mercredi 3 juin 2009

Alela Diane (+ Matt Bauer + Olle Nyman) - Mardi 2 juin 2009 - Paris, Olympia


Depuis quelques mois, Alela Diane s'est imposée en Europe comme la nouvelle reine de la folk US, et ce concert complet à l'Olympia en est la preuve. Un concert que je n'avais pas prévu d'aller voir à la base, mais Farah ayant une place en plus, elle a gentiment pensé à moi ! Merci encore !
Un jean, un tee-shirt et hop en route. Que j'aime aller à un concert quand il fait bon. Une grande partie du public traine aux terrasses des cafés, et l'Olympia se remplit doucement.
Matt Bauer qui accompagne Alela Diane en live a la lourde tâche de débuter la soirée. Je l'avais déjà vu à la fin de l'année dernière et j'avais beaucoup aimé, malheureusement ce soir c'est totalement différent. pas que c'est mal fait, mais sa musique, que ce soit avec la guitare ou le banjo m'a donné l'envie de me pendre. Dans mes souvenirs, il y avait des moments un peu plus joyeux que ça (sans être Ska-P non plus...). En plus, je sais pas si c'est moi, mais je l'ai trouvé pas terrible avec le banjo, l'impression qu'il avait du mal. Heureusement pour lui qu'Alela Diane vient à la fin chanter un morceau avec lui, tout de suite ça donne un peu plus de chaleur à son set.
Matt Bauer quitte la scène et laisse la place au suédois Olle Nyman que je ne connaissais absolument pas. Et là c'est le drame ! Sur le flyer à l'entrée de la salle il y avait marqué "croisement de la country et de la soul" et ça citait Ron Sexsmith et Ray LaMontagne, donc des choses de qualité. Mais j'ai eu l'impression de voir un clone de toutes les saloperies qu'on peut entendre en ce moment, genre Charlie Winston ou James Blunt. Ça m'a fait le même effet. Variétoche déguisée en folk. Ce fut long, très long.
Passé ce désagréable moment, on décide de s'asseoir sur le sol de l'Olympia et là, un connard vient me niquer le dos avec son pied en essayant de passer. Le gars, la cinquantaine, genre le commercial en fin de carrière qui a rangé sa cravate, avec des personnages de dessins animés dessus, dans la poche de sa veste posée négligemment sur son épaule, m'engueule presque quand je lui fait remarquer: "détends toi, on voit que tu a pas connu les concerts à l'époque ici, ça bougeait vachement plus". Que répondre à ce vieux con ?! Je me lève, en essayant de faire tomber "accidentellement" la bière qu'il tient à la main, mais sans malheureusement y arriver, et là le gars rigolle moins quand il voit que je fais presque une tête de plus que lui. S'en suit de basses insultes de sa part et un anthologique "du calme baby !" ("baby" pas "bébé", j'attendais presque un "bee bop a lula" après ça !) lancé à Farah. Bref, je décide de lâcher l'affaire, pas envie de me prendre la tête ce soir. Dommage que nous sommes à un concert d'Alela Diane, à un truc vachement plus énergique je l'aurais un peu bougé en fosse ce connard.
Alela Diane, aux cheveux fraichement coupés, arrive sur scène accompagnée par son père (sa mère est au balcon face à elle) et dès les premières lignes de chant la voix magique de l'américaine fait son petit effet sur ma personne. Sa voix chaude et mise en avant est parfaite. S'en suivent les venues, au fil des morceaux, de Matt Bauer et son banjo, puis d'une choriste (sa meilleure amie) ainsi que d'une section rythmique plutôt efficace tout droit sortie d'un épisode de That 70's Show. Les morceaux du petit dernier, To Be Still, sont joué, mais ce sont ceux du précédent album, The Pirate's Gospel, que les gens acclament et attendent le plus. Elle nous joue également une reprise du Heart Of Gold de Neil Young. Le set dure juste le temps qu'il faut pour moi, pas trop court ni trop long. Le rappel se termine sur The Pirate's Gospel avec tout les musiciens. Le public est aux anges et tout le monde sur scène a le sourire (même Matt Bauer).
Un très bon concert, même si je regrette juste le fait qu'elle ne se soit jamais retrouvée véritablement seule sur scène, même l'espace d'un morceau.


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