jeudi 23 juillet 2009

Garden Nef Party, 17 & 18 juillet 2008, Angoulême



J'avais coché des croix face aux deux jours de la Garden Nef Party sur mon calendrier. Entre une affiche plutôt alléchante (The Night Marchers, Boss Hog, Gossip, Ghinzu, Phoenix)...) et un festival dont on me vante les mérites depuis le début, je ne pouvais pas louper ça. En plus c'est l'occasion de revoir Lucile et Alexandre qui habitent à une vingtaine de minutes à pied du lieu du festival, pas la peine d'aller me casser le dos au camping ! D'ailleurs Lucile et Alexandre nous rejoindrons plus tard et nous partons, Stef, Céline (la sœur d'Alex) et moi.

On arrive alors qu'Izia est en train de terminer son set, je l'ai déjà vu pour 3 titres pour un enregistrement télé, c'est assez sympa (enfin, 3 titres) mais ça me dérange absolument pas de pas la revoir.

On se pose face à la grande scène (après avoir été cherché les tickets boisson / bouffe) et Stuck In The Sound démarrent leur concert. J'avais beaucoup aimé le premier album des parisiens mais moins le second. Leur set sera composé de moitié du premier album et moitié du second, dont les singles de chaque, Toy Boy et Ouais qui feront bien bouger le public malgré l'averse (la seule sérieuse du festival). Une dizaine de titres plutôt énergiques et un final avec l'énorme Don't Go Henry. Un concert qui m'a donné l'envie de replonger dans leur nouvel album.


Stuck In The Sound

Petit tour par la petite scène où se produisent Joe Gideon & The Shark, j'écoute un morceau mais ça me branche sans plus, si ce n'est la robe piquée à Peggy Bundy qu'arbore la batteuse. On va boire un coup au soleil (et les affaires sèchent) en attendant Phoenix.

D'ailleurs quand ils arrivent sur scène on se rend compte que beaucoup de monde est venu pour eux. Les versaillais aurait-ils enfin la même reconnaissance en France qu'à l'étranger ? Au vu de leur dernier et excellent album, ils le méritent amplement. Leur concert se déroule tranquillement, sans grands éclats si ce n'est les tubes qui se suffisent à eux même (If I Ever Feel Better, Never Been Like That ou 1901). Pas une grosse communication et ça joue un peu la tête dans le guidon, mais ça le fait pour ma part !


Phoenix

Sleepy Sun jouent sur la petite scène et je ne daigne même pas y aller, je rencontre des copains à droite à gauche donc pendant que le soleil s'endort à côté, moi je discute.

Premier concert que j'attends vraiment, celui de Ghinzu ayant, déjà vu les belges 6 fois je sais que je ne vais pas être déçu. Et bien j'aurais dû me taire, leur prestation fût assez décevante pour ma part. Pourtant ça commençait bien avec l'enchainement Mother Alegra / Mirror Mirror / Dream Maker comme sur leur nouvel album, mais après les deux singles, le pourtant puissant Cold Love et Take It Easy (assez plat en live) n'ont pas réussis à me mettre dedans et puis John Stargasm reste assis à son piano, lui qui est si efficace lorsqu'il harangue la foule de parts et d'autres de la scène. Heureusement que les morceaux de Blow ne sont pas oublié, et quand 21st Century Crooners résonne le concert débute vraiment pour ma part. S'en suit un très bonne version de The Dragster Wave mais dont l'effet sera immédiatement coupé par un morceau que je ne connais pas, et que j'ai trouvé assez inutile. Kill The Surfers viendra mettre un peu de folie dans tout ça, suivi du classique Do You Read Me ? dans une version, elle aussi, plutôt classique. Le concert se termine par la nouvelle version disco rock de Mine qui, contrairement au concert du bataclan il y a quelques mois, est devenue complètement fade, un peu comme leur prestation du soir. En plus, ça me fait vraiment bizarre un concert de Ghinzu sans entendre Blow, c'est même limite pas un concert de Ghinzu ça.

