dimanche 12 juillet 2009

Nine Inch Nails + Mew, Mardi 7 juillet, Paris, Le Zénith



J'avais plutôt hâte de voir ce concert, pas que je n'avais jamais vu Nine Inch Nails en live, mais jamais dans une si grande salle (les deux autres fois c'était à l'Astoria à Londres et à l'Olympia à Paris), donc j'attendais à en prendre plein la tête avec les écrans et les lumières dans tous les sens (à chaque fois c'était le minimum syndical niveau scène, ce qui est frustrant quand on regarde les DVD tournés aux States avec les configurations scéniques de folie).

J'arrive, sur les coups de 17h, avec Arnaud, grand fan du groupe (et belge) qui les suit sur 5 dates lors de cette tournée européenne, tournée qui selon Trent Reznor est la dernière (avant la prochaine ?), pour récupérer les places commandées via NIN.com, le site du groupe. Il m'annonce que Trent est encore venu avec le strict minimum pour la scène, des lumières et rien d'autre, on s'en contentera, encore une fois. Nous ne sommes pas les premiers, loin de là, la file d'attente est déjà importante, mais ça passe plutôt vite et on pénètre dans le Zénith quasiment à l'ouverture des portes au public. On prend place, avec Sylvie qui nous attendait dedans, en tribune, face à la scène, plutôt bien placés, au dessus de la fosse.

Le Zénith se rempli doucement, Guillaume tout droit arrivé d'Amiens nous rejoint, on fait un tour de passe-passe pour qu'il puisse accéder aux tribunes (monsieur avait pris une place en fosse, se croyant encore jeune).

19h30 et les lumières s'éteignent. Mew arrivent sur scène. J'avais écouté le groupe en vitesse sur leur myspace et j'étais plutôt curieux de découvrir les danois en live. Premier constat, le son est très (trop !) fort, je suis vraiment heureux d'avoir mes bouchons, mais même avec c'est à la limite du supportable, une bouillie sonore par moment même, je flippe pour NIN après. Ce "petit" soucis mis à part, j'ai pu apprécier (je pense que nous étions que deux dans la salle dans ce cas - coucou Xavier !) l'univers du groupe. Un groupe aux morceaux assez longs, parfois dissonant, et avec un chant comme beaucoup de groupes d'Europe du nord (au hasard Lack, Rumble In Rhodos ou Sigur Rós) très haut perché. J'ai beaucoup pensé à Lukestar mais sans le côté dansant (quoique sur un morceau j'ai bougé mes grosses fesses). 45 minutes plus tard, bien trop pour la grande majorité de la salle même si elle est restée plutôt courtoise et n'a pas trop manifestée son mécontentement, et le groupe sort de scène. J'aimerai vraiment les revoir en connaissant leurs morceaux car c'est pas le genre de musique instantanée, elle a besoin d'être apprivoisée. Vu qu'ils vont sortir un nouvel album bientôt, ils repasseront peut être dans le coin prochainement.

Toujours pas de trace d'écrans géants, Arnaud ne plaisantait donc pas.

20h45 et les premières notes de Somewhat Damaged résonnent, belle surprise que d'entendre ce morceau en intro, ça met direct dans le bain, en plus le son est beaucoup plus supportable que pour Mew ! La suite se veut plus classique, Terrible Lie, Heresy et March Of The Pigs, morceau sur lequel Reznor est toujours aussi survolté. Le nouveau groupe derrière lui est vraiment bon également, que ce soit Robin Finck, revenu il y a peu dans le groupe, qui, même sans avoir l'énergie d'un Aaron North (le guitariste le plus dingue vu sur scène ?) assure vraiment bien, tout comme les deux petits nouveaux, Justin Meldal-Johnsen à la basse, qui fait oublier sans problème Jeordie White (même une endive pourrait le faire de toute façon) et surtout Ilan Rubin (ancien Lostprophets, il a bien fait de fuir...) qui tape comme un sourd, la tête baissée sur les fûts, les cheveux recouvrant son visage.
Visuellement, c'est assez simple mais très efficace, ça s'allume vraiment de partout, les couleurs sont belles, des lumières plein la tête.
Reptile, The Becoming puis la reprise de David Bowie que Reznor avait produit: I'm Afraid Of Americans. La doublette Burn et Gave Up viennent mettre encore plus le feu à un Zénith qui saute de partout, même en tribune. Un public qui va se calmer pendant La Mer qui conduit sur The Fragile (meilleur morceau du groupe ?) qui me fait dresser tous les poils du corps (il y en a peu mais je les ai senti quand même). Un des derniers morceaux du groupe, Non-Entity (dispo sur un sampler gratuitement téléchargeable pour cette tournée) vient se taper l'incruste suivis de Gone, Still où Ilan délaisse sa batterie pour s'installer aux claviers. The Way Out Is Thought me fait super plaisir à entendre, surtout qu'elle débouche sur Wish, mon morceau préféré en live dans une énorme version, Survivalism, qui suit, fait pâle figure à côté. Après le morceau Trent prend le temps de présenter le groupe, Rob Sheridan, l'attaché aux vidéos / photos monte sur scène avec sa caméra. C'est l'anniversaire d'Ilan Rubin, 21 ans (seulement...) en plus, age de la majorité aux Etats-Unis (oui, il est bien américain et non Gallois comme les Lostprophets), donc Trent lui réserve une petite surprise et on voit débarquer deux nanas topless venant se frotter à un Ilan Rubin tout gêné, avec, en fond sonore, une version de Closer (grande absente de cette tournée) remixée à base de 50 Cent pour l'occasion. Le gâteau d'anniversaire termine dans l'énorme tignasse du batteur et le groupe entame un Physical (You're So) plutôt rare et dans une version énorme, tout comme The Day The World Went Away sur lequel le groupe quitte la scène. Il revient quelques secondes plus tard pour le rappel classique (d'ailleurs je crois que c'est le même en trois concerts d'eux que je fais). Hurt dans une version qui m'électrise enfin, pas uniquement Trent au piano comme les deux fois d'avant, non ici il est avec Robin à la guitare et c'est limite à me tirer quelques larmes tellement c'est beau, surtout quand le groupe entier entre dans le morceau (je me refroidi vite quand tout le public tape des mains). La fin se fera sur le sautillant The Hand That Feeds et Head Like A hole repris par tout le public. Les lumières s'éteignent à nouveau et la salle se rallume, pas de morceaux bonus pour nous contrairement à d'autres concerts avant, pourtant le public m'a semblé vraiment bon ce soir.

Avec ce dernier (?) concert parisien de Nine Inch Nails, j'ai pu assister à mon meilleur, celui où j'ai le plus pris mon pied. D'ailleurs, Arnaud me confirmera plus tard que des 5 qu'il a fait de cette tournée celui de Paris était dans les deux meilleurs. Le lendemain les grincheux se plaindront sur internet qu'il n'y avait pas assez de morceaux de tel album, trop de celui-là, que la setlist était trop courte (21 morceaux quand même), que la première partie était nulle (je vous dis, je fais parti des rares qui ai aimé Mew), mais pour moi c'était une soirée parfaite ! Du bon son et deux strip-teaseuses, que demander de plus ?



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