plutôt sympathique rock 'n' roll avec des accents bluesy, les tubes Love, Love Is On My Mind, I Don't Want It et I Think I Like You font mouche, ils se dépensent bien, le batteur a la tête baissée sur sa batterie et cogne fort pendant que le guitariste chanteur s'amuse à improviser pendant les morceaux. Un groupe parfait pour une première partie, je pense pas que j'irais les voir un jour en tête d'affiche quelque part, mais ce soir c'était juste ce qu'il fallait.


The Black Box Revelation © Lorène Lenoir

La chaleur augmente encore d'un cran, je tombe la chemise (rassurez-vous j'ai un tee-shirt en dessous, je ne veux pas rendre les gens jaloux de mon corps de rêve...) et les lumières s'éteignent.

Plus de Marche Impériale, plus de perruques, plus de Blow pour commencer, mais une introduction instrumentale limite indus, c'est un Ghinzu nouveau qui se présente à nous. Un Ghinzu avec deux nouveaux membres, à la guitare et à la batterie, les seuls qui ne portent pas de costumes d'ailleurs (mention spéciale au batteur avec sa veste et son sweat capuche alors qu'il fait 50 degrés à l'intérieur - qu'il ôtera petit à petit). L'intro débouche sur Mother Allegra. Ayez ils vont jouer les trois titres qui s'enchainent sur l'album pour commencer, je suis bien content. Et bien non ! Ils enchainent avec le premier single, Cold Love que tout le monde connait déjà, tout comme, Take It Easy qui arrive juste derrière. La fosse est en ébullition, moi aussi. Le premier morceau de Blow est là: High Voltage Queen ! Et quelle version ! Ce groupe me fait toujours un effet énorme ! The War Is Silent, futur classique du groupe! Tiens, les deux morceaux orphelins de leur introduction, Mirror Mirror (quel morceau massif !) et Dream Maker sont joués enchainés, qu'est ce que j'aurais voulu les entendre juste après Mother Allegra quand même. A l'écoute de leur nouvel album j'avais prédis que This Light pouvait devenir le nouveau The Dragster-Wave du groupe, j'en étais pas loin, mais comme ils jouent The Dragster-Wave juste après je remballe mes prédictions, je crois qu'aucun de leurs morceaux ne fera passer autant d'émotions que celui-ci, encore plus en live et même sans Kris Dane aux choeurs, bien remplacé dorénavant par Jean Waterlot. 21st Century Crooner, la fin du set est encore plus rock 'n' roll, John se levant plus souvent de derrière son piano et le groupe sort un Do You Read Me ? magistral, tout le monde hurle avec eux. Je T'Attendrai fun au possible (d'ailleurs sur l'album sorti en France, c'est la verion anglaise du morceau, et non pas la version en français, uniquement disponible sur la version belge, c'est dommage !) suivi de Kill The Surfers qui achève le public. Ghinzu partent de la scène, mais on en veut encore, on veut encore transpirer !



Ghinzu © Lorène Lenoir

Le groupe revient pour un Mine nouvelle version disco rock, qui fera perdre encore plus de calories à la foule. Nouvelle sortie. Puis retour avec le morceau que l'on n'attendait plus: Blow, LE morceau de Ghinzu. Même si je pense que ce morceau a plus d'impact en tout début de set qu'à la fin, ça fait vraiment plaisir de l'entendre, tout le monde chante. Ayez c'est terminé, le groupe rentre en coulisse, les lumières se rallument, mais surprise, ils reviennent pour un dernier morceau, une reprise du I Wanna Be Your Dog (de qui vous savez) survoltée, toutes lumières allumées, avec un Greg Remy allumé, lui aussi, qui martyrise sa guitare et John qui nous gratifie d'un stage diving de haut vol (il y'avait 1m50 entre la scène et le public). Le public est en nage, mais aux anges.
Ghinzu ont donné un concert d'une force et d'une maitrise incroyables, tout en puissance et en assurance ! Les frissons qu'ils me donnaient il y'a 4 ans sont toujours présents, et même décuplés par les nouveaux morceaux. Je pense que le groupe est prêt à naviguer dans d'autres sphères, comme ce Zénith de Paris programmé pour octobre 2009 qui ne me choque absolument pas après avoir assisté à ce concert ! J'ai bien hâte en tout cas !

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