Sur la petite scène, c'est Blood Red Shoes qui jouent, mais je décide d'aller manger quelque chose donc je ne vois rien du concert. Erreur fatale il parait car c'était énorme.

On se pose tranquillement dans l'herbe, assez loin de la scène. Le monde est vraiment là pour voir Franz Ferdinand. Je viens pas pour eux, pas que je n'aime pas (j'ai une relation particulière avec ce groupe depuis que j'avais interviewé le chanteur dans son ancien groupe il y a plus d'une dizaine d'année, un moment très agréable en sa compagnie), mais je me repose les jambes pour les deux concerts à venir. Les écossais sortent la machine à tubes tout le long de leur concert, et même si la recette est souvent identique c'est plutôt efficace. A part la fin qui n'en finissait pas (une sorte de DJ set), leur show a été plutôt agréable.

A peine terminé et je file me poster devant la petite scène pour voir The Night Marchers (nouveau groupe de Speedo, ex Rocket From The Crypt, Drive Like Jehu et Hot Snakes), une des raisons de ma présence à ce festival. Leur premier album a beaucoup tourné chez moi et j'avais bien hâte de les voir, et je n'ai pas été déçu ! Quelle claque ! Malgré le son vraiment limite de la petite scène j'ai pris un pied immense. Les gars ont enchainé direct les 3 premiers titres de leur album à la vitesse grand V et avec une bonne humeur communicative, tout en restant classes et efficaces. Même sur le côté de la scène c'était la folie, fallait voir les membres de Ghinzu en transe à se déhancher. Un public vraiment conquis tout le long du concert, même si Speedo aime à le titiller ("Hello Belgium") et qui en redemande. Un final de feu sur les deux inédits (sur CD) Scene Report et Fisting The Fan Base et le groupe sort de scène sous les cris enjoués de la foule.


The Night Marchers

Le temps commence à se refroidir donc on décide d'essayer de se réchauffer aux sons electro de Vitalic, mais c'est dur à supporter plus de 10 minutes on retourne sur la petite scène attendre Boss Hog, et c'est un choix plutôt intelligent car le groupe est en train de faire ses balances, avec Jon Spencer et Cristina Martinez quasi prêt à jouer. Mais il faut attendre la fin de Vitalic, et là encore ça n'en termine pas...
Il est 2h35 quand Boss Hog commencent à jouer, c'est tard mais leur rock sauvage et sexy va nous tenir éveiller comme il faut. Je suis plus fan de leur album de 1995, plus direct que Whiteout et entendre les Ski Bunny, Winn Coma ou Sick m'a ramené plus d'une dizaine d'années en arrière quand je découvrais le groupe un peu par hasard. Christina et Jon sont sur scène aussi sexy l'un que l'autre (oui oui, même Jon, j'assume) et dégagent un truc vraiment énorme, même si Jon est plus en retrait, la star là c'est sa femme. Les morceaux sont interprété à toute vitesse, j'ai l'impression d'en entendre 60, mais ils ne sont jamais bâclé et le concert est de toute beauté. Malheureusement le son de la petite scène est vraiment catastrophique et le chant de Jon est souvent noyé dans les instruments. Seul point noir du concert.


Boss Hog

Il est pas loin de 4h quand on décide de rentrer se réchauffer à base de grogs. La nuit va faire du bien, surtout que le lendemain ça ne recommence pas avant 17h.


Dédicace aux amis de Clermont-Ferrand

Samedi midi, réveil tranquille, le temps est pas fameux, pas prêt de sortir la crème solaire et mon bermuda. On met du temps avant de se mettre en route et on décide d y aller pour voir les Cold War Kids, ratant donc Papier Tigre, qui, selon les copains présent à leur set ont été énorme. Dommage, ils repasseront bien sur Paris bientôt.

Je me traine dans la pelouse, comme un peu tout le public, pour voir les Cold War Kids dont j'apprécie plutôt leur premier album mais pas le second. Et heureusement que j'étais assis car je me suis emmerdé ferme pendant leur show, eux aussi avaient l'air de ne pas y être et à une ou deux exceptions prêt je n'ai rien trouvé de bien a leur concert.

J'écoute Zone Libre de loin, leur mélange rock / rap ne m'inspirant vraiment pas.

The Ting Tings ont la lourde tâche de me réveiller avec leur musique pop electro teintée 80s. Et la mission est plutôt réussi, pas le concert du siècle, pas le groupe du siècle, mais leurs tubes (Great DJ et That's Not My Name en tête) me font passer un bon moment.

Sur la petite scène c'est The Jim Jones Revue qui jouent, je ne connais le groupe que de nom mais là encore je passe un bon moment, rock 'n' roll classique à l'ancienne qui envoie bien, pas le truc que j'écouterais chez moi comme ça mais là, en festival c'est vraiment fun, même si par moment je trouve ce côté rock 'n' roll vraiment surjoué! A la fin de leur concert j'apprends que Santigold est annulé (cool !) et est remplacé par Razhel & Mix Master Mike sur la grande scène mais que surtout ce sont The Night Marchers toujours présents dans l'enceinte du festival qui vont rejouer après. Bonne nouvelle ça !


The Jim Jones Revue

Donc je file à la grande scène voir Razhel & Mix Master Mike que j'attendais vraiment, ayant vu chacun séparément et ayant été impressionné à chaque fois. Malheureusement là, chacun fait son show chacun son tour, pas de battle voix / DJ, c'est Razhel qui entame puis Mix Master Mike qui clôt par un DJ set classique de festival, gros mix de tubes rock. Rien d'original. Mais je suis sûr que sur la petite scène on aurait eu un truc tout à fait différent. Pas grave, je vais revoir The Night Marchers pour la deuxième fois en deux jours ! Enfin c'est pas tout de suite.

Direction la petite scène pour TV On The Radio dont le dernier album, Dear Science m'a bien surpris. Le monde est vraiment présent et le groupe donne une prestation remarquable, aux morceaux variés, tantôt planant, tantôt directs. le groupe me fait une belle impression et me donne l'envie de les revoir dans une petite salle plus propice encore au voyage.

Un des moments que tout le monde attend, c'est la prestation de Gossip, les réputés bêtes de scène attirent les curieux. Perso j'ai un peu peur, leur dernier album étant vraiment vilain et la prestation vu à la Boule Noire il y a quelques semaines ne m'avait pas plus marqué que ça. Et bien là c'est une déception de plus. Déjà que les derniers morceaux passent très mal l'épreuve du live (mais arrêtez avec ce synthé cheap), les anciens sont joués sans entrain et, Standing In The Way Of Control (et son tag de Smells Like Teen Spirit) mis à part, le groupe n'arrive pas à me faire bouger un orteil. Et la prestation plus que courte (40 minutes) alors que ce sont les têtes d'affiche de la seconde soirée, n'aidera pas à leur faire retrouver une place dans mon cœur. Heureusement que le festival ne va s'achever la dessus...


Gossip

Le public est plus restreint que la veille sur la petite scène (faut dire que beaucoup sont rentré chez eux) quand The Night Marchers débutent leur set, mais le son est bien meilleur et la prestation est tout aussi enjouée, même si la setlist ne change pas d'un pouce. Je prend une deuxième claque en deux soirs avec un Speedo toujours aussi impeccable ("Hello Germany" !).


The Night Marchers

Il est plus de 2h et je n'ai pas le courage de rester voir Etienne de Crecy qui fait un remake de l'Académie des neufs sur la grande scène, en plus le son est vraiment trop fort ! On rentre sagement se reposer de ces deux jours plutôt plein avec plein de bonnes choses (The Night Marchers, Boss Hog, Stuck In The Sound ou encore Phoenix) mais malheureusement aussi des déceptions (Gossip et Ghinzu). En tout cas le festival est très agréable, le cadre est vraiment sympa. Dommage que le temps n'a pas été plus au beau fixe comme les précédentes années. En tout cas pour la prochaine, sous réserve d'une programmation de qualité, je suis carrément partant !

Merci pour tout à Lucile et Alex(andre) !
Coucou aux copains et copines croisés tout le long du festival.

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