dimanche 20 septembre 2009

Rock En Seine, 29 & 30 août 2009, Saint-Cloud



J'avais noté ce samedi 29 août sur mes tablettes depuis longtemps ! Enfin voir Faith No More ! Un truc encore impensable il y a moins d'un an. Puis, quelques semaines après, l'annonce de l'ajout des écossais Dananananaykroyd à la prog (mon groupe de l'année) faisant de moi le plus heureux du monde. Puis vint l'histoire des Petits Pois, ce groupe qui devait rester secret jusqu'au dernier moment. La fuite arriva quelques jours avant le début du festival, ces Petits Pois seraient en fait Them Crooked Vultures, le nouveau super groupe mené par Josh Homme, Dave Grohl et John Paul Jones (non je ne vous ferez pas l'affront de vous les présenter). Quelques jours de (fausse) réflexion et je me décide à prendre mon billet pour le dimanche également (oui, bien sûr, ils n'allaient pas jouer le jour où j'étais déjà présent, ça aurait été trop simple). Pas de journée d'ouverture pour moi, seul Bloc Party me bottait réellement (non je ne suis pas fan d'Oasis et heureusement d'ailleurs...), et puis 3 jours de festival je voyais ça un peu comme un marathon... j'ai plus l'âge pour ça...

Ce samedi matin est bien ensoleillé et je pars pour la Gare de Lyon (en avance) pour récupérer mes deux invités pour le week-end, Cora et Matthieu, tout droit venus de Clermont-Ferrand pour l'occasion. Mini visite express de Paris, une pause chez moi pour se remplir le ventre et on file direction Saint-Cloud.

On arrive pour le début de The Noisettes, groupe que je ne connais que de nom. Je regarde les deux premiers titres puis avec Cora on part voir les parisiens Cheveu dont j'ai entendu le plus grand bien ! Et c'est vraiment pas mal ! Même si leur musique entre garage et post-punk ne s'apprête vraiment pas à une programmation à 16h en plein soleil, elle captive le public présent.

Sur la scène de la cascade ce sont les danois The Asteroids Galaxy Tour qui se présentent, forts d'un single, Around The Bend très médiatisé ces derniers temps. Mais à part ce single le reste sonne assez plat malgré les efforts de la colorées chanteuse Mette Lindberg.

On décide de zapper Ebony Bones pour être bien placé pour Dananananaykroyd. A droite de la scène, aux barrières, plutôt pas mal. Les fans des écossais sont aussi présent(e)s et quelques dizaines de minutes plus tard ils débarquent, à 7 sur scène (deux batteries, deux guitares, deux chanteurs, un bassiste). Ça fait plaisir de les revoir depuis leur fantastique concert du Nouveau Casino en février dernier. Tout le groupe a le sourire aux oreilles et Callum et JBJ (qui s'est fait opérer d'une fracture du coude quelques semaines plus tôt) s'en donnent à cœur joie au micro, malheureusement, grande scène oblige, ils ne peuvent pas venir se frotter directement à la fosse comme ils le font lors de leurs concerts en salle. La setlist est axée sur leur album Hey Everyone! (album de l'année ? Pas loin je pense...) avec notamment l'enchainement des singles Black Wax, Pink Sabbath et Some Dresses (durant lequel ils essayeront de faire faire au public le désormais fameux wall of cuddles) qui mettra le feu à la fosse. Le concert s'achève après 45 minutes à bloc sur Song One Puzzle. Le public, qui pour la plupart découvrait le groupe à l'air d'avoir apprécier (enfin ceux qui sont resté...), mais pas évident quand même de rentrer dedans quand on ne connait pas vraiment les chansons à tiroirs du groupe.


Dananananaykroyd - Pink Sabbath

En face, le concert de Billy Talent a déjà commencé, n'ayant pas été très emballé par leur dernier album j'y vais a reculons. Le chanteur avec son pied sur les retours me fait penser à une caricature et le groupe arrive à m'ennuyer en jouant Try Honestly (leur meilleur morceau). On retourne sur l'autre scène attendre The Horros dont le (très influencé) dernier album m'avait plutôt bien surpris. Au bout de deux morceaux on file se poser dans la pelouse, n'arrivant pas du tout à rentrer dedans.

