lundi 23 mars 2009

Pearl Jam - Ten


Cela fait longtemps que j'attendais une réédition de Ten, le premier album de Pearl Jam, le son de celui-ci ne m'ayant jamais accroché (je lui préférais même la version Rough Mixes dispo sur certains sites de partage), j'ai toujours eu beaucoup de mal à l'écouter. Et puis mi-novembre tombe cette news: "Ten va être réédité ainsi que tout le catalogue, jusqu'en 2011 année des 20 ans du groupe. (si mes calculs sont exacts ça fera plutôt 21 ans mais bon on va pas chipoter !). Je ne suis pas (plus) collectionneur mais je ne réfléchis pas longtemps et je commande la bête, le boxset dont la photo donne plus qu'envie, par contre son prix c'est autre chose, mais allez, je mangerai des pâtes tout le début 2009.

Je vous passe les aléas quant à la réception de ce boxset, c'est très bien expliqué (en anglais) ici. Pas envie d'y revenir car cela a gaché quelque peu la joie que je me faisais de recevoir ce coffret.



Je n'ai pas connu cet album à sa sortie en 1991, il m'a fallu attendre quelques années, j'ai découvert Pearl Jam en 1993 par Vs. puis je me suis procuré (en Allemagne, à Lörrach lors d'un tournoi de basket) le 1er maxi Dissident (avec le concert d'Atlanta en face b reparti sur 3 CD) et à un vide grenier le maxi Even Flow, donc je connaissais 5 titres de Ten dans des version différentes de celles de l'album quand on me l'a prêté en 1994, soit quelques mois après avoir écouté Vitalogy. J'avoue avoir été déçu à la première écoute, même si je pouvais enfin mettre une musique sur les tablatures d'Alive que j'avais eu dans un Hard 'n' Heavy, l'ambiance générale de l'album était trop "hard rock" par rapport au rock viscéral d'un Vs. ou la hargne presque punk-rock de Vitalogy. J'ai mis du temps à apprécier cet album (et encore j'ai jamais été fan de Deep et de Garden), d'ailleurs je l'ai vraiment apprécié qu'au travers des versions live des morceaux que j'avais sur un live pirate (le mot bootleg n'avait pas encore fait son apparition dans mon vocabulaire), Mookie Blaylock '94, acheté 180 francs à un salon du disque à Sens et qui compilait plein de morceaux joués en 1994, il y'avait même des morceaux que je ne connaissais pas (et c'est ce qui m'a décidé à l'acheter aussi cher) comme Fuckin' Up, Sonic Reducer ou Beast Of Burden (et comme il n'y avait pas de crédits dans le livret j'ai appris plus tard que ces morceaux étaient tous des reprises, respectivement de Neil Young, Dead Boys et Rolling Stones).
Ten a quand même continué d'accompagner ma vie et reste lié a de forts souvenirs, des personnes et des situations. Raison de plus pour me procurer ce boxset, comme pour revivre tout ça une dernière fois.


extrait de l'un des tous meilleurs concert du groupe (avec un plongeon mythique)

Qu'en est-il de cette réédition, alors ?

Tout d'abord esthétiquement le boxset est magnifique. Un fourreau noir et argenté qui contient les 3 LP et une boite aux initiales du groupe où se trouve à l'intérieur, dans leurs emplacements réservés, les CD et le DVD, la cassette démo, copie exacte de l'originale jusqu'au Tipp-Ex recouvrant le nom du groupe qui était à la base sur la cassette, un carnet regroupant photos, articles de presse, flyers, anotations etc... On trouve également dans cette boite une enveloppe transparente contenant des photos, des cartes postales, un poster, les répliques d'un ticket et de pass (j'en ai eu un en double, tiens), mais également la carte du basketteur Mookie Blaylock (qui sera le premier nom du groupe le temps de quelques concerts), bref, la totale !