Après c'est le dilemme pour moi, soit je vais voir le début d'Offspring histoire de, ou soit je vais à la petite scène voir Yann Tiersen, étant très curieux de voir le breton dans sa formation électrique depuis un live en vidéo visionné il y a quelques mois où le post-rock délivré m'avait vraiment touché. Mon cœur d'ado prend le dessus et je vais voir Offspring, enfin juste le début, si c'est vraiment chiant en live (déjà vu 3 fois avant en plus) j'irais à la petite scène. Et bien figurez vous que je n'ai pas décollé de leur concert. J'ai été bluffé, un show très pro (américain quoi) axé principalement sur Smash et sur les singles du groupe. Tout y est passé, de Come Out And Play à Pretty Fly (For A White Guy) en passant par Want You Bad et The Kids Aren't Alright, ça a été l'usine à tubes pendant 1h, avec même quelques surprises comme la version piano / voix de Gone Away et le sautillant et inattendu What Happened to You? qui m'a fait revivre mes années lycée, et à regarder autour de moi je n'étais pas le seul, ça sautait de partout. Le set se termine sur un Self Esteem en forme de hymne attendu par tout le public. Pour un groupe dont je n'attendais plus grand chose j'ai été vraiment bluffé.



La poussière commence à m'irriter les bronches, ça tousse de partout. Pas de Calvin Harris mais une bonne place pour Faith No More. Les gars sont attendus par les fans et les curieux.
La musique fin 70 / début 80 diffusée avant le concert ("Knowing meeee, knowing youuuu") est en parfaite adéquation avec un groupe qui entre en reprenant Reunited de Peaches & Herb et dont les membres sont habillés comme si ils allaient à leur bal de promo. Mike Patton a une classe folle et la section rythmique tabasse fort ! Je ne réalise seulement que c'est un des groupes qui a bercé mon adolescence qui est face à moi que lorsque Be Agressive résonne. La setlist balaye toute la carrière du groupe et pas un morceau n'est en dessous de l'autre. Mention spéciale à Cuckoo For Caca et The Gentle Art Of Making Enemies (deux morceaux extraits de King For A Day, mon album préféré) dans des versions pleine de folie et aussi à la superbe reprise des Bee Gees, I Started A Joke. Les tubes ne sont pas oubliés, Epic, Easy et aussi We Care A Lot qui vient clôturer un excellent concert d'une petite vingtaine de morceaux pour un groupe qui m'a fait plus que bonne impression dix ans après leur séparation !



Birdy Nam Nam a commencé sur l'autre scène, d'ailleurs plein de monde a déserté la fin du concert de Faith No More (c'est marrant on se retrouve entre trentenaires et plus...) pour les voir. On passe devant mais on ne s'arrête pas, demain on remet ça (enfin, juste Matthieu et moi) alors on va se reposer !

Dimanche matin, on part faire les touristes (enfin pas trop, on en a plein les jambes de la veille) dans le quartier latin et prendre à manger au meilleur libanais de Paris (ou presque - 35 rue Saint André des Arts, dans le 6ème). Puis une pause dans les jardins de Bercy et on accompagne Cora à la gare de Lyon.

Arrivés au parc de St Cloud, on se rend compte que les tee-shirts Queens Of The Stone Age sont de sortie, c'est l'effet Them Crooked Vultures ça. J'entends au loin le dernier morceau de Macy Gray (le tube I Try) et je me fais exploser les oreilles par un des roadie à Sliimy qui lache un horrible larsen. D'ailleurs on reste quelques minutes a regarder son concert (et ses fans de moins de 15 ans)... c'est très mauvais... On serait courageux, on attendrait patiemment qu'il termine pour avoir une bonne place pour Them Crooked Vultures, mais on file vite attendre le début de Eagles Of Death Metal en face.

Le groupe à Jesse Hughes est en place et envoient leurs morceaux devant des fans conquis d'avance. Derrière, on s'ennuie ferme... Troisième fois que je les vois et à chaque fois c'est pire. On retourne à la petite scène, en plus Sliimy a terminé.

Bizarrement, il n'y a pas encore trop de monde, ceux qui attendent Them Crooked Vultures sont pour la grande majorité devant Eagles Of Death Metal, ça tombe bien, on va pouvoir se mettre très près de la scène ! D'ailleurs on retrouve Sylvie, déjà en place sur la droite. Au fur et à mesure que le temps passe, l'excitation monte et la foule grandi derrière nous. La batterie avec le logo du groupe est déjà en place. Et puis d'un coup ils rentrent sur scène, Dave Grohl puis Josh Homme et John Paul Jones, accompagnés par Alan Johannes à la deuxième guitare et la c'est la folie. "Petits pois" qu'annonce Josh Homme avec un grand sourire (d'ailleurs tout le public les acclamera de la sorte, comme une blague, pendant tout le concert. Ce qui me fait dire que certaines personnes, pas au courant de qui c'était réellement, sont allées peut-être demander l'album des Petits Pois dans leurs disquaires...). La machine se met en route. Et là, grosse frustration, d'où je suis placé, Josh Homme me cache Dave Grohl (!!!) ! Donc au premier mouvement de foule je me recentre (Matthieu me suit également) et me retrouve devant, pile en face de Dave, ce coup-ci uniquement caché par ses cheveux, et qui martyrise sa batterie comme rarement j'ai vu quelqu'un le faire en concert. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le truc au début, puis après quelques morceaux, la musique du groupe a agit comme un rouleau compresseur sur moi ! Grosse impression sur une très grosse partie de leur set. Des morceaux bluesy-stoner-rock (ça louche quand même beaucoup du côté de Queens Of The Stone Age, chant oblige) plutôt excellents, certains moins immédiats que d'autres mais qui, avec le temps et avec un album à venir bientôt, vont certainement, pour la plupart devenir de futurs classiques ! Et puis, voir Dave Grohl, comme un gosse, tout sourire quand il croise le regard de John Paul Jones (qui a livré une prestation impeccable) est un moment inoubliable.



Dur de se remettre de la claque subit quelques minutes plus tôt. En face il y a MGMT et on va suivre ça de très loin, assis, on ne loupe pas grand chose, ça sonne un peu fade, seul le tube Kids m'attire l'oreille. J'aurais été seul, je pense que je serais rentré chez moi. Mais je reste, en loupant également Klaxons, groupe qui ne m'inspire guère. On se place vers la grande scène, pour The Prodigy (ou comment continuer dans le trip 90s) un peu éloignés mais en ayant une bonne visibilité quand même.

Jamais vu The Prodigy en live, juste des vidéos, il y a plus de 10 ans de cela, d'ailleurs je n'ai pas trop suivi le groupe depuis The Fat Of The Land (1997) et je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Mais en tout cas ils sont attendus par une foule très dense !
Derrière ses machines, Liam Howlett lance les son, et les deux piles électriques que sont Maxim Reality et surtout Keith Flint (il marche à quoi lui ?) scandent les paroles en forme de slogans, le tout accompagné en live par un batteur et un guitariste. Niveau setlist c'était juste parfait: Breath, Poison, Firestarter, Voodoo People ou encore l'énorme Smack My Bitch Up, le tout entrecoupé par des nouveaux morceaux qui n'ont pas à rougir en comparaison avec ces classiques du groupe. Et si on rajoute à ça une ambiance de folie dans TOUT le public (j'ai rarement vu ça), devant derrière, sur les côtés, tout le monde bouge (et d'où on était placés, un peu surélevés, ça se voyait vraiment bien), ça donne un concert qui va rester longtemps dans les mémoires ! Le groupe quitte la scène avec Out Of Space chanté en chœur par le public qui en aurait bien repris encore une heure de plus. Très très gros concert !



Tout le monde part, Rock En Seine édition 2009 est terminé. Une bien belle édition surtout marquée, pour moi, par les groupes (ou musiciens) de mon adolescence, le genre de cure de jouvence que je prendrais bien toutes les semaines !

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