Ma première écoute du Ten remixé (c'est celui qui m'intéresse le plus) a été religieuse, au casque. Master/Slave, puis Once déboule, plus directe plus rock, j'entends des trucs à droite et à gauche que je n'avais jamais imaginé. Even Flow que j'ai entendu 300 fois me surprend dès l'intro, tout ressort mieux, les guitares se font entendre parfaitement, plus distinctement. Ce qui marque le plus dans Alive c'est le chant de Vedder, plus clair, limite à me donner des frissons cette version ! Raaaah, la basse groovy sur Why Go, quel régal à la base, mais encore plus maintenant. Bon ça y'est Black me donne mes premiers frissons depuis le début de cette écoute... mais avec cette chanson même une version enregistrée avec des instruments en plastique me ferait cet effet ! Jeremy également est une bonne réussite, notament la fin, avec les "spoke in" qui restent plus longtemps. Ayez, deuxième séance frissons avec Oceans, ce morceau sonne encore plus libre que jamais... I will be there once more. Oh punaise, mais Porch ! Elles sortent d'où toutes ces guitares qui tournent dans mes oreilles ? Elles étaient là avant ? Comment c'est bon ! Allez, maintenant, je vais essayer de donner une seconde chance à Garden et à Deep, ça commence bien avec Garden, c'est moins étouffé, l'ambiance est moins plombante que la version originale. Pour Deep, les guitares sonnent moins glauques je trouve, ce remix me change un peu mon impression sur ces morceaux. L'album normal se termine avec un Release d'anthologie, un morceau que je voudrais bien vivre en live une fois dans ma vie... I'll ride the wave where it takes me.... Master/Slave.
Passons aux morceaux bonus maintenant. La nouvelle version de Brother (avec des paroles) est vraiment bien, ça fait bizarre quand même, tellement habitué à la version instrumentale qui figure sur Lost Dogs. Just A Girl me fait penser à une version plus posée de Why Go, le chant semble sortir des trippes à Vedder. Breath And A Scream est comme je m'en doutais Breath qui figurait sur la BO de Singles dans une version démo, pas renversante. Par contre State Of Love And Trust (qui était également dans Singles) est différente, plus lente, ça surprend mais j'aime. 2000 Miles Blues est comme son nom l'indique un blues, improvisé plutôt banal, uniquement sauvé par Mike McCready. Dernier morceau avec Evil Little Goat, une démo dispensable coupée au bout d'une minute trente.
J'ai quand mêm bien fait d'attendre pour écouter ce "nouveau" Ten, parce que j''ai résisté pour ne pas télécharger tout ça avant de le recevoir, c'est pas comme si je ne savais pas de quoi ça allait en retourner, les morceaux je les connais à la base, c'est pas comme quand on découvre un nouvel album, là j'allais être surpris par le son pas par la structure des morceaux alors j'ai attendu sagement. Bon, plus qu'à remplacer, dans mon ipod, l'ancienne version de l'album par celle-ci, par contre je pense pas mettre tous les bonus, qui font un peu remplissage quand même.



Le DVD du MTV Unplugged est un régal, depuis le temps que les fans attendaient une belle version de cette session légendaire ! Malheureusement, il manque Rockin In The Free Worl qui avait été également jouée ce soir là. Pourquoi ? Si quelqu'un à la réponse... Et pour ceux qui n'ont jamais vu cet Unplugged, voici Black, qui reste pour moi l'une des plus belles versions de ce morceau (la vidéo n'est pas extraite du DVD):



En ce qui concerne le live (lui aussi amputé d'une reprise, Sonic Reducer, je crois qu'ils n'ont pas voulu s'emmerder avec les droits des chansons), je n'ai plus de platine pour le moment (ça ne serait tarder) mais grâce à la carte inclue dans le LP double gatefold (y'a aussi un double poster du show) j'aurais pû le télécharger pour en savoir de quoi il en retourne, mais ça ne fonctionne pas encore pour les résidents hors Etats-Unis, alors je l'ai téléchargé d'une autre façon. Le concert qu'ils partagaient avec Cypress Hill et Seaweed (époque Weak, j'aurais tué pour voir ça) est sans surprise, un bon concert de Pearl Jam circa 1992, pas exceptionnel mais agréable à écouter (un gros Once comme d'habitude et Vedder qui bouffe quelques mots pendant Black).

Un coffret vraiment sympa ou l'on ressent parfaitement l'ambiance et l'engouement qu'il y'a eu autour de cet album (12 millions de copies vendues quand même, leur plus gros succès)
Je voulais au départ acheter tous les futurs autres coffrets jusqu'en 2011, mais au vu des problèmes rencontrés avec celui-ci et du prix payé, je suis plus que refroidi et vais me contenter de celui-ci qui est quand même un sacré bel objet... enfin bon là maintenant je dis ça, je verrais en temps voulu...